Economie
Le dossier rebondit. Octobre 2020. Le gouvernement commande, par l’entremise du ministre Plan, des études et autres prestations intellectuelles pour un montant d’environ 1,97 millions de dollars auprès de Congo Challenge, un bureau d’études monté par Matata Ponyo. Le travail est alors exécuté, selon les procès-verbaux, de manière satisfaisante. Décembre 2024, plus de quatre ans se sont écoulés, mais Congo Challenge n’a toujours pas encaissé le moindre paiement, malgré les nombreux rappels. Aux dernières nouvelles, ces factures moisiraient dans les tiroirs du ministère des Finances.
La patience de Matata semble avoir atteint sa limite et l’homme à la cravate rouge peste alors qu’il s’est montré jusque-là accroché à la procédure. Il réclame 10 millions de dollars de manque à gagner et exige d’être payé dans les 30 jours, sous peine pour le gouvernement de se faire trainer en justice pour mauvaise foi et détournement des fonds de la Banque africaine de développement -BAD. Selon Matata, la BAD aurait déjà disponibilisé les fonds pour honorer ces factures, dans le cadre du Programme d’appui budgétaire en réponse à la crise de la Covid-19 -PABRC. Des fonds « détournés au sein du ministère des Finances », à en croire Congo Challenge.
Matata et son bureau d’études ont adressé, mercredi 18 décembre, via un cabinet d’huissiers de justice, une « sommation de judiciaire » au gouvernement pour être remis dans leurs droits avant le 17 janvier 2025. Si la démarche administrative s’est révélée infructueuse, le PCA de Congo Challenge ne décolère pas, déterminé à user « de toutes les voies légales » pour obtenir le paiement de cette créance.
Pour s’éviter des ennuis financiers et réputationnels, l’État RD-congolais devra, à coup sûr, passer à la caisse. Les fonds réclamés par Matata découlent des prestations intellectuelles fournies par Congo Challenge, ce Think tank qu’il a monté vers la fin des années 2010. Le 14 octobre 2020, ce groupe de réflexion a conclu 4 accords avec la République pour effectuer une étude d’impacts de la pandémie à COVID-19, mettre en place une stratégie nationale de diversification économique, élaborer un plan quinquennal de transport et mener l’appui stratégique et opérationnel à la collecte des recettes publiques.
Le Think tank de Matata rassure avoir « réalisé les études se rapportant aux contrats conclus et produit les différents rapports qui, en date du 05 février 2021, ont fait l’objet de l’établissement d’un Procès-verbal d’examen et de validation signé entre les représentants de parties ayant conclus les contrats ».
Avec cette sommation judiciaire, l’ancien Premier ministre espère obtenir finalement gain de cause. En octobre dernier, il avait saisi la Première ministre, accusant notamment l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi, d’avoir «volontairement refusé» de payer ces facture pour des «raisons politiques», en raison de la candidature de Matata Ponyo à l’élection présidentielle de 2023. Une attitude «moralement inacceptable», selon Matata Ponyo. Une énième démarche administrative qui n’a visiblement pas marché.
«Il serait souhaitable que ce paiement soit effectué, ne serait-ce que pour l’honneur de la République et le respect des engagements contractuels», affirme-t-on dans le clan Matata.
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