Le Conseil de sécurité de l’ONU exige le « retrait inconditionnel » du M23

Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont exigé, vendredi 5 avril, la cessation immédiate des hostilités et de toute nouvelle avancée du M23 ainsi que son retrait inconditionnel de toutes les zones occupées dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

Dans un communiqué consulté par Afriquactu.net, le CS de l’ONU s’est dit « préoccupé » par les violations persistantes du droit international humanitaire et aux violations et abus des droits de l’homme, notamment la violence sexiste et la violence sexuelle dans les conflits, le recrutement et l’utilisation d’enfants.

« Les membres du Conseil de sécurité ont fermement condamné la reprise des attaques du Mouvement du 23 mars (M23) au Nord-Kivu et dans d’autres régions, aggravant la sécurité et la stabilité dans la région et exacerbant la situation humanitaire désastreuse actuelle. Ils ont également condamné tous les groupes armés opérant dans le pays. Ils ont exigé la cessation immédiate des hostilités et de toute nouvelle avancée du M23 ainsi que son retrait inconditionnel de toutes les zones occupées, comme convenu dans le cadre du processus de Luanda approuvé par l’Union africaine », peut-on lire dans le document publié par la représentante permanente de Malte, qui assume la présidence du Conseil de sécurité pour le mois d’avril.

En outre, le CS de l’ONU a condamné dans les termes les plus fermes les récentes attaques du M23 contre la Monusco, son personnel et ses biens, qui ont fait de graves blessures parmi les soldats de la paix.

Une demande a été ainsi formulée à António Guterres, aux États membres et au gouvernement congolais afin de prendre toutes les mesures appropriées pour assurer la sûreté et la sécurité du personnel de la Monusco, conformément à la résolution 2518 (2020), aux directives des Nations unies et aux meilleurs pratiques visant à améliorer la sécurité des soldats de la paix.

Les membres de cet organe ont aussi réitéré leur ferme soutien aux mesures actives prises par la Monusco pour mettre en œuvre son mandat, notamment des opérations offensives ciblées en République démocratique du Congo pour neutraliser les groupes armés.