Sport
Didier Deschamps a annoncé, mercredi, qu'il lâcherait les rênes des Bleus en 2026 après la Coupe du monde coorganisée par le Mexique, le Canada et les États-Unis. La porte est ouverte à la réalisation d'un vieux fantasme des supporters : l'arrivée de la légende Zinédine Zidane sur le banc de l'équipe de France.
"Il revient !" L'Équipe va-t-il bientôt pouvoir ressortir sa une culte de 2005 annonçant le retour de Zinédine Zidane en équipe de France, un an après sa retraite ? L'annonce officielle de Didier Deschamps, mercredi 8 janvier, de quitter son poste à la tête des Bleus à l'issue de la Coupe du monde 2026, ouvre grand la porte à l'arrivée de "ZZ" sur le banc français. Depuis mai 2021 et la fin de son deuxième mandat à la tête du Real Madrid, le nom du Ballon d'Or 1998 revient régulièrement au moment d'évoquer la liste des possibles successeurs de "DD".
En poste depuis 2012, Didier Deschamps lasse de plus en plus une partie des supporters des Bleus avec un fond de jeu que les plus diplomates qualifient de "pragmatique", tandis que les détracteurs préfèrent les termes "ennuyeux" et "inexistant".
Zidane, candidat naturel au poste
Mais en matière de football, peu importe le flacon, tant qu'on a l'ivresse des victoires. Et à ce petit jeu, difficile de critiquer Didier Deschamps : sous son règne, les Bleus ont disputé deux finales de Coupe du monde (2018, 2022) avec un sacre en Russie, ainsi qu'une finale de l'Euro perdue à domicile en 2016. En 2024, le Bayonnais a hissé l’équipe de France en demi-finale de l'Euro. Preuve que les résultats sont encore là.
Face à un tel monument de "la gagne" à la française, seul Zinédine Zidane semble être à la mesure. Depuis sa reconversion au poste d’entraîneur, Zinédine Zidane n'a connu "que" le Real Madrid. Il y a gravi les échelons : adjoint de Carlo Ancelotti (2013-2014), entraîneur de la réserve (2014-2016) avant d'accéder au banc de l'équipe première de 2016 à 2018 puis de 2019 à 2021. Un costume de technicien taillé sur mesure et avec lequel il a remporté onze titres menant notamment Cristiano Ronaldo, Karim Benzema et les autres à un incroyable triplé en Ligue des champions entre 2016 et 2018.
Philippe Diallo reste prudent
Dans une interview à l'Équipe, le président de la FFF, Philippe Diallo, a refusé d'ouvrir le chantier de la succession de "DD" aussi en amont de la date du départ de son sélectionneur : "Je n'entrerai pas dans ce débat. Didier a deux ans de contrat et, par respect pour lui, son staff et les joueurs, la question de sa succession ne se pose pas aujourd'hui", a-t-il déclaré, refusant de donner une date. "Je veux que Didier [Deschamps] travaille dans la sérénité. Nous avons des échéances importantes."
Sur le nom de Zinédine Zidane, le président n'a pas voulu s'avancer non plus : "Il est l'un des monuments du football français et du football mondial. C'est lui qui a contribué à cette première étoile sur notre maillot. J'ai beaucoup de respect et d'admiration pour l'un des plus grands joueurs de l'histoire du football", a-t-il déclaré. "J'ai vu qu'il avait eu des résultats de très grande qualité avec le Real Madrid. Il a déjà remporté le plus beau des trophées, la Ligue des champions, à plusieurs reprises. Donc, il a démontré là aussi l'étendue de son talent."
Les pincettes sont donc de sortie pour éviter le mot de trop. Philippe Diallo a sans doute en tête la tempête qui avait suivi la sortie de Noël Le Graët sur "ZZ" au moment du dernier renouvellement de contrat de Didier Deschamps.
"Je ne l'aurais même pas pris au téléphone. Pour lui dire quoi ? 'Bonjour Monsieur, ne vous inquiétez pas, cherchez un autre club, je viens de me mettre d'accord avec Didier' ?", avait lâché l'ancien président de la FFF avant d'être repris de volée par Kylian Mbappé : "Zidane c'est la France, on ne manque pas de respect à une légende comme ça."
Zidane n'a jamais caché ses envies en Bleus
Zinédine Zidane n'a pas officiellement réagi à la nouvelle du départ de son coéquipier de France 98. Mais par le passé, il a souvent évoqué ses ambitions pour les Bleus : "L’équipe de France… Ça peut être un objectif, plus tard", disait déjà "ZZ" sur le banc du Real Madrid. Depuis son départ de la capitale espagnole, il a fait plusieurs appels du pied. En juin 2022, à l'occasion d'une interview donnée à l'Équipe pour ses 50 ans, il avait été vocable : "J'en ai envie, bien sûr. Je le serai, je l'espère, un jour. Quand ? Ça ne dépend pas de moi. Mais j'ai envie de boucler la boucle avec l'équipe de France. J'ai connu cette équipe de France en tant que joueur. Et c'est la plus belle des choses qui me soient arrivées !", expliquait le héros de 1998.
Même son de cloche l'année suivante dans GQ cette fois : "J’ai déjà souvent dit que quand vous avez connu l’équipe de France en tant que joueur et que vous devenez entraîneur, c’est juste logique d’y penser."
Thierry Henry, seul concurrent crédible ?
Si la porte semble s'ouvrir enfin pour "ZZ", il n'est pas dit que l'ex-Madrilène ne soit pas mis en concurrence. Ces dernières années, Christophe Galtier (Nice, PSG), Rudi Garcia (OM, OL, Naples) ou encore Bruno Genesio (OL, Rennes, Lille) ont fait part de leur envie de connaître le frisson de l'équipe de France. Mais ces candidatures pèsent peu face à l'aura d'un Zidane.
Dans le dossier de la succession de Zidane, seul Thierry Henry semble avoir l'envergure pour rivaliser avec le Ballon d'Or 1998. Si ses débuts d'entraîneur avaient été compliqués, son passage aux commandes des Bleus et la médaille d'argent décrochée lors des JO 2024 lui ont donné du crédit. Sur RMC, à la même époque, Philippe Diallo n'avait pas exclu l'hypothèse de voir un jour Henry enfiler le costume de sélectionneur des Bleus.
Un match des légendes de France 1998 pour prendre les commandes des Bleus ?
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