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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 02 mai 2024
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Santé

Le programme de la maternité gratuite pas encore au point ! [Enquête réalisée par Edmond Izuba]

2024-04-20
20.04.2024
Société
2024-04-20
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Le chef de l'État Félix Tshisekedi visite la salle des femmes accouchées de l'hôpital militaire de Camp colonel Tshatshi lors du lancement du programme de la gratuité de la maternité, le 5 septembre 2023.

En prélude à la mise en application complète de la Couverture santé universelle (CSU) prévue en 2030, le président Félix Tshisekedi a lancé, au mois de septembre 2023, le programme de la gratuité de la maternité. La phase expérimentale concerne Kinshasa, la capitale. À ce jour, plusieurs composantes manquent aux « paquets de soins mère et enfant » de la femme enceinte et du nouveau-né.

Pour commencer, cette gratuité est partielle, elle n’assure pas la totalité des soins. Une sorte de revers de situation pour certaines familles qui sont obligées de payer certains services de la maternité. Il s’agit des produits médicaux et d’autres séances d’échographie exigées aux consultations prénatales. De leur côté, certains médecins relèvent que la liste incomplète des soins contenus dans la convention entre le gouvernement et les hôpitaux représente un possible danger. Le Fonds de solidarité santé, structure gouvernementale, qui finance ce programme, plaide aux partenaires financiers à redoubler d’efforts pour la continuité du programme à travers toute la république.

L’absence de prise en charge comme première cause de décès

En 2021, les enquêtes démographiques et de santé du Ministère de la santé ont démontré qu’il y avait 846 décès sur 100.000 naissances d’après les statistiques fournies par le ministère de la santé de la RDC. L’absence de la prise en charge de la femme enceinte (consultations et diagnostics) est illustrée parmi les premières causes de décès. Ce qui fait qu’en RDC, les consultations prénatales restent le seul pilier important pour minimiser les risques de mortalité maternelle.

Face à cette situation, en 2022, le pays s’est armé des décrets dans le domaine de la santé dont cinq structures en vue de réduire les risques des décès maternels et rejoindre le cap exigé par l’OMS d’ici 2030.

A Kinshasa, 336 centres de santé ont été sélectionnés pour couvrir 12 paquets de soins suivants :

1) CPN ;

2) CPN référée ;

3) Accouchement ;

4) Accouchement difficile ;

5) Accouchement par césarienne ;

6) Accouchement par césarienne dans l’hôpital secondaire ;

7) Soins ambulatoires des femmes enceintes au centre de santé ;

8) Soins ambulatoires des femmes enceintes au HGR ( Hôpitaux généraux de référence)

9) Hospitalisation des femmes enceintes au HGR ;

10) Soins ambulatoires des nouveau-nés à HGR ;

11) Hospitalisation des nouveau-nés à l’HGR

12) Hospitalisation aux soins intensifs pédiatriques pour les nouveau-nés.

Plus de six mois après le lancement de la gratuité de l’accouchement, certains hôpitaux sélectionnés et le Fonds de solidarité de santé ne semblent pas émettre dans la même direction.

Une cacophonie qui fait en sorte que les bénéficiaires de la gratuité de l’accouchement financent elles-mêmes certains examens et les échographies, voire paient leurs médicaments.

La médecine recommande 3 échographies et 6 consultations prénatales

Un gynéco obstétricien qui s’exprime sous le sceau d’anonymat à notre micro, revient avec force et détails sur l’importance des séances des échographies essentielles non inscrites par la gratuité de l’accouchement. Pour lui, les échographies obligatoires recommandées par la médecine sont au nombre de trois et peuvent varier selon les complications qu’une femme enceinte rencontre pendant ses différentes périodes de grossesse. Ces trois échographies guident le médecin à prendre toutes les précautions avant l’arrivée du bébé et préserver la maman d’éventuels risques d’hémorragies, causes de l’accentuation du taux de mortalité maternelle.

« La médecine recommande trois échographies et six consultations prénatales, pour suivre de près l’évolution de la grossesse et l’état de santé de la femme enceinte. Il s’agit entre autres de l’échographie de datation (entre 7-12è semaine) d’une grossesse : chaque personnel qualifié aimerait bien dater la grossesse de sa patiente. Il y a, en outre, les échographies de la morphologie (entre 20-23è semaine) du fœtus (bébé) et de la croissance (30-33è semaine). Ces trois échographies nous permettent d’avoir les informations importantes sur le nombre et la vitalité de fœtus (enfant), le sexe, le poids, l’état de liquide amniotique, le niveau d’insertion du placenta, pour réparer les anomalies… », a-t-il insisté.

Il confirme que même quelques jours avant l’accouchement, un médecin peut prescrire une échographie supplémentaire. Ce qui n’est plus faisable avec la gratuité de l’accouchement. Le médecin est désormais plié au respect de la convention.

« Dans la compréhension de ce programme, si j’essaie de réfléchir, il préfère sauter la première échographie parce qu’ils exigent que les consultations prénatales débutent à la 16è semaine. Or, la 16ème semaine peut apparaître tard pour les femmes qui connaissent des complications dès leur 10ème semaine de grossesse».

A la maternité de l’hôpital général de référence (Ex- Mama Yemo), où tout semblait être bon au départ, on constate l’absence de quelques produits manquant dans le kit opératoire pour les cas de césarienne. Mais parfois, les médecins se retrouvent face à un dilemme entre laisser pourrir la situation et faire intervenir immédiatement la famille pour les questions financières.

« Je vais vous illustrer un cas qui nous est arrivé lorsqu’on devrait intervenir parce qu’une patiente a connu la rétention du placenta pendant l’accouchement. J’ai regardé dans le kit, il manquait un produit important pour empêcher l’infection de plaie. J’ai fait les observations à la hiérarchie, on m’a recommandé de me contenter d’un autre produit qui n’avait rien à avoir. J’ai obtempéré et j’ai placé le produit en question, mais quelle n’a pas été notre surprise de constater que le produit placer n’avait aucun effet».

Des produits sans effets

Pour ce cas très délicat auquel il a assisté, le médecin avoue qu’il était obligé de parler à la famille du malade pour compléter le kit et payer les médicaments supplémentaires pour empêcher l’infection de la plaie. Un acte peut coûter une radiation si sa hiérarchie apprenait ce genre d’informations.

« L’Etat refuse que les familles dépensent. C’est formellement interdit avec la gratuité de la maternité. Mais j’ai aussi l’obligation de sauver la vie de la maman dont l’opération s’est déroulée avec succès. Une fois qu’on a placé le médicament acheté, la patiente est sortie du risque qu’elle courait ».

C’est un flou ou un jeu de cache-cache auquel les médecins assistent entre le gouvernement et les hôpitaux. Les responsables d’hôpitaux auraient signé des conventions sans associer les personnels soignants qui sont en contact direct avec les femmes enceintes Pour ne pas subir et perdre sa réputation, les médecins abordés pensent qu’il faut exposer le problème aux bénéficiaires. Leur dire la vérité sur les limites de la gratuité de l’accouchement.

« La convention existe, oui. C’est de ma responsabilité comme médecin de donner un soin de qualité. Nous refusons de prendre de risques graves. En toute discrétion, nous abordons les patientes qui peuvent nous faire confiance, au cas où nous sommes limités par les examens et produits pris en charge par l’Etat. Celles qui ont déjà accouché une fois ou plusieurs fois ont la facilité de comprendre, mais celles qui viennent pour la première accoucher sont mécontentes », explique le médecin du Mère et enfant de Ngaba qui martèle sur le fait qu’on devrait laisser la liberté aux médecins d’apprécier, et non les limiter par une « convention taillée sur mesure et incomplète » selon les moyens de la politique gouvernementale.

Les femmes enceintes qui viennent aux hôpitaux choisis pour la gratuité de l’accouchement se contentent des étiquettes de sensibilisation affichées à chaque entrée de maternité qui ne donnent pas assez des détails. Il faut voir son médecin consultant qui vous donne les détails de soins concernés.

Quelques femmes enceintes rencontrées ignorent complètement la convention qui lie les hôpitaux au gouvernement, elles restent plutôt à la merci des recommandations de leurs médecins traitants. Surtout quant au choix des produits pour leur santé et la santé du bébé.

Bénédicte Primipare attend bébé pour la première fois. Elle sort de son rendez-vous et approuve la mesure de la gratuité des maternités mais avoue n’avoir pas totalement confiance en cette gratuité : « Quand j’ai entendu parler de la gratuité de la maternité je pensais que c’était une histoire inventée de toute pièce. Quand j’ai commencé mes consultations, je n’ai payé aucun rond à la maternité. Mais en toute honnêteté, j’ai dit à mon médecin de me prescrire les médicaments que j’irai acheter moi-même. Cela n’engage pas l’hôpital, c’est une relation entre médecin et patiente», a-t-elle déclaré.

Noriline a 30 ans. Elle est mariée et à 5 mois de grossesse. Dans ce même centre, elle affirme qu’elle achète régulièrement les gants et autres outils auprès des infirmiers.

« Ils me disent souvent que le stock est fini et qu’il faut acheter, quand vous leur donnez de l’argent eux-mêmes vous les livrent. On a pas de choix».

Une mère qui assiste sa fille qui à accoucher conseille aux autres de ramener toujours de l’argent à la maternité le jour de l’accouchement pour anticiper les urgences.

« Ma fille a accouché par césarienne et on a acheté l’anesthésie ici à l’hôpital. Il y avait également une famille dont la fille a été admise dans la salle d’opération qui était dans l’obligation de courir à 3h du matin pour chercher une poche de sang ».

Des hôpitaux prêts à se désengager de la mesure

À Kinshasa, deux médecins directeurs de la Clinique de Ngaliema et de l’Hôpital général de référence de Kinshasa ont été suspendus par le secrétaire général à la santé « pour avoir refusé de donner les soins à une femme ne pouvant pas payer et qui venait d’accoucher » qui a fini par perdre la vie en laissant son bébé. Cette suspension a augmenté une dose de vigilance des médecins directeurs des autres hôpitaux concernés par la gratuité de l’accouchement.

Aussi, ces médecins sont censés cacher leurs mécontentements face aux imperfections de ce programme craignant les représailles de la part de l’autorité. Deux responsables des hôpitaux publics affirment que depuis leur adhésion au programme de la gratuité de la maternité, il y a eu baisse en termes de recettes. Ils sont également déçus de la lenteur que prend le traitement de leurs dossiers.

« Nous avons accepté la convention après ventilation telle que répartie par le ministère de la santé. Nous avons accepté 30$ pour toutes les 4 consultations prénatales là où on gagnait plus de 80$. L’accouchement, par voie basse et par voie de césarienne, sans compter d’autres services que nous livrons presque gratuitement ont été revus en baisse sans tenir compte des catégories, nous avons accepté. Aujourd’hui, plusieurs de nos dossiers sont payés en retard et certains sont déclassés sans aucune justification. Qui viendra combler ces manques à gagner parce que ces soins ont été réellement administrés ? », s’exclame un médecin directeur.

L’Hôpital Monkole est l’un des hôpitaux privés modernes dans la partie Ouest de la capitale congolaise, parmi les premiers à signer la convention avait préféré se désengager du programme de la gratuité de la maternité suite aux incompréhensions. Beaucoup craignent que les autres hôpitaux emboîtent le pas.

Au Fonds de Solidarité de santé, on essaie de rappeler à l’ordre en invitant les professionnels de la blouse blanche à faire preuve au maximum possible au respect du serment d’Hippocrate. Il balaie d’un revers de la main toutes les accusations liées à la convention qui, selon lui, (tout) était faite selon les règles de l’art. Il préfère dénoncer la cupidité des médecins qui fabriquaient des chiffres dans leurs dossiers.

« Nous arrivons à réduire des tarifs dont les chiffres ont été exagérés. Vous allez voir qu’ils nous envoient des dossiers de 1,8 millions mais après vérifications, vous n’avez véritablement que 1 millions de dollars américains, voire moins. »

Il croit qu’il y a un très sérieux problème d’éthique dans le chef des médecins !

« Je crois que nous avons prêté le serment d’Hippocrate pour se mettre au service de la population. Je suis tout à fait d’accord qu’on doit vivre décemment, comme médecin, mais les hôpitaux et les centres de santé ne sont pas des supermarchés. On doit faire de l’économie sociale, mais pas le capitalisme. Nous devons être préoccupés par la prise en charge de cas », déclare Anatole Mangala, Directeur général du Fonds de solidarité de santé. Il signale que son organisation est en contact avec les ordres des médecins et des infirmiers pour des journées déontologiques pour placer les personnels de santé devant leurs responsabilités.

Si de septembre à décembre, le FSS déclare avoir payé 85.000 accouchement, à ce jour il affirme payer 10.600 accouchements dans les hôpitaux kinois.

Le fonds de solidarité charge le régulateur (l’administration) qu’il appelle très vite à jouer pleinement son rôle pour lui faciliter la tâche. Dr Anatole se plaint de laisser-aller et du désordre criant au sein de l’administration qui fait observer à un déficit dans la régulation de l’offre des soins.

« Il appartient au régulateur de suivre de près les différents paquets de soin. Nous avons des rapports qu’il y a des centres de santé qui veulent fonctionner comme des hôpitaux. Si aujourd’hui nous avons plusieurs décès en néonatologie dans les hôpitaux, ce n’est pas parce qu’on n’a pas l’expérience, mais c’est pour la plupart de référence tardive. On gère de cas en périphérie, on fait ce qu’on ne devrait pas faire et on transfère le nouveau-né quand il est dans un tableau de septicémie. D’autre part, il y a des hôpitaux où vous pouvez arriver à 11h et celui qui doit vous soigner n’est pas encore là. Il est nécessaire que l’administration de prendre des dispositions pour faire fonctionner correctement ses zones de santé ».

Gratuité de l’accouchement ou la campagne électorale ?

Une Ong de défense des droits de femmes et filles-mère dénonce une pratique incorrecte de la gratuité de la maternité. Pour la présidente de la Fondation Grâce Mbongi Umek , qui lutte contre la mortalité maternelle et infantile, ce programme a été lancé dans la précipitation totale peut-être pour servir au discours de campagne électorale du chef de l’Etat. Elle réclame la paternité des recherches autour du programme de la gratuité de l’accouchement en RDC, accuse le ministre de la santé de lancer ce programme sans avoir mis en place tous les mécanismes.

Révoltée par les conditions inhumaines auxquelles sont confrontées les femmes pendant l’accouchement et le taux de mortalité élevé, la responsable de l’ONG a interpellé en 2021 le gouvernement à travers un ouvrage intitulé : « Ma loi sur la gratuité des soins de la maternité. Lutte contre la mortalité maternelle et infantile en RD Congo », sorti aux éditions L’Harmattan.

Elle demande au gouvernement d’arrêter ce programme et d’attendre 2 ans s’il veut s’attendre à des bons résultats.

«Beaucoup de paramètres échappent à la pratique de la gratuité de l’accouchement. Je suis celle qui a rencontré le ministre de la santé à l’époque Conseiller du chef de l’Etat pour lui présenter mon projet de la gratuité de l’accouchement et la nécessité. La volonté a été exprimée, mais il fallait attendre que cette décision (la gratuité de la maternité) soit protégée par une loi votée par le parlement, signée et promulguée par le président de la République et publiée par le journal officiel. C’est cela le vrai engagement solennel qui contribuera à sauver la vie de nombreuses maman et de leurs bébés »

Grâce Mbongo Umek, Présidente de la Fondation Grâce Monde.

Pour ce qui est de la première à Kinshasa, la prise en charge des nouveau-nés en néonatologie pose de très sérieux problèmes à cause des équipements limités. Cela occasionne la mort des bébés. Le directeur du Fonds de solidarité évoque le nombre réduit des hôpitaux qui peuvent assurer ses soins.

« Nous sommes arrivés déjà au-delà de 20% de décès en néonatologie, c’est déjà trop. Les hôpitaux de référence secondaires sont débordés par les services de néonatalogie parce qu’ils ne sont pas suffisants. Seuls 9 prestataires qui font ces services, mais limités par les équipements », note Anatole Mangala.

Le gouvernement a engagé les études pour étendre ce programme dans le Kongo Central, province voisine à Kinshasa. Mais de leur côté, les autorités prennent des dispositions pour que le coût de cette gratuité soit supporté par certaines couches sociales de la population. Pour Anatole Mangala, la gratuité des soins dans un avenir proche ne restera que pour les vulnérables et les indigents.

Enquête réalisée par Edmond Izuba
OPINION INFO / MCP , via mediacongo.net
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As @BA4ZYXE   Message  - Publié le 20.04.2024 à 14:29
Quand tu lis cet article, tu comprends que la RDC vit seulement grâce au miracle. Le gouvernement qui propose de la gratuite, lui-même, est en faillite. La conséquence, les bébés meurent beaucoup trop de nos jours par rapport à avant la gratuité.

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