Société
La ville de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, demeure sous le contrôle des Forces armées de la RDC (FARDC), malgré une situation sécuritaire toujours fragile et marquée par des affrontements sporadiques dans ses environs.
Au nord de Goma, dans le territoire de Nyiragongo, des tirs sporadiques d’armes légères continuent de provoquer la panique parmi les habitants. Des centaines de familles fuient les localités de Kanyaruchinya et Rutshuru, cherchant refuge à Goma pour échapper aux violences. Selon des témoignages de la société civile, des éléments incontrôlés des FARDC et des miliciens Wazalendo seraient impliqués dans des actes de violence, accentuant l’instabilité.
Des camps de déplacés dans cette zone ont été ciblés par des frappes meurtrières, causant la mort de plus de dix personnes, dont des femmes et des enfants. Ces attaques, qualifiées par les victimes de « génocide congolais », ont détruit des infrastructures provisoires et amplifié la détresse des populations déjà vulnérables.
À Goma, les FARDC maintiennent une présence militaire importante pour sécuriser la ville. Des chars ont été déployés dans plusieurs points stratégiques, notamment au rond-point Birere, tandis que des troupes supplémentaires ont été envoyées pour renforcer le front nord. L’aéroport de Goma, considéré comme un point névralgique, est désormais placé sous haute surveillance, avec la présence de soldats congolais, d’instructeurs étrangers, et de miliciens alliés.
Dans la région de Sake, à l’ouest de Goma, les combats se sont calmés après plusieurs jours de violences intenses. Cependant, des accusations de pillages et d’exactions imputées à des résistants Wazalendo ont suscité l’indignation des habitants. La détérioration de la situation pousse de nombreux habitants à fuir. Certains ont quitté Goma par voie lacustre pour rejoindre Bukavu, espérant échapper aux tensions croissantes. Dans le nord de la ville, les activités économiques restent paralysées, avec des commerces fermés et une mobilité restreinte.
En réponse, la MONUSCO a évacué son personnel non essentiel, tout en poursuivant ses opérations visant à protéger les civils et à soutenir les FARDC. L’organisation a également réaffirmé son engagement à collaborer avec les autorités locales pour contenir la crise.
Malgré les efforts déployés par les FARDC pour maintenir leur emprise sur Goma, la situation reste tendue, et les défis humanitaires se multiplient. Les populations déplacées et les habitants de la ville appellent à une réponse urgente et coordonnée des autorités congolaises et de la communauté internationale afin d’apporter assistance et sécurité durable dans cette région meurtrie par des années de conflit.
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