Monde
La zone au cœur de toutes les attentions – la station de métro de Maelbeek, à quelques centaines de mètres de la Commission européenne – est bouclée par les forces de sécurité raconte le correspondant du journal Les Echos à Bruxelles.
Un quartier bouclé et une ambiance lourde. Quelques heures après l’attentat suicide qui a ensanglanté Bruxelles , et en plein cœur du secteur européen de la capitale belge, il flotte, ce mardi matin, une impression d’impuissance. La zone au cœur de toutes les attentions – la station de métro de Maelbeek, à quelques centaines de mètres de la Commission européenne – est bouclée par les forces de sécurité. On y aperçoit, le loin, des gyrophares nombreux. Derrière un cordon de sécurité, ce sont les médias du monde entier qui ont pris place, sur une rue de la Loi subitement vide, pour tenter d’obtenir quelques images et, mieux encore, un ou deux témoignages.
Chaque flot de personnes s’échappant de la zone est alors interrogé. La plupart étaient dans le quartier de la station et n’ont entendu qu’une vague explosion. Ils ont aperçu, durant leur évacuation, des gens sous le choc. Cette jeune femme évoque deux dames accompagnées d’un enfant, prenant refuge dans son bâtiment, les cheveux partiellement brûlés. Elle dit avoir vu des gens, assis ou allongés dans la rue, récemment évacués, dont certains vomissaient. Mais, ajoute-t-elle, « je n’ai pas pu regarder car je me suis mise à pleurer ».
Un flash, une explosion, des débris qui tombent
Une autre jeune femme, âgée d’à peine vingt ans, est en pleurs, soutenue physiquement par une proche qui tente poliment de l’extirper des questions des journalistes. Elle raconte : « j’étais dans le métro et il y a eu un flash, et une explosion. Toutes sortes de choses nous sont tombés dessus, des morceaux de vitre ». Elle dit avoir entendu une deuxième explosion et n’avoir « pas cherché à regarder ». Comme d’autres, elle a dû marcher dans le tunnel pour rejoindre la station Maelbeek avant d’être évacuée.
Le balai des ambulances et des voitures de police est permanent, le bruit des sirènes incessant. Un peu plus loin, c’est un militaire, déployé ici comme tous les jours pour assurer la surveillance les bâtiments des institutions européennes, que l’on voit accroupi devant un homme d’une soixantaine d’années, manifestement sous le choc et assis sur un banc. Celui-ci peine à utiliser son téléphone portable et demande, du bout des lèvres, au jeune soldat de l’y aider. Pendant ce temps, des victimes de l’attentat du métro sont encore en train d’être évacuées, sous la terre, à quelques dizaines de mètres de là. Et là aussi, on craint que le bilan ne soit très lourd. A 12H, on avance les chiffres de 15 morts et 55 blessés dans le métro.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Les plus commentés
Politique « Nous avons toujours l'énergie pour continuer à servir notre pays » (Joseph Kabila)
05.03.2025, 18 commentairesPolitique Soutien de Joseph Kabila aux rebelles AFC/M23 : « J'ai toutes les preuves. Il a fui le pays et il a fui à l'étranger parce qu'il sait qu'il a été démasqué » (Jean-Pierre Bemba)
06.03.2025, 17 commentairesEconomie Les institutions de la RDC coûtent 451 millions USD rien qu’au 1er semestre 2024, dénonce « Le Congo n’est pas à vendre »
03.03.2025, 15 commentairesPolitique Au cœur du débat : « Joseph Kabila n’a jamais été l’auteur intellectuel de la rébellion dans l’est de la RDC » (Aubin Minaku)
05.03.2025, 10 commentaires
Ils nous font confiance