Monde
Les résultats du référendum sur le Brexit ne seront connus que vendredi matin, pas avant l'aube. Ces résultats s'annoncent serrés et ils seront scrutés à travers le monde entier. Si certains dirigeants se sont prononcés très clairement pour le maintien du Royaume-Uni dans l'UE, d'autres jubilent, et d'autres encore s'inquiètent.
Pas d'unanimité sur la question au sein du gouvernement britannique
Pour rappel, au sein même du Royaume-Uni, le gouvernement conservateur est lui-même divisé sur la question. Le premier ministre David Cameron a fait campagne pour le maintien de son pays dans l'Union mais il a très vite compris qu'il ne tiendrait pas son gouvernement sur cette ligne pro-européenne. Les ministres étaient donc libres de faire campagne pour le maintien ou la sortie. Plusieurs ministres se sont engagés pour le Brexit comme le ministre de la justice notamment. Le gouvernement de David Cameron est à l'image du parti conservateur, divisé lui aussi sur la question européenne. Du côté travailliste, on soutient officiellement le maintien dans l'UE, mais là aussi l'enthousiasme est très variable. En revanche, le parti souverainiste UKIP est radicalement contre l'Union européenne et les libéraux démocrates, eux, sont radicalement pro-européens.
Mais le Royaume-Uni, comme son nom l'indique, est un ensemble de plusieurs nations. Et là aussi on note des différences majeures. L'Ecosse n'a jamais caché qu'elle ne voulait pas quitter l'UE, que s'il y avait Brexit, il y aurait sans doute un référendum pour savoir si décidément l'Ecosse veut rester au sein de ce Royaume-Uni. Le pays de Galles vote traditionnellement pour l'UE, de même que l’Irlande du Nord dont le processus de paix est soutenu financièrement par l'Union européenne. Reste les Anglais dont on pense qu'ils soutiendront plus facilement un Brexit.
Dans l'Union européenne, aucun Etat ne se prononce pour le Brexit
Si on élargit encore le spectre, au sein de l'Union européenne, aucun Etat membre ne souhaite officiellement le départ du Royaume-Uni. Aucun. Et ce, même si certains dirigeants se disent agacés par ce qu'ils appellent le chantage de David Cameron. Donc, les 27 sont favorables au maintien mais, là encore, avec des tonalités différentes.
Beaucoup de chefs d'Etat européens se disent que l'Union n'a pas besoin d'une crise supplémentaire, qu'ils ont d'autres chats à fouetter dans les prochaines années que de négocier un divorce compliqué avec le Royaume-Uni. Et puis, l'Union a besoin de stabilité. Mais il y a aussi quelques pays qui vont au delà et qui déclarent plus ouvertement leur soutien à la vision de l'Union défendue par David Cameron. On peut citer les Pays-Bas, le Danemark, mais aussi la Hongrie ou même la Pologne, la République tchèque ou encore Malte. Ces pays veulent que David Cameron reste parce qu'ils défendent la même Europe que lui, le grand marché, les échanges commerciaux, etc.
De Barack Obama à Vladimir Poutine, en passant par Donald Trump
Mais l'intérêt pour le référendum de ce jeudi et ses conséquences dépassent les frontières de l'Union européenne. Pas mal de chefs d'Etat ont montré leurs inquiétudes quant à un éventuel Brexit. Le président américain Barack Obama s'est rendu exprès en Grande-Bretagne pour expliquer combien les bonnes - très bonnes - relations entre Londres et Washington dépendaient aussi du fait que la Grande-Bretagne était dans l'Union, qu'elle était un peu le porte voix de certaines positions américaines à la table du Conseil européen, et que sa position au sein du grand marché intéressait les Américains.
Le candidat républicain aux élections américaines Donald Trump de son côté a reconnu qu'il n'y comprenait pas grand'chose, mais qu'il était néanmoins favorable au Brexit.
Le russe Vladimir Poutine lui ne cache pas sa joie de voir l'Union vaciller. Et la perspective de voir précisément la Grande-Bretagne, alliée traditionnelle des Etats-Unis dans la plupart des conflits, quitter cette Union le réjouit.
Les dirigeants asiatiques de leur côté se sont inquiétés d'un possible Brexit. Il faut dire que l'Union se préoccupe peu de ses partenaires asiatiques. Les rares fois où elle s'y intéresse, c'est précisément quand la Grande-Bretagne met le dossier sur la table. Or, l'Asie représente un marché important pour l'Union, et inversement.
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