Politique
Vertébré de la territoriale, Julien Paluku, appelle, à travers un podcast diffusé dimanche 8 décembre sur les réseaux sociaux, à un changement profond. Dans le débat constitutionnel, il résume sa pensée politique par un vocable captivant : “Vivement la quatrième République”, un marqueur fort qui confirme le côté intelloconceptuel de l’élu de Lubero. Selon le ministre du Commerce extérieur, seule une refonte constitutionnelle pourrait sortir la RDC de l’impasse institutionnelle dans laquelle elle se trouve depuis son indépendance. S’appuyant sur l’ouverture politique amorcée par le président Félix Tshisekedi, il plaide pour une réflexion collective en faveur d’un nouveau texte fondateur adapté aux réalités congolaises.
Depuis 1960, la RDC a expérimenté divers modèles institutionnels sans jamais trouver une stabilité durable. De l’État centralisé de la première République (1960-1997) aux périodes de transition (1997-2006), puis à la troisième République marquée par un régime hybride, ni parlementaire, ni semi-présidentiel, le pays est resté enfermé dans une spirale d’instabilité.
D’ailleurs, d’après le numéro un du Burec, la France, à un certain moment, est passée de la quatrième à la cinquième République, à travers un référendum, en réponse à l’instabilité de la quatrième République, marquée par une série de gouvernements avec 19 Premiers ministres différents en seulement 13 ans. “La République démocratique du Congo n’est pas loin d’un tel scénario où la moyenne de vie des gouvernements est de 15 à 18 mois, ce qui fait que nous sommes presque à plus de 50 Premiers ministres depuis 1960”, a fait observer le ténor de l’Union sacrée.
Fédéralisme comme solution
Pour lui, cette instabilité est le symptôme d’une inadéquation structurelle. Ni l’État centralisé, ni l’État fortement décentralisé n’ont su répondre aux défis majeurs : pauvreté, immobilisme et fragmentation. Le leader politique appelle donc à une rupture, à une “quatrième République”, qui serait portée par une révision constitutionnelle audacieuse et réfléchie.
L’ancien gouverneur du Nord-Kivu prône une exploration sérieuse du fédéralisme comme solution. “Les provinces congolaises ont la taille des pays entiers : l’ex-province Orientale équivaut à la France, l’ex-Équateur au Portugal. Il est temps d’adopter un système adapté à cette réalité géographique et démographique”, propose-t-il.
Une commission inclusive
Paluku insiste sur l’urgence et l’opportunité de ce débat à un moment propice. “On dit souvent qu’il ne faut pas parler de la Constitution dans les temps suspects. Ici, nous ne sommes pas dans les temps suspects. Nous sommes au début d’un mandat et donc, on ne peut pas croire qu’on le fait parce qu’on vise le glissement”.
Ainsi, il souhaite voir cette commission réellement inclusive composée d’experts ayant une réelle expérience de la gestion de l’État, pour éviter une “liquidation conceptuelle” et produire un texte pertinent. “Il ne faut pas qu’on nous interdise, nous Congolais du XXIe siècle, de réfléchir sur les textes fondateurs qui doivent diriger la République que nous voulons”, tacle Paluku.
Ce changement constitutionnel, le président de Burec le voit comme une opportunité historique de redéfinir les fondements de la RDC. “Si le président Félix Tshisekedi est l’oiseau rare capable d’amorcer cette transition, alors qu’il en soit béni”, avoue-t-il. Pour lui, la quatrième République est la voie à suivre pour répondre aux attentes des Congolais, 64 ans après leur indépendance.
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Le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku préconise le changement de la Constitution pour aller vers la quatrième République @Photo Droits tiers.