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Economie

La RDC face à la crise économique : qui doit réduire le train de vie des institutions ?

2016-03-18
18.03.2016 , Kinshasa
2016-03-18
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(g à d) Augustin Matata Ponyo et Aubin Minaku, respectivement Premier ministre et Président de l'Assemblée nationale

Le Premier ministre, Augustin Matata, le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, le président de l’Assemblée Nationale, Aubin Minaku, ainsi que plusieurs dignitaires de la République ont pris part, le mercredi 16 mars 2016 au cabinet de travail secondaire du Chef de l’Etat, Joseph Kabila, situé au Palais du Peuple, à une réunion interinstitutionnelle présidée par ce dernier. Selon les échos parvenus à la presse, le premier d’entre les Congolais a préconisé, entre autres mesures transitoires pour faire face à la basse conjoncture économique nationale et internationale marquée par la baisse sensible des cours des matières premières, la réduction drastique du « train de vie des institutions ».

On rappelle que depuis le mois de janvier, le Premier ministre Matata ne fait qu’en appeler à la compression des dépenses publiques, à commencer par celles liées au fonctionnement des institutions, ministères, services publics et autres. Le rappel de cette option par le Chef de l’Etat lui-même à ceux-là mêmes qui ont la charge d’appliquer la « politique de la rigueur » chère à un ancien Premier ministre de Mobutu, nous avons cité Léon Kengo, serait-il le signal du non respect des consignes ? On est tenté d’y croire, car selon les statistiques livrées au public par la Cour des Comptes en fin d’année dernière, les institutions nationales « budgétivores » s’appellent Présidence de la République, Primature, Assemblée Nationale et Sénat.

L’exemple devrait venir d’en-haut

Beaucoup de Congolais d’en-bas pensent que si les animateurs des institutions de la République ont réellement la volonté de réduire le train de vie de ces dernières, ils devraient prêcher par l’exemple. Concrètement, des rabattements drastiques devraient frapper les frais de fonctionnements des cabinets politiques ainsi les « salaires politiques » totalement ignorés du grand public mais dont certains chiffres sont en circulation libres.

Pour ne citer que le cas du Parlement, les émoluments des sénateurs et députés, qui avoisinent les dix mille dollars/mois par élu, sont sévèrement critiqués dans les milieux des fonctionnaires où le huissier de l’administration publique plafonne à l’équivalent de 100 dollars américains, c’est-à-dire 100 fois moins. Même le professeur d’université, qui touche plus ou moins deux mille dollars le mois, se sent mal payé par rapport à la rémunération du sénateur et du député.

Dans un Etat qui héberge plus de 80% de chômeurs, l’attitude ambigüe des gouvernants dans la lecture de la basse conjoncture économique nationale et mondiale est de nature à décourager ceux qui se saignent aux quatre veines pour participer à la création des richesses nationales. Le Congolais moyen pense que si la Présidence de la République, la Primature, le Sénat et l’Assemblée Nationale revoient à la baisse leurs frais de fonctionnaires et les enveloppes de rémunération de leurs membres, des économies substantielles d’argent pourraient être réalisées par la République. Les dignitaires de la République et leurs collaborateurs devraient se faire violence et accepter de « vivre au niveau du pays réel ». Une prise de conscience de la pauvreté du pays, combinée à la chute des cours du cuivre, du cobalt, du pétrole, de l’or, du diamant… devrait se faire jour au sein de la classe dirigeante, en attendant les jours fastes devant nous conduire vers l’émergence à l’horizon 2035.

Le débat autour de l’utilisation des maigres ressources nationales

serait sans objet si ceux qui devraient serrer les premiers la ceinture feignent de jeter la balle dans le camp de ceux qui ne sont pas associés à la gestion de la chose publique. En clair, la réduction du train de vie des institutions est avant tout l’affaire de ceux qui vivent aux frais du trésor public. Cela ne concerne ni le cireur de chaussure, ni la vendeuse de cacahuètes, encore moins le marchand ambulant de biscuits. Tant que les bourgeois politiques vont refuser de se débarrasser de leurs privilèges, il serait difficile à l’Etat congolais de retrouver un train de vie conforme à ses petits moyens.

Kimp
Le Phare
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LUZONZO MENGA @83SWOID   Message  - Publié le 29.03.2016 à 15:59
en effet, si les dirigeants politiques du pays veulent voir les choses changer, ils devraient prêcher par l'exemple. moins de dépenses ostentatoires et plus de sérieux et de bonne volonté seraient deux éléments capitaux pour l'émergence à ce rythme, l'émergence en 2030 n'est qu'un slogan.

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Evangéliste Robert @7KOUIUM   Message  - Publié le 25.03.2016 à 10:53
La problématique de la gestion de la chose publique en RDC où est passé le pacte national anti-corruption du 09 décembre 2013?!

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