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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 aout 2024
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Société

Le CSAC exhorte les médias congolais à améliorer la qualité de leur contenu

2016-03-11
11.03.2016 , Kinshasa
2016-03-11
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Christophe Tito Ndombi Kamakuluakidiko, président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC)

Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) tient à l’amélioration du contenu des médias congolais. C’est dans cette optique que cette institution d’appui à la démocratie a organisé ce jeudi 10 mars un déjeuner de travail regroupant les principaux responsables des organes de presse de Kinshasa. L’occasion s’est avérée propice pour aborder les questions qui taraudent l’esprit de bon nombre de professionnels de médias.

"La République démocratique du Congo entre lentement, mais sûrement dans la période électorale, avec l’élection imminente des gouverneurs des provinces", a souligné de prime abord Christophe Tito Ndombi, le président du CSAC. 

"Nous sommes tous suffisamment avertis au sujet des temps d’élections dans notre pays. Les patrons de presse doivent ainsi s’impliquer pour que les contenus de leurs médias respectifs accompagnent la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et le CSAC dans le processus en cours pour des élections crédibles, équilibrées et apaisées", a-t-il précisé. 

A cet effet, atteste Tito Ndombi, le CSAC a publié, en collaboration avec la CENI, une directive sur la campagne électorale à travers les médias. Saisissant l’occasion, le président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication a rappelé que son institution tient à faire respecter ses attributions, notamment celle de ’’veiller à la qualité des productions des médias du secteur tant public que privé’’ et ’’de promouvoir l’excellence dans la profession’’.

SENSIBILISER LES RESPONSABLES DES MEDIAS

Aux dires de Tito Ndombi, la réunion de ce jeudi s’est donc voulue ’’une séance de réflexion commune, une réunion de concertation avec les patrons de presse, sur les défis majeurs que doit relever notre presse’’. 

C’est l’occasion, relève-t-il, de ’’vous appeler à plus d’implication dans l’amélioration des contenus des médias et, à travers vous, d’appeler les directeurs de Publication, de l’information, les rédacteurs en chef et les journalistes à faire davantage preuve de responsabilité dans le traitement de l’information, surtout à un moment où notre pays a le plus besoin d’apaisement’’. 

"Nous voudrions, dit-il, réfléchir ensemble pour faire émerger des propositions et des pistes d’action commune en ce moment où, au nom de la liberté d’expression, certains se permettent tous les écarts possibles. Quand on considère le foisonnement d’organes de presse, de la grande liberté de ton et de l’extrême variété des contenus, il ne fait aucun doute que le paysage médiatique congolais réunit les conditions de la liberté de la presse et de la liberté d’expression tout court. Mais la liberté de la presse ne saurait s’exercer sans prise en compte d’un minimum d’exigences".

"Parmi les défis, à la fois majeurs et incontournables que les médias congolais se doivent de relever, se dresse principalement celui de la qualité des contenus, a affirmé le président du CSAC. Nous voulons exhorter les patrons de presse que vous êtes à vous impliquer personnellement pour des contenus médiatiques d’excellente qualité, respectueux du Code de déontologie des journalistes congolais et des lois de la République".

REGLEMENTER LA PUBLICITE

L’autre défi pour les médias congolais s’avère la publicité, fait remarquer le président du CSAC. "Il est plus que temps de nous concerter et de mener ensemble une profonde réflexion sur la problématique de la publicité dans les médias pour la viabilité des entreprises de presse, martèle Tito Ndombi. Si les médias veulent vraiment profiter de la manne publicitaire pour la survie et le développement des entreprises de presse, nous devons travailler ensemble pour l’organisation du secteur. Et cela doit commencer par respecter la réglementation".

D’après l’orateur, ’’le Règlement intérieur du CSAC, en son article 63, charge le Conseil d’exercer un contrôle relatif à la conformité, à la législation et à la règlementation du secteur de la publicité ; à la conformité des programmes, émissions, spots et autres messages publicitaires, à l’éthique, aux bonnes mœurs et à la déontologie de la profession publicitaire, à la conformité aux bonnes mœurs de tout spectacle diffusé par les médias et de toute information diffusée par les médias en ligne’’.

"Le même article 63, à l’alinéa 5, stipule que le Conseil est ’’chargé d’auditionner et/ou visionner tout spot ou élément publicitaire en vue de l’Avis de conformité du Conseil…’’ En clair, seule la publicité revêtue de l’Avis de conformité préalable du CSAC peut être diffusée dans les médias", a précisé Tito Ndombi.

HALTE AUX DERIVES DES TRADIPRATICIENS !

Des responsables de médias ont aussitôt réagi en sollicitant du CSAC l’appui dans la lutte contre l’imposition des factures au rabais par des promoteurs des spots publicitaires. Il arrive parfois à certaines entreprises de facturer à 400 dollars la diffusion d’un spot de 2 minutes qui devrait être relayé à six reprises pendant la journée tout le long du mois, alors qu’il y a une dizaine d’années la publicité était facturée à 3 dollars la seconde. 

Tout en s’appesantissant sur la qualité même du spot, le président du CSAC a jugé utile de réguler ce secteur, susceptible de générer des ressources auprès des médias en vue de leur permettre d’améliorer leur contenu. 

Tito Ndombi a, par ailleurs, attiré l’attention de la presse sur les tradipraticiens : "Les médias doivent s’interdire de diffuser des émissions des tradipraticiens non revêtus de l’avis favorable du Conseil. D’autant plus que le CSAC accorde cet avis favorable à tout requérant gratuitement. Ces émissions sont souvent truffées de propos mensongers et de messages publicitaires déguisés sur les tradipraticiens et sur leurs maisons de soins. Des vendeurs d’illusions sont même entrés par effraction dans le secteur de la phytothérapie, sollicitant les médias - dont la mission est d’informer correctement la population - pour faire leur publicité, alors que la loi interdit la publicité sur l’art de guérir et les maisons de soin".

ETRE COMPETITIFS FACE A LA TNT

Le président du CSAC a focalisé, par la suite, l’attention des responsables de médias sur un autre défi : la transition numérique qui menace tous les médias aussi bien audiovisuels qu’écrits. "Faisons-en une opportunité pour le développement de la presse congolaise, a exhorté Tito Ndombi. La fin du moratoire accordé par le Comité de pilotage de la transition vers la TNT semble avoir sonné le glas pour certains médias congolais. Et le CSAC qui a l’obligation de suivre cette évolution technologique se doit d’intégrer cette nouvelle donne dans ses actions". 

A cet effet, conclut Tito Ndombi, ’’il nous faut tous mener une réflexion profonde et continue quant aux moyens et à la manière de surmonter les écueils qui se dressent face aux médias, à leur survie et face à la profession elle-même avec cette convergence numérique. Il faut que les entreprises médiatiques congolaises saisissent donc toutes les opportunités qu’offrent la TNT et les technologies de l’information et de la communication pour améliorer leurs contenus et repenser, enfin, leurs modèles économiques face à la concurrence. Sinon, elles seront contraintes à battre de l’aile, à faire de la figuration voire à disparaître’’.

DISCOURS D’INTRODUCTION DU PRESIDENT DU CSAC A L’OCCASION DE LA RENCONTRE D’ECHANGE AVEC LES PATRONS DE PRESSE

La réunion de ce jeudi est une séance de réflexion commune, une réunion de concertation. Il s’agit d’échanger, avec vous les patrons de presse, sur les défis majeurs que doit relever notre presse, de vous appeler à plus d’implication dans l’amélioration des contenus des médias et à travers vous, d’appeler les directeurs de Publication, de l’information, les rédacteurs en chef et les journalistes à faire davantage preuve de responsabilité dans le traitement de l’information, surtout à un moment où notre pays a le plus besoin d’apaisement. Le Conseil exprime toute sa satisfaction de constater qu’un grand nombre d’entre vous ait répondu présent à son appel.

D’entrée de jeu, nous aimerions vous rappeler les missions de notre institution. Le CSAC a pour mission de garantir la liberté de la presse, de l’information et de tout autre moyen de communication des masses ; d’assurer la protection de la presse ; de veiller au respect de la déontologie en matière d’information ; de veiller à l’accès équitable des partis politiques, des associations et de toute autre personne aux moyens officiels d’information et de communication.

Et entre autres attributions, le Conseil doit veiller à la qualité des productions des médias du secteur tant public que privé et en promouvoir l’excellence ; veiller au respect des normes sur la publicité et le sondage d’opinions.

Nous voudrions, vous dire un peu dans quel esprit nous avons voulu que nous puissions réfléchir ensemble, débattre et, nous l’espérons, faire émerger des propositions et des pistes d’action commune en ce moment où au non de la liberté d’expression certains se permettent tous les écarts possibles. Quand on considère, en effet, le foisonnement d’organes de presse, de la grande liberté de ton et de l’extrême variété des contenus, il ne fait aucun doute que le paysage médiatique congolais réunit les conditions de la liberté de la presse et de la liberté d’expression tout court. Mais la liberté de la presse ne saurait s’exercer sans prise en compte d’un minimum d’exigences.

Le Conseil a toujours communiqué, échangé et favorisé des rencontres comme celle de ce jour, en vue de rationnaliser ses rapports, de renforcer sa collaboration avec les médias. Nous avons déjà organisé, au siège du Conseil ou dans d’autres cadres, comme celui qui nous accueille aujourd’hui, des séances de travail avec des professionnels des médias. Lors de ces différentes rencontres, nous les avons sensibilisés et avons même attiré leur particulière attention sur les contenus de leurs médias respectifs. 

Nous sommes heureux de constater que, hormis quelques exceptions, la majorité des médias ont assimilé avec bonheur et responsabilité les enseignements de nos séances pédagogiques et sont devenus des " bons élèves " des auditoires du CSAC. Bref, les remarques maintes fois formulées, les séances pédagogiques répétées et les rares sanctions du Conseil ont permis d’améliorer les contenus de quelques médias de manière durable.

Malgré cela, il subsiste encore des cas des médias qui pêchent contre la loi et les principes de la profession. De nombreux observateurs, dans le public et même parmi les journalistes, relèvent régulièrement des comportements problématiques dans le contenu des médias.

Point n’est besoin de citer toutes les outrances fréquentes dans nombre de nos médias, pour observer qu’il y a encore un grand nombre de praticiens congolais qui se soucient peu de savoir jusqu’où ils risquent d’aller trop loin dans la liberté d’expression.

Ajoutons à cela le fait que la presse, en général mais surtout audiovisuelle, est dans une phase de transition. Jamais, une révolution technologique n’a bouleversé à ce point les modèles économiques, la hiérarchie des supports, les pratiques journalistiques. 

Parmi les défis, à la fois majeurs et incontournables que les médias congolais se doivent de relever, se dresse principalement celui de la qualité des contenus. Nous voulons exhorter les patrons de presse que vous êtes à vous impliquer personnellement pour des contenus médiatiques d’excellente qualité, respectueux du Code de déontologie des journalistes Congolais et des lois de la République. 

La RDC entre lentement, mais sûrement dans la période électorale, avec l’élection imminente des gouverneurs des provinces. Nous sommes tous suffisamment avertis au sujet des temps d’élections dans notre pays. Les patrons de presse doivent s’impliquer pour que les contenus de leurs médias respectifs accompagnent la CENI et le CSAC dans le processus en cours pour des élections crédibles, équilibrées et apaisées. A ce sujet, le CSAC a publié, en collaboration avec la CENI, une directive sur la campagne électorale à travers les médias. 

L’autre défi pour les médias, c’est la publicité. Il est plus que temps de nous concerter et de mener ensemble une profonde réflexion sur la problématique de la publicité dans les médias pour la viabilité des entreprises de presse. Si les médias veulent vraiment profiter de la manne publicitaire pour la survie et le développement des entreprises de presse, nous devons travailler ensemble pour l’organisation du secteur ; cela doit commencer par respecter la réglementation.

Le Règlement intérieur du CSAC, en son article 63, charge le Conseil " d’exercer un contrôle relatif à la conformité, à la législation et à la règlementation du secteur de la publicité ; à la conformité des programmes, émissions, spot et autres message publicitaire, à l’éthique, aux bonnes mœurs et à la déontologie de la profession publicitaire, à la conformité de bonne mœurs de tous spectacle diffusé par les médias et de toute information diffuser par les médias en ligne ".

Le même article 63, à l’alinéa 5 stipule que le Conseil est " chargé d’auditionner et/ou visionner tout spot ou élément publicitaire en vue de l’Avis de conformité du Conseil… " En clair, seule la publicité revêtue de l’Avis de conformité préalable du CSAC peut être diffusé dans les médias. 

Les médias doivent également s’interdire de diffuser des émissions des tradipraticiens non revêtus de l’avis favorable du Conseil. D’autant plus que le CSAC accorde cet avis favorable à tout requérant gratuitement. Ces émissions sont beaucoup de cas truffés des messages publicitaires déguisés sur les tradipraticiens eux-mêmes et sur leurs maisons de soins ainsi que de propos mensongers. Des vendeurs d’illusions sont entrés par effraction dans le secteur de la phytothérapie, sollicitant les médias, dont la mission est d’informer correctement la population, pour faire leur publicité, alors que la loi interdit la publicité sur l’art de guérir et les maisons de soin. 

Nous avons l’obligation de commencer la réflexion sur la tenue d’un forum pour organiser le secteur publicitaire et in fine le rendre profitable aux entreprises des médias en vue de leur rentabilité.

Sans organisation structurée et réaliste du secteur de la publicité, les médias courent droit vers une mort assurée et même programmée. Il est temps, plus que temps, que nous puissions y réfléchir tous.

Nous profitons de cette opportunité pour attirer votre attention sur un autre défi : la transition numérique qui menace tous les médias aussi bien audiovisuels qu’écrits. Faisons en une opportunité pour le développement de la presse congolaise. La fin du moratoire accordé par le Comité de pilotage de la transition vers la TNT semble avoir sonné le glas pour certains médias congolais.

Le CSAC qui a l’obligation de suivre cette évolution technologique se doit d’intégrer cette nouvelle donne dans ses actions. A cet effet, il nous faut tous mener une réflexion profonde et continue quant aux moyens et à la manière de surmonter les écueils qui se dressent face aux médias, à leur survie et face à la profession elle-même avec cette convergence numérique.

Il faut que les entreprises, médiatiques congolaises saisissent donc toutes les opportunités qu’offre la TNT et les technologies de l’information et de la communication pour améliorer leurs contenus et repenser enfin leurs modèles économiques face à la concurrence, sinon elles seront contraintes à battre de l’aile, à faire de la figuration voire à disparaître.

Nous ne pouvons terminer notre mot sans épingler le dépôt tardif des grilles de programmes au CSAC et leur inadéquation avec la réalité. 

Nous terminons en précisant que le CSAC se tient à vos côtés. Il croit, comme vous, en l’évolution et au développement de la presse congolaise. Il mesure vos sacrifices et espère que vos efforts porteront, un jour, des fruits.

Des futurs défis nous attendent tous. Imaginons ensemble comment les relever d’ores et déjà, afin de permettre aux médias congolais d’être concurrentiels grâce à l’excellence de leurs contenus et, par le temps qui courent, de ne pas être des simples instruments entre les mains des hommes politiques.

Encore une fois merci d’être venu et merci pour votre attention.

Fait à Kinshasa, le 10 mars 2016

Christophe Tito NDOMBI K.

Yves Kalikat
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