Gouvernement Sumwina 1: les pistes suggérés pour redresser la RDC

Sauf changement de dernière minute, l’investiture du gouvernement Suminwa va intervenir ce mardi 11 juin 2024. Sortie des entrailles après des fortes douleurs d’enfantement, cette équipe dirigée pour la première fois par une femme, fait rêver beaucoup de Congolais. À la veille du 64ᵉ anniversaire de l’accession du pays à la souveraineté nationale et internationale, d’aucuns espèrent que la RDC va connaître un tournant décisif.

Il est vrai que les défis sont très nombreux et énormes. Tout paraît prioritaire dans le pays. Mme Suminwa et son équipe vont être butées à un sérieux problème de la hiérarchisation de ces priorités. Par où faut-il commencer ? La restauration de l’autorité de l’État ? Les infrastructures de base ? La santé ? La fin de la guerre dans l’Est et l’éradication de tous les petits groupes armés ? La lutte contre la corruption pour l’instauration de la bonne gouvernance ? Cette liste n’est pas exhaustive tant il existe beaucoup d’autres défis dont les citoyens lambda attendent des solutions idoines.

Travaux d’Hercule

Face à ces travaux d’Hercules, le gouvernement qui va être investi dans les heures qui suivent n’aura pas de temps à perdre. Aussitôt approuvé par les élus à la chambre basse du Parlement, il devra se mettre aussitôt au travail pour traduire en actes les six axes du programme du second quinquennat de Félix Antoine Tshisekedi.

La tâche est ardue et les attentes de la population sont nombreuses. Pour ce, il importe de mener une mobilisation générale pour que chacun mette la main dans la pâte. Par conséquent, il faut que le gouvernement ne néglige pas le chantier qui concerne le changement de mentalité des citoyens.

Ceux-ci sont obligés de comprendre qu’ils ne sont pas des spectateurs, mais plutôt des acteurs actifs pour le développement de leur pays. Le ministère de la Jeunesse et de la nouvelle citoyenneté a fort à faire dans ce domaine.

Le rôle des églises

Dans le même ordre d’idées, les églises qui pullulent en RDC sont appelées à innover dans leur évangélisation. Face aux antivaleurs qui minent la société, ceux qu’on appelle « hommes de Dieu » doivent impérativement changer les contenus de leurs prédications. Aujourd’hui, leurs prêches sont orientées vers la demande des visas, des mariages, des emplois, et que savons-nous encore alors qu’en ce moment où le pays traverse une période des vaches maigres, la stratégie doit consister à sensibiliser la population à s’investir dans les activités de développement.

Au lieu de cela, nous vivons des spectacles où les fidèles sont retenus pendant des heures dans les cultes pour demander à Dieu de leur faire tomber la manne du ciel, alors que les Saintes Écritures soulignent que l’homme doit se nourrir à la sueur de son front. C’est un appel aux sacrifices que les églises doivent lancer à leurs fidèles.

En outre, il est établi que la plupart des auteurs des détournements des deniers publics et autres actes répréhensibles sont des croyants qu’on aperçoit dans les églises. L’incivisme fiscal que nous déplorons est causé par ceux-là qui suivent les Saintes Écritures tous les jours ou chaque dimanche. De même, les parents qui couvrent les actes de banditisme de leurs enfants délinquants se recrutent parmi ceux qui fréquentent régulièrement les lieux de prière.

Par ailleurs, l’insalubrité dans laquelle pataugent la plupart de nos églises prouve à suffisance que les enseignements dispensés dans ces églises sont de bas niveau. Désormais, elles doivent prendre conscience de leur rôle dans le développement de la RDC, au lieu d’être «l’opium du peuple».

Mieux encadrer la jeunesse

Les jeunes doivent également être mobilisés dans ce combat. Pour ce, les autorités sont invitées à mener une lutte implacable contre tous ceux qui entraînent cette catégorie de la société dans la délinquance, notamment les vendeurs des drogues et autres liqueurs fortes. Il convient de les réprimer avec toute la rigueur.

Le gouvernement Suminwa suscite beaucoup d’espoir dans la population. Si la RDC rate ce virage, l’avenir du pays sera plus qu’incertain. C’est un scénario que les Congolais n’aimeraient pas vivre.