Politique
Alors que des esprits se surchauffent davantage à l’approche de la fatidique date du 19 décembre 2016, date, en principe, de la fin du deuxième mandat présidentiel de Joseph Kabila, d’autres RD-Congolais cogitent froidement sur l’avenir de leur pays dont Joseph N’Singa Udjuu.
Ce membre fondateur du Mouvement populaire de la révolution -MPR-, ancien Premier ministre, ancien député et ancien président du Conseil judiciaire propose «un schéma extraconstitutionnel consensuel» à même de garantir une gestion pacifique du pays pendant la période allant de la fin des mandats et de la légitimité des dirigeants actuels à l’organisation de futures élections.
Ce schéma prévoit la mise en place, pour une période de 12 mois, des structures intermédiaires et des personnalités qui, au sein de ces dernières, devront gérer le pays, conformément à des règles particulières, sans heurter les grandes options démocratiques contenues dans la Constitution. Il s’agit primo d’une Assemblée législative intermédiaire composée des délégués au dialogue, des anciens députés nationaux de la deuxième législature et des anciens sénateurs.
Cette assemblée légiférera en prenant toutes les décisions de manière consensuelle. Secundo, d’un Président de la République choisi consensuellement par l’Assemblée législative sur proposition de la Majorité présidentielle actuelle. Et tertio, d’un gouvernement intermédiaire dont le Premier ministre sera consensuellement choisi par la même assemblée sur proposition de l’Opposition politique actuelle.
Déclaration politique
La réponse à cette question est qu’en l’absence des élections, la République démocratique du Congo se retrouvera dans un vide politique et institutionnel complet avec des institutions de fin 2011 et leurs animateurs et celles de fin 2016 et leurs animateurs sans aucune légitimité populaire, de sorte que le peuple congolais souverain primaire ne sera plus en droit de se reconnaitre ni à aucune des institutions actuelles ni à aucun de leurs animateurs actuels. Pareille situation comme on le voit, va susciter une contestation générale de la légitimité des institutions actuelles et de leurs animateurs actuels, laquelle contestation sera de nature à provoquer rapidement une grave crise multiforme dans le pays, susceptible de mettre en péril non seulement l’existence même de l’Etat, mais aussi la paix chèrement acquise après des multiples guerres meurtrières. Pareille crise pourra également faire de la République démocratique du Congo un terrain favorable pour son envahissement par des nombreuses forces négatives qui sèment la mort et la désolation dans le monde.
Par souci de ne pas voir la République démocratique du Congo sombrer dans profond abime d’où elle pourra difficilement sortir, nous devons réfléchir sur le vide institutionnel et politique issu de la non organisation des élections et trouver une solution consensuelle fixant un schémas extraconstitutionnel susceptible de garantir une gestion pacifique du pays, pendant la période intermédiaire allant de la fin des mandats et de la légitimité des dirigeants actuels à l’organisation de futures élections à l’issue desquelles le peuple congolais choisira souverainement ses dirigeants.
Le schéma extraconstitutionnel consensuel permettra la mise en place des structures intermédiaire et des personnalités qui, au sein de ces structures, devront gérer le pays, conformément à certaines règles particulière, qui cependant ne pourront pas heurter les grandes options démocratiques contenues dans la Constitution.
Ces structures devant gérer le pays pendant la période intermédiaire dont la durée ne peut dépasser 12 mois sont les suivantes:
Dans ces désignations consensuelles, l’on devra veiller à ce que les dirigeants des futures structures intermédiaires n’aient pas une même coloration politique et une même origine géopolitique.
Le Premier ministre, dans la formation du Gouvernement intermédiaire, devra veiller à ce que chacune des 26 provinces y soit représentée.
Pendant cette période intermédiaire de 12 mois, les provinces seront dirigées par des hauts fonctionnaires de l’administration publique désignés par le gouvernement. Il est souhaitable que ces hauts fonctionnaires ne soient pas originaires des provinces qu’ils auront à administrer.
Enfin les délégués au dialogue doivent convenir que toute procédure visant à opérer la révision de la Constitution du 18 février 2016 est strictement interdite avant et pendant la future période intermédiaire.
Ils doivent également reconnaitre que les recommandations issues du dialogue ne seront mise en place qu’après le 19 décembre 2016, du fait que le Président de la République en fonction exerce avant cette date, la plénitude des prérogatives lui reconnues par la Constitution comme Président déclaré élu le 19 décembre 2011.
Je tiens à préciser que ma démarche n’est pas dans le but d’obtenir une quelconque rétribution de quelque nature que ce soit. J’ai toujours servi mon pays avec loyauté et efficacité et je ne pouvais donc pas me taire face au chaos qui nous guette.
Je suis convaincu que ma modeste contribution en ma qualité de personnalité avec mes 53 années d’expérience politique, sera utile à tous les fils et à toutes filles de mon pays.
Que Dieu et nos ancêtres veillent sur notre beau et grand pays.
« Une Nation, Un Congo »
Fait à Kinshasa, le 1er septembre 2016
N’SINGA UDJUU Joseph
Premier ministre honoraire
Président du Conseil judiciaire honoraire
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Réagir
Les plus commentés
Société Guerre à l’Est : le ministre de la Justice ordonne des poursuites contre Joseph Kabila
20.04.2025, 23 commentairesPolitique Des preuves contre Joseph Kabila ? Voici la réponse de Jacquemain Shabani
21.04.2025, 17 commentairesPolitique Ferdinand Kambere : « L’invention de la présence de Kabila à Goma est une affabulation du régime Tshisekedi »
20.04.2025, 16 commentairesOnt commenté cet article
Ils nous font confiance
Joseph N’singa Udjuu