Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - IMCongo
mediacongo
Retour

Afrique

Comment traiter avec Donald Trump

2024-11-09
09.11.2024
Monde
2024-11-09
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2024_actu/11-novembre/04-10/comment_traiter_avec_donald_trump_09_nov_2024.jpg -

Jean-Baptiste Placca, éditorialiste à RFI, en 2020. © RFI/Pierre René-Worms

Le président élu des États-Unis, si prompt à dénigrer certaines nations, sait néanmoins faire preuve de mesure, lorsque le poids économique des interlocuteurs s'impose à lui. L'Afrique, pour l'affronter, devra apprendre à exister véritablement dans l'économie mondiale.

La messe est dite : les électeurs américains ont rouvert, ce 5 novembre, le Bureau ovale à Donald Trump. Un président qui ne s’est pas souvent distingué par la délicatesse des qualificatifs dont il use, pour parler de l’Afrique. Les Africains doivent-ils s’inquiéter de son retour prochain à la Maison-Blanche ?

Seuls les Américains savent ce qui est le mieux pour leur pays. Ils l’ont élu. Ils vont l’avoir. De par le monde, il en est qui s’en réjouissent, en effet. Mais il en est aussi qui s’apprêtent, résignés, à s’accommoder de la nouvelle donne à Washington, avec un dirigeant prévisible, pour le pire et le meilleur. Pour l’Afrique, cette élection n’aura aucune incidence déterminante. Pas plus avec lui qu’elle n'en aurait eu avec Kamala Harris présidente.

Le président des États-Unis gouverne pour les intérêts de son pays et de son peuple. Quant aux réflexions désobligeantes de Donald Trump, si elles font mal, c’est parce que le chef d’un tel État ne devrait pas parler de la sorte des autres. Nombre d’autres dirigeants pensent comme lui, mais ne le disent pas. Ou alors, à l’abri des caméras et des micros. La question fondamentale n’est donc pas de savoir pourquoi certains pensent tant de mal des nations africaines et le chuchotent à huis clos, mais ce que doivent faire les Africains, pour inspirer un peu plus de respect.

Que doivent donc faire les Africains, pour inspirer le respect ?

Peut-être devraient-ils commencer par s’interroger sur la place de l’Afrique dans ce monde où l’on ne vous respecte que par rapport à ce que vous représentez et présentez comme intérêt. Où donc se pense, aujourd’hui, l’avenir de ce continent ? Quels leaders pour piloter une stratégie panafricaine dense, avec un chronogramme rigoureusement respecté ? Un continent sur lequel l’on fait silence, partout où il est question de perspectives et de stratégies planétaires, est un continent virtuellement perdu. Certes, quelques cercles de réflexion plus ou moins démunis analysent, ici et là, certains segments la vie des nations. Mais tout cela manque terriblement de moyens, de cohésion et de coordination. L’Afrique souffre d’un déficit chronique de dirigeants capables d’investir et de s’impliquer dans une réflexion d’avenir. Alors, chaque pays, chaque dirigeant s’agite dans ses limites géographiques étriquées, pour des résultats aussitôt compromis par l’incohérence de tel ou tel de ses voisins.

Comme si le train du développement, à jamais, était bloqué. À quai. Encore pire que ce que déplorait, en 1962, le célèbre agronome René Dumont, dans son ouvrage au titre finalement pas si violent : « L’Afrique noire est mal partie »… Il lui faut se réinventer, pour espérer se hisser durablement dans l’estime des nations.

Croyez-vous que cela suffira pour échapper aux propos désobligeants de certains ?

Non. Mais, il faut, au préalable, ne plus prêter le flanc aux critiques faciles et parfois grossières. Ensuite, lorsque l’on scrute la prudence que met le même Trump à attaquer certains pays ou dirigeants, on comprend que certaines réalités lui imposent de la retenue. L’Afrique doit donc pouvoir peser véritablement dans l’économie mondiale pour compter. Avec toutes les ressources naturelles dont regorge son sous-sol, et tant de minerais que convoite la terre entière, elle ne peut persister à juste exporter les matières premières, sans même faire des réalisations, pour faire fructifier lesdites ressources.

Si Donald Trump évite certains qualificatifs trop discourtois, lorsqu’il parle, par exemple, de la Chine, c’est parce qu’il ne peut se le permettre : les Chinois détiennent une part, certes décroissante, mais toujours appréciable des près de 35 000 milliards de dollars de dette américaine. Tout homme d’affaires lucide sait que l’on ne parle pas n’importe comment à ses créanciers ou à son banquier. L’équilibre de la terreur, autrefois soutenu par les armements stratégiques et la dissuasion nucléaire a, aujourd’hui, un pendant économique et financier tout aussi efficace : les finances, la puissance économique. Là où les Chinois, jadis indexés comme une bombe démographique à retardement, sont, de fait, devenus « actionnaires des États-Unis », l’Afrique doit-elle continuer à n’être qu’une spectatrice passive de son destin ?


RFI / MCP , via mediacongo.net
C’est vous qui le dites :
796 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


right
Article suivant Côte d'Ivoire: « Soyez forts!», Laurent Gbagbo intensifie la mobilisation de ses soutiens
left
Article précédent Agression rwandaise dans l'Est de la RDC : L'Union Européenne envisage des sanctions contre 9 personnalités rwandaises

Les plus commentés

Politique Soutien de Joseph Kabila aux rebelles AFC/M23 : « J'ai toutes les preuves. Il a fui le pays et il a fui à l'étranger parce qu'il sait qu'il a été démasqué » (Jean-Pierre Bemba)

06.03.2025, 20 commentaires

Politique Deux proches de Joseph Kabila interdits de quitter le territoire pour « suspicions de complicité avec l’AFC-M23 »

07.03.2025, 9 commentaires

Société Réduction du train de vie de l’État : une promesse sans lendemain ?

06.03.2025, 8 commentaires

Politique Germain Kambinga à Joseph Kabila : "... votre prise de position face à la situation sécuritaire dans l'Est est contre-productive et inopportune"

06.03.2025, 8 commentaires


Ils nous font confiance

Infos congo - Actualités Congo - confiance