Provinces
Le chercheur Reagan Miviri analyse la décision des dirigeants de la SADC de mettre un terme au mandat de leur mission militaire déployée dans l'est de la RDC.
En République démocratique du Congo, les rebelles du M23 et leurs alliés de l'AFC, soutenus par le Rwanda, consolident leur position dans les zones qu'ils ont conquises. Le 13 mars, au cours d'un sommet extraordinaire par visioconférence, les dirigeants de la SADC, la Communauté de développement d’Afrique australe, "ont mis fin au mandat" de leur mission militaire dans l’est de la RDC. Le sommet a ordonné le début d’un retrait progressif des troupes de la mission de la SADC en République démocratique du Congo.
Cette décision survient quelques jours seulement avant les négociations annoncées par l'Angola entre le gouvernement et les rebelles du M23. Reagan Miviri, chercheur au groupe d'études sur le Congo et à l'Institut congolais de recherche Ebuteli, en RDC, dit ne pas être surpris par cette décision. Interview.
Reagan Miviri : Cette annonce n'est pas surprenante si l'on considère que depuis la prise de Goma, cette force était cantonnée et presque désarmée par le M23. Donc il était temps qu'on se rende compte de l'évidence que cette force n'a plus la possibilité d'être effective sur le terrain, étant donné que le terrain dans lequel elle se trouvait était déjà contrôlé par les rebelles.
DW : Dans le même temps, l'Angola propose des négociations directes entre les rebelles du M23, ceux de l'AFC et le gouvernement Congolais. Lequel a toujours écarté cette possibilité. Est-ce que ce n'est pas surprenant cette nouvelle offre de l'Angola ?
Reagan Miviri: Bien sûr que l'annonce de l'Angola a été surprenante pour beaucoup de gens étant donné que le gouvernement congolais et le président de la République démocratique du Congo en personne disaient toujours qu' il n'était pas question de négocier directement avec les rebelles du M23. Mais il semble que la réalité du terrain a pu rattraper le pouvoir de Kinshasa.
La situation militaire sur le terrain et à l'avantage du M23 soutenu par le Rwanda.
DW : Il y a eu plusieurs initiatives de dialogue et de paix qui ont échoué. Pensez-vous que la nouvelle initiative prise par le président angolais sera la dernière, la bonne ?
Reagan Miviri : Déjà l'annonce d'un dialogue. Ne peut pas être une fin en soi. Si on se base sur l'histoire récente récente de ce pays, il y a des dialogues qui ont duré des mois et des mois, voire même des années.
Il faut regarder beaucoup plus côté congolais. Est-ce qu'il y a une dynamique interne qui peut venir changer le cours de la situation ? Notamment l'initiative des religieux qui peut être aussi l'autre alternative et qui peut être une initiative qui soit plus inclusive et qui prenne en compte en fait beaucoup plus des questions qui est la seule question du M23 parce que aujourd'hui.
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