L’état de santé du Norvégien Josua French détenu à la prison militaire de Ndolo se détériore

Sa mère déplore cette situation et signale que son enfant, bien que condamné à perpétuité, est privé de visites des membres de sa famille et des délégués de l’ambassade britannique et du consulat norvégien à Kinshasa.

Ce qui est contraire à la convention de Vienne qui autorise le consul et l’ambassade d’un pays à visiter son ressortissant arrêté dans une prison ou un cachot.

Au regard de cette situation décriée, la maman de Josua French  invite les autorités congolaises à examiner avec sagesse le cas de son enfant qui, selon elle, est innocent dans les faits qui lui sont reprochés.

Pour elle, la maladie dont souffre Josua French  à la prison militaire de Ndolo serait due à la privation de visites des membres de sa famille et des délégués de l’ambassade britannique et du consulat de Norvège. Avec cette privation, Josua French se voit seul et traumatisé.

D’après sa mère, Josua French aurait perdu le poids car, ne mangeant pas depuis sa condamnation à perpétuité.

Le jugement prononcé mercredi 18 février devant le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Gombe siégeant en chambre foraine à la prison militaire de Ndolo, dans l’affaire qui oppose l’auditeur militaire au prévenu Josua French, condamne ce dernier à perpétuité pour assassinat de son compatriote Moland.

Cependant, le tribunal n’a pu élucider les mobiles qui ont poussé ce condamné à poser cet acte infractionnel. Il a indiqué qu’il était en face d’un prévenu qui remettait tout en cause.
 
Raison pour laquelle, il a expliqué que ce mobile est inopérant en droit positif congolais, pour absence de précisions ou encore de preuves palpables. Les juges militaires ont cependant confirmé qu’il s’agissait bel et bien d’un cas de meurtre commis avec préméditation.

Pour rappel, le sergent Tjostolv Moland, soldat de l’armée norvégienne, a été découvert mort dans sa cellule à la prison militaire de Ndolo à Kinshasa.
 
Dans un communiqué de presse, l’auditeur général des Forces armées de la RDC (FARDC), le général-major Ponde Isambwa, avait annoncé que les causes du décès du sergent Tjostolv Moland n’étaient pas encore connues, mais qu’une enquête était menée en étroite collaboration avec le consulat norvégien à Kinshasa pour les découvrir.
 
Dans son communiqué, l’auditeur général de l’armée avait indiqué que la police scientifique et le médecin légiste travaillaient déjà sur ce dossier afin de déterminer les causes et les circonstances de la mort du Norvégien.
 
Le sergent Tjostolv Moland et le lieutenant Joshua French Daniel, tous deux de nationalité norvégienne, étaient emprisonnés en RDC depuis septembre 2009. Ils avaient été reconnus coupables du meurtre d’un chauffeur dénommé, Abedi Kasongo et avaient été condamnés à la peine capitale au premier degré par le tribunal militaire de garnison de Kisangani en 2009. Selon le jugement rendu par cette cour militaire, Abedi Kasongo avait été tué par les deux Norvégiens qui avaient loué son véhicule pour aller visiter la réserve naturelle d’Epulu à Mambasa.

Tjostolv Moland et Joshua French Daniel avaient été par la suite transférés à la prison militaire de N’dolo à Kinshasa en novembre 2011 à la suite d’une présomption d’évasion.