Société
Cependant, la même source renseigne que contrairement aux dérapages déplorés lors de la même opération à Brazzaville, le rapatriement des Congolais de Pointe-Noire se fait dans le respect de la dignité humaine. Pudiquement, on parlerait d’un rapatriement sans trop de violence. Aux yeux de plus d’un observateur, ce bon traitement est la conséquence des contacts diplomatiques initiés dans la première moitié d’avril finissant, entre les autorités des deux pays. Il faut rappeler que Kinshasa avait haussé le ton pour fustiger la violence qui a caractérisé le renvoi, de Brazzaville, de plusieurs milliers de Kinois qui y vivaient depuis plusieurs années.
Toujours par rapport à ce qui s’est passé hier à Pointe-Noire, nous avons appris que tous les étrangers ne sont pas logés à la même enseigne. Il ne s’agit pas d’un rapatriement massif et collectif. Plutôt, sont concernés les Congolais vivant en situation irrégulière. Les « sans-papiers », dirait-on dans le lexique de l’immigration occidentale. Autrement dit, ceux des étrangers, particulièrement les Congolais de Kinshasa ayant leurs cartes de résident à Pointe-Noire, continueront à y habiter en toute quiétude.
LES RAISONS D’UNE TRAQUE
Dans les rues de Kinshasa, l’expulsion des Congolais du territoire du Congo-Brazzaville est diversement commentée. Nombreux sont donc, ceux qui ne laissent aucun espace à la raison pour condamner cette pratique. Nombreux sont aussi, des Kinois sans aucun sens critique, qui pensent que les autorités du Congo voisin en font un peu trop. Cependant, très peu pense qu’il est normal, pour un pays, de veiller à la sûreté intérieure de son territoire. C’est évident. Et, de ce point de vue, on ne devrait peut-être pas trop en vouloir aux dirigeants du Congo-Brazzaville qui tiennent mordicus à l’ordre public sur l’ensemble de leur territoire. Exit donc, les ressortissants étrangers qui ne voudraient pas se conformer aux conditions d’ « asile » du pays d’accueil.
Tout le problème, c’est que dans l’imaginaire collectif des Kinois, la République du Congo n’est considérée comme un pays étranger. Peut-être avec raison, compte tenu de la proximité géographique des villes de Kinshasa et de Brazzaville, et des liens de consanguinité entre les deux peuples. C’est donc ce rapprochement qui a poussé les dirigeants des deux pays de signer certaines conventions relatives aux déplacements de leurs populations pour l’une ou l’autre rive du pool. Grâce à ces pactes, les Kinois n’ont besoin, ni d’un visa ni d’un passeport ordinaire pour un séjour au Congo-Brazzaville. Il en est de même pour les Congolais de Brazzaville désireux de séjourner en RD Congo.
Malheureusement, il est constaté que la plupart des Kinois abusent de ces accords signés dans le cadre des relations de bon voisinage entre les deux pays. Très peu nombreux sont ceux parmi eux qui traversent le pool, sans le moindre souci d’obtenir les papiers requis. Et, selon des croisées, une carte de résident pour les Congolais de Kinshasa à Brazzaville, coûterait quelque 20 mille Francs cfa. Le même document serait vendu un peu plus cher aux sujets Ouestafs. Alors, on se demande pourquoi ces Congolais ne veulent pas régulariser leur séjour à Brazzaville. Toute la question est là. Un autre problème aussi, c’est que la plupart des jeunes Kinois traversent le pool sans aucune raison valable.
Toujours voués à une quête continuelle d’un asile économique, ces Kinois qui prennent leurs fantasmes pour une réalité, sont souvent désillusionnés aussitôt qu’ils arrivent sur place. Si certains s’adonnent à de petits boulots de survie qu’ils ont pourtant boudés au pays, d’autres carrément sombrent dans l’oisiveté. On peut donc imaginer la suite.
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