MSN vs BBC: le match dans le match qui va animer le Clasico entre le FC Barcelone et le Real Madrid

Le Clasico entre le FC Barcelone et le Real Madrid (20h30) opposera, ce samedi, la "MSN" à la "BBC". Les lignes offensives des deux équipes se livrent, pour la deuxième saison consécutive, un duel à distance qui passionne l'Espagne. A quelques heures du Clasico, où on en sont les deux trios ? Qui marque le plus ? Quelle équipe est la plus dépendante de ses trois stars ? Elements de comparaison.

C’est un match dans le match, une sorte de duel des titans entre les deux meilleurs trios offensifs du monde. Pour la première fois de la saison, la “MSN” du FC Barcelone et la “BBC” du Real Madrid s’affronteront samedi lors du Clasico (20h30). Au match aller, Lionel Messi n’était “que” remplaçant, ce qui n’avait pas empêché les Catalans d’étriller leurs rivaux madrilènes (0-4). Ensuite, la MSN a semblé prendre les devants, au classement, sur le terrain mais aussi dans les esprits. Les statistiques invitent, pourtant, à ne pas enterrer une BBC qui porte souvent le Real Madrid.

Les antécédents: la BBC n’a jamais battu la MSN

Le fiasco de Bernabeu est évidemment dans tous les esprits madrilènes. Mais l’histoire récente a montré que le Real et son trio d’attaque butaient régulièrement sur la puissance de frappe du FC Barcelone. Depuis un an et demi que Suarez a rejoint la Catalogne, les deux équipes se sont affrontées trois fois. Le Real a gagné à une seule reprise, en octobre 2014 (3-1) mais Bale était alors absent. Les deux autres fois, le “choc des titans” a trouvé pour issue une victoire du Barça. Et cette fois-ci ?

Les buts: malgré les apparences, la BBC est plus efficace que la MSN

Il y a ce que dégage la MSN : une réussite insolente, une complicité de tous les instants et un succès comptable indéniable (le Barça est 1er de Liga, à dix points devant le Real). Et puis, il y a les chiffres. Ceux qui montrent que le trio madrilène ne marque pas moins que son homologue catalan.

Dans l’absolu, la MSN est devant au nombre de buts : 107 buts en 118 apparitions, toutes compétitions confondues (27 pour Neymar, 37 pour Messi, 43 pour Suarez). Souvent freinés par les blessures, les trois Madrilènes ont moins joué : 85 apparitions seulement à eux trois. Mais ils ont marqué 80 buts : 15 pour Bale, 24 pour Benzema et 41 pour Ronaldo. De quoi présenter une moyenne de buts par match supérieure à celle du Barça.

Les passes décisives: avantage à une MSN altruiste

Au petit jeu des passes décisives, la MSN l’emporte haut la main devant sa rivale de la capitale. Les trois attaquants catalans en ont signé 32 depuis le début de la saison, contre seulement 21 pour la BBC. Au Real, plusieurs joueurs créatifs tirent leur épingle du jeu en la matière, à l’instar d’Isco (10 passes décisives), Kroos (8) ou encore James (6). Luis Enrique ne peut pas en dire autant de ses joueurs. Même Iniesta n’a signé qu’une seule passe décisive en Liga cette saison… En réalité, le stratège catalan se distingue souvent dans l’art de l’avant-dernière passe ; pour plus de la moitié, les passes décisives sont signées par le trio d’attaque.

L'impact: le Barça est un poil plus dépendant de son trio

Au Barça comme au Real, marquer est l’affaire des attaquants. Plus de 80% des buts des Blaugrana sont l’oeuvre de l’une de leurs trois stars. Au classement des buteurs du club, on passe ainsi des 27 buts de Neymar aux… 7 de Rakitic. Viennent ensuite un défenseur (Piqué, 5 buts) et une recrue qui ne joue que depuis trois mois (Turan, 2 buts). A Madrid, la proportion de buts marqués par le trio offensif est légèrement moins importante (72,4%). Mais elle traduit une réalité similaire : James (6 buts), Isco (4) ou Jese (3) sont loin de leurs coéquipiers de la BBC.

Conclusion : pour la BBC, c'est le moment de sortir le grand jeu

La MSN est un cran au-dessus. Elle joue plus, elle gagne plus, elle marque plus et, pour couronner le tout, elle donne l'impression d'un rouleau compresseur que rien (ou presque) ne peut arrêter. Sur son nuage, tout là-haut, le trio catalan a toutefois de quoi craindre l'attaque madrilène. D'une part, parce qu'elle a été moins sollicitée par la trêve internationale : Benzema n'a pas joué, tandis que les deux autres ont connu des déplacements moins longs que les Sud-Américains de la MSN. D'autre part, parce que les statistiques sont, en partie, favorables à la BBC, à commencer par la moyenne de buts par match. Pour le Real de Zidane, effacer l'humiliation de l'aller passera, de toutes manières, par une prestation XXL de son trio d'attaque.