Politique
Au cours d’une plénière convoquée le samedi 21 mars dans la salle des conférences internationales du Palais du peuple à Kinshasa, la chambre haute du Parlement congolais, a adopté, sans débat, la prorogation de l’état de siège décrété par le Chef de l’État, Felix-Antoine Tshisekedi, dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. En effet, c’est grâce à une motion du Sénateur Justin Kalumba que cette loi a été rapidement adoptée pour permettre à l’exécutif de se doter des moyens de sa politique.
Il sied de noter que Justin Kalumba a, au cours de son intervention, demandé, «au regard de la gravité de l'heure et de la sensibilité des questions en ces moments » que ses collègues sénateurs puissent accepter de bien vouloir adopter ce texte sans débat, par déférence au chef de l'État qui les a saisi par écrit. « Il est le commandant suprême des forces armées, il est le point de convergence de tous les renseignements et de toutes les informations sensibles en ce moment. S'il nous a demandé de proroger, c'est qu'il y a une raison », a précisé l’élu du Maniema.
Justifiant également sa proposition par une dose de sagesse évitant ainsi à la plénière de débattre ouvertement des matières sensibles au risque d’influencer l’opinion, le sénateur Justin Kalumba a recommandé un débat en commissions avec les ministres sectoriels afin de permettre aux élus des élus, d’approfondir les questions liées à l’état de siège ainsi qu’à la guerre dans la partie orientale du pays, sans que forcément cela soit diffusé ou porté à la connaissance de l'opinion car, insiste-t-il, les questions de guerre sont très sensibles.
C’est donc avec cette recommandation responsable que les Sénateurs, sur 78 votants, ont adopté la prolongation de l’état de siège par 75 voix pour, 3 abstentions et aucune voix défavorable.
La sagesse de Kalumba saluée par ses pairs
Intervenant à l’issue de ses assises, le Sénateur Cédric Ngindu Biduaya a prôné la sagesse face au traitement des matières sensibles dans ce contexte particulier que connait la nation avec la guerre imposée à l’Est par nos voisins. « Ce que nous allons évoquer ici en tant que représentant du peuple pourrait soit altérer la vision de l'opinion, soit justement l'influencer positivement ou négativement », a révélé Cédric Ngindu.
Tout en indiquant que c’est avec beaucoup plus de responsabilité et de sagesse que les sénateurs ont décidé d'avoir une discussion franche mais discrète au niveau des commissions, l’élu du Kasaï Central a loué l’idée proposée par le sénateur Kalumba ayant permis à la chambre haute de se doter efficacement des moyens pour répondre aux désidératas du peuple. «J'ai été assez édifié de l'intervention du collègue Kalumba qui nous a demandé d'être assez responsable puisqu'il s'agit de questions qui doivent être discutées dans la sérénité et surtout dans la discrétion », s’est réjoui Cédric Ngindu.
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