Ligue Europa: l'OM, battu par le Benfica à Lisbonne, en position délicate avant le match retour

L'OM a été insuffisant en déplacement contre le Benfica Lisbonne, ce jeudi 11 avril. Une défaite 2-1 qui n'arrange pas les affaires des hommes de Jean-Louis Gasset, qui voient leur avenir s'assombrir dans ce quart de finale de Ligue Europa, alors même que rien ne va plus en Ligue 1.

Aucun club français ne s’est jamais imposé au Stade de la Lumière, à Lisbonne. L’OM n’a pas brisé la série ce 11 avril, en quart de finale aller de la Ligue Europa. Et a fait même pire, puisque le club phocéen s'est incliné en terre portugaise et a laissé un bel avantage aux Lisboètes, avant le match retour dans une semaine au Vélodrome.

C’est un ancien Parisien qui a failli allumer le premier incendie dans la défense marseillaise. Dans le tout début du match, Angel Di Maria a adressé un superbe centre à Alexander Bah, qui a transformé l’étincelle en pétard mouillé en s’emmêlant les pinceaux devant le but. Rafa Silva n’a pas eu cette maladresse sur l’occasion suivante (16e). Dans un moment de flottement de l’arrière-garde olympienne, Casper Tengstedt s’est saisi du cuir pour servir Rafa Silva tout près du but, qui ne s’est pas embarrassé des conventions et a conclu du pointu.

L’OM ne s’est pas révolté immédiatement. Pourtant, il en avait la place. Dans les transitions, après la récupération du ballon, les hommes de Jean-Louis Gasset ont bénéficié de grands espaces, mais n’ont pas fait montre d’aisance technique suffisante pour les exploiter dans le premier acte. À l’image de cette passe trop longue d’Amine Harit (23e), qui avait, une seconde auparavant, mystifié son vis-à-vis sur un contrôle orienté et qui disposait de confort pour initier une attaque ultra-dangereuse.

Une révolte qui a sonné creux

Et sur la scène européenne, le gâchis peut coûter cher. Dans la minute qui suit, Tengstedt a bien failli se signaler à nouveau devant le but, parfaitement lancé. Il s’en est fallu de peu pour que Leonardo Balerdi ne lui chipe le ballon in extremis avant qu’il n’aligne Pau Lopez. Jusqu’à la pause, l’OM s’est montré inférieur. Après l'entracte, le Benfica y a ajouté une pointe d’humiliation. Au terme d’un contre rondement mené, ponctué d’un une-deux entre Di Maria et Neres, c’est l’ancien du PSG qui a inscrit le but du break sans forcer du plat du pied (52e).

Pierre-Emerick Aubameyang, complètement invisible avant l’heure de jeu, a redonné de l’espoir aux siens. Au terme d’une course en solitaire dans le dos de la défense, grâce à une erreur de jugement de la charnière adverse, l'attaquant gabonais a bien ouvert son pied pour conclure seul face au gardien (67e).

Certes, les Marseillais ont repris des couleurs et ravivé les chants de leurs supporters, finalement autorisés à faire le déplacement à Lisbonne. Mais ils n'ont jamais fait complètement trembler leurs adversaires du soir. Seul Amine Harit a bien failli recoller au score, mais sa reprise de volée au deuxième poteau a manqué d'équilibre.

Globalement, l'OM a été insuffisant, bien que plus consistant dans les 20 dernières minutes. La faute à la chaleur lisboète ? Il ne faisait pas si chaud lors des quatre premières, défaites de cette série noire en cours pour les Olympiens. Pire encore, Jean-Louis Gasset a perdu son arrière gauche titulaire en la personne de Quentin Merlin, sorti blessé, visiblement lourdement au genou, juste avant la pause. Il garnira l'infirmerie aux côtés de Jean Onana, Jonathan Clauss et Valentin Rongier, pour ne citer qu’eux. Il faudra faire mieux, et avec les forces à disposition, pour espérer une place dans le dernier carré et donner du brillant à une saison qui se complique.