Politique
L’esprit pose problème. La lettre aussi. Le tout, comme le recto et le verso d’une même feuille, se tient. Ainsi, le Constituant l’avait-il voulu et consigné à l’article 220. En 2005, à la veille du référendum, l’Udps de Tshisekedi avait lancé un appel au boycott alors que le Pprd, lui, embouchait les trompettes, pour le ‘’Oui’’.
Plus de dix ans après, l’Udps, œuvrant sous sa peau de fille aînée de l’Opposition, soutient mordicus qu’aucune ligne de cette Constitution qu’elle avait, du reste, boudée en 2005 en misant sur le triomphe du ‘’Non’’, ne soit bougée. Et, pendant ce temps, le Pprd, le parti présidentiel, s’appuyant sur la même Constitution, estime qu’elle peut bouger, ou qu’on peut la réviser mais, à la seule condition d’actionner les mécanismes prévus à l’article 218.
Le débat sur cette délicate matière fit son temps. Et, la colère qui survint sur la scène fut telle qu’au lieu que les lignes de la Constitution bougent, ce sont, plutôt, les rues de Kinshasa qui grognèrent. Si bien qu’on enregistra un florilège d’événements tristes qui, comme tout le monde le sait, firent des morts à Kinshasa ainsi que dans les principaux Chefs-lieux des Provinces de la RD. Congo, s’il faut se référer, évidemment, à sa configuration d’avant le démembrement, quand bien même celui-ci a été, paradoxalement, réalisé, à la hussarde.
Aujourd’hui, l’idée de la révision s’est étiolée. Tout comme celle du recensement à l’origine de la création de l’ONIP, s’est presqu’envolée. Il reste qu’on en arrive, peut-être, à la retouche de l’article 115 de la Loi électorale, adoptée en 2015, pour contourner, de manière définitive, le piège lié au calcul du quotient électoral dans la détermination du nombre de sièges. Mais, ce n’est pas tout.
La classe politique congolaise, dans ses multiples tours sous la manche, ne tarit point dans la création des manœuvres, fussent-elles dilatoires. L’heure est venue, semble-t-il, de se tirer à boulets rouges, de s’entredéchirer ou, à la limite, de s’entrebouffer. On chemine vers un duel aux couteaux dont personne ne sait ni les circonstances, ni les conditions qui entoureront la fin du mandat présidentiel, à l’horizon fixé à fin décembre 2016.
Loin de converger vers un regard sur l’intérêt commun, cette classe politique encore et toujours elle, se fourvoie et s’affaisse inutilement sur des postures du conformisme. Là où, normalement, l’on aurait dû transcender les différences d’approches, fonder l’espoir d’une paix réellement retrouvée et régler les litiges liés, par exemple, au processus électoral, on perd du temps. Et, pourtant, le consensus n’est pas un vain mot dans le lexique politique congolais. Il a toute une portée historique dans la tradition et, même, dans les mœurs politiques.
Au fond, la principale question qu’il fallait évoquer pour avancer dans la réalisation des choses, c’est celle de savoir comment et avec qui trouver ce consensus. L’AETA, dans une analyse mûrie, propose un dialogue technique. La Dynamique et le G7 proposent la Tripartite. La Majorité s’en tient au dialogue inclusif, dans le format tel qu’il a été convoqué par le Président Kabila.
Si chacun y va de son goût, de ses intérêts, l’on peut rapprocher la position de l’AETA à celle de l’Opposition. Mais, il sera difficile de réaliser une symétrie avec les vues et préalables de Tshisekedi et de son Udps. Or, le fichier électoral devrait être révisé dans seize mois. Et, le processus électoral, pour sa bonne tenue dans le délai, aurait besoin d’options politiques, selon Nangaa. Les difficultés techniques seraient au point d’être soumises aux délibérations de la Cour constitutionnelle, pour une petite ‘’extension’’. C’est le cercle vicieux…Puis, hier, l’Onu s’y est mêlée, avec ses propres exigences. Que faire ?
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