Monde
Mercredi soir, le chancelier Scholz a limogé le ministre des Finances du Parti libéral. La coalition entre le SPD, les Verts et le FDP vole ainsi en éclats.
Déja ces derniers jours et semaines, la tension était palpable, en Allemagne. De nombreuses réunions entre les responsables de la coalition étaient organisées, et les rumeurs se sont multipliées.
C’est enfin mercredi soir, un peu après 21 heures, que le chancelier allemand, Olaf Scholz, s’est présenté devant la presse à la chancellerie. L’air grave, le chancelier a annoncé sa décision de limoger son ministre libéral des Finances, Christian Lindner.
La conséquence immédiate ébranle l'Allemagne : la coalition au pouvoir, entre sociaux-démocrates, écologistes et libéraux, éclate. Sans les libéraux du FDP, la coalition perd sa majorité au Bundestag, le Parlement allemand, et cela rend l’exercice du pouvoir quasiment impossible.
Christian Lindner n'est pas seulement le ministre le plus important dans les rangs du FDP mais aussi le chef de parti.
Dans la suite du limogeage, le FDP a retiré tous ses ministres du gouvernement. Ce matin, le ministre des Transports a toutefois indiqué qu'il souhaitait garder son maroquin mais qu'il quittait le FDP.
Quelles sont les raisons de cette rupture ?
Ce n’était un secret pour personne que les relations entre Christian Lindner, le ministre des Finances, et le chancelier étaient plus qu’orageuses. Olaf Scholz en a exprimé les raisons dans la soirée du mercredi : il a évoqué une confiance trahie par Christian Lindner à de nombreuses reprises, un ministre irresponsable qui ne chercherait qu’à se mettre en scène, sans penser au bien-être du pays.
Christian Lindner, le ministre des Finances
Une colère froide et des mots très durs de la part du chancelier qui surviennent après des mois de dissensions autour de la politique économique, dans un pays qui va connaître une deuxième année consécutive de récession. Olaf Scholz poussait pour un budget 2025 en soutien à l’industrie, moteur de l’économie du pays. Tandis que les libéraux souhaitaient des baisses massives d’impôts, notamment pour les plus riches, sans aucune volonté de compromis.
Les ruptures de coalition sont extrêmement rares en Allemagne.
À quoi peut-on désormais s’attendre dans les prochaines semaines ?
Olaf Scholz a annoncé mercredi soir qu'il allait faire un vote de confiance des députés au Bundestag. Il se déroulera le 15 janvier prochain et finira avec toute vraisemblance par des élections législatives anticipées à la fin mars 2025 au plus tard. Ce serait alors six mois avant la date régulièrement prévue pour les élections.
Le chancelier Scholz cherche ainsi à sortir l'Allemagne d’une situation de blocage budgétaire. Dans un contexte où les défis sont nombreux : économie qui s’enfonce dans la crise, en surcroît l'élection de Donald Trump aux Etats-unis qui va contraindre l’Allemagne et ses partenaires européens à fortement investir dans la défense. Puis se posera aussi la question du soutien à l’Ukraine si les Américains se retiraient de cette responsabilité.
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