Economie
Peu importe le format qu’on aura donné à l’Exécutif en gestation en Rd Congo, bien des analystes estiment que cette équipe est loin d’être une finalité. Pour les auteurs de cette thèse, la mise en place d’un nouveau gouvernement est une nécessité parce que procédant de la cohésion nationale. En d’autres termes, s’il ne s’agissait que des raisons d’efficacité, l’équipe actuelle dirigée par Augustin Matata Ponyo poursuivrait son bail. Cela pour plusieurs raisons. La plus importante, en termes de preuve, est l’assainissement du cadre macroéconomique, avec comme conséquence la stabilité de la monnaie et donc du taux de change.
A titre illustratif, le gouvernement Matata a terminé le 1er trimestre 2014 avec un solde positif de 300 milliards de Francs congolais au Trésor public. La Troïka stratégique, organe technique du gouvernement, l’avait révélé au cours de sa réunion hebdomadaire du lundi 14 avril 2014. Par ailleurs, la Troïka stratégique s’est félicitée de la consolidation de la stabilité du cadre macroéconomique. Le taux d’inflation hebdomadaire était à 0,023% (+0,001). En cumul annuel, il a atteint 0,450 % au niveau national. Comparé à l’objectif annuel de 4%, le taux d’inflation à la fin d’année serait projeté à 1,569%.
La stabilité s’est aussi raffermie sur le marché de change, a relevé la Troïka. La monnaie nationale, le franc congolais, s’est apprécié de 0,1% sur le marché indicatif, et de 0,5% au parallèle. En effet, les cours se sont établis respectivement à 923,78 Fc/Usd et à 930,00 Fc /Usd. En même temps, les réserves internationales ont été arrêtées à 1.861,42 millions Usd, couvrant 8,96 semaines d’importations.
A l’Institut d’émission, le taux directeur de la Banque centrale du Congo est resté inchangé à 2,0%, alors que les perspectives de croissance ont été maintenues à 9,5%. De l’avis de plus d’un analyste chevronné, ces différentes données chiffrées sont les prémices d’une vision de développement à soutenir.
MAINTENIR LE CAP
Nombreux sont des Congolais qui passent le plus clair de leur temps à spéculer sur le nom du prochain premier ministre. Ils n’ont pas tort. La théâtralisation de la scène politique, triste héritage des années Mobutu les y ont presque condamnés. Que le très-très attendu gouvernement de cohésion nationale soit dirigé soit par Augustin Matata, soit par un autre premier ministre, l’essentiel n’est pas là. Le plus important reste son effectivité. La problématique ne porte donc pas sur les différentes loges politiques qui devront envoyer les leurs à la " mangeoire ". Le questionnement repose plutôt sur les capacités du nouvel Exécutif à maintenir l’élan de la croissance économique, imprimé par le Gouvernement précédent.
Evidemment, tout n’a pas été que rose. Autant le gouvernement Matata a encaissé des avancées significatives, autant il a aussi enregistré des ratés. Et, c’est donc là, que les Congolais attendent les actions du gouvernement à venir. Quelle que soit la nature de la mission qui lui sera confiée, le nouvel Exécutif devra se garder de donner l’impression d’inventer la roue. A cet effet, il aura le devoir de consolider les acquis des gouvernements précédents, en embrayant sur la vitesse du social. Si par aventure, le gouvernement en gestation venait à accorder un prix au clientélisme politique, au sacrifice de la poursuite de l’élan de la croissance économique actuelle, alors les Congolais seront bien partis pour le fond du gouffre. Toute la crainte se situe à ce niveau, quand on considère la boulimie du pouvoir qui hante les esprits de certains politiciens carriéristes.
JOSEPH KABILA, SEUL COMPTABLE EN 2016
L’horizon 2016 approche. C’est l’heure de grands enjeux électoraux. Et, en rapport avec ces nouveaux ajustements politiques, l’actuel Chef de l’Etat, Joseph Kabila, devra rendre compte de la gestion de son quinquennat. C’est donc lui et seul lui, qui sera le comptable des acquis aussi bien positifs que négatifs de différents services de l’Etat. Normal, quand on sait que c’est lui le garant constitutionnel de la Nation. Et, par rapport au fonctionnement même des institutions, le président de la République est le Chef de l’Exécutif.
VERITABLE PARDON
De ce point de vue, il n’aura donc pas d’excuses pour ne pas endosser les faiblesses du gouvernement. Moralité, il appartient au Chef de l’Etat de veiller, dès à présent, à ce que le cap actuel soit maintenu. Par expérience, les faiblesses du gouvernement ont toujours servi de fond de campagne aux nouveaux acteurs qui embarquent dans le bateau. Et, généralement, le message est le même : " nous n’avons pas géré… ". Voilà pourquoi, le prochain gouvernement estampillé de cohésion nationale, devra prolonger le combat des gouvernements antérieurs. C’est-à-dire y compris ceux d’avant les élections de 2011 jusqu’à la date de son installation.
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