Politique
Et, pourtant, une telle démarche aux accents peu orthodoxes, même si elle devait atteindre ses objectifs, elle aurait pour triste mérite, de retarder l’adoption du Budget de l’Etat 2016 et, par conséquent, de dérailler le processus électoral, sans compter l’effet d’amplifier des contradictions au sein de la Majorité présidentielle. L’on craint que dans les pires des cas que l’on arrive, si la Majorité tangue, à la dissolution de l’Assemblée nationale.
De l’argent circule pour acheter les consciences à l’Assemblée nationale et mettre au tapis, le président de l’Assemblée nationale, celui-là même qui dirige la grande famille de la Majorité présidentielle. A Minaku, on reproche tous les pêchés d’Israël. On peut, toutefois, s’interroger sur le bien-fondé de la démarche de ceux qui s’activent à avoir sa tête, en ce moment particulier de l’histoire du pays, dominé par les enjeux politiques et sociaux de grande envergure. Rien qu’à l’Assemblée nationale, il se déroule, depuis le 15 septembre dernier, la session ordinaire budgétaire. Une session d’une importance particulière dans la mesure où les députés se doivent d’affecter des ressources financières nécessaires à l’organisation des élections. Si Aubin Minaku partait, poussé par une nébuleuse subtilité politicienne, il va sans dire que l’examen du Budget 2016 serait retardé. Nébuleuse parce que ceux qui commanditent l’opération de déchéance du Speaker de la Chambre basse sont perchés dans les institutions du pays. Tout serait parti, semble-t-il, de la volonté du président du Bureau de l’Assemblée nationale de conditionner l’examen du Budget 2016 à la reddition des comptes, pour l’exercice 2014. L’idée était d’analyser correctement la manière dont les dépenses publiques sont effectuées. N’est-ce pas secouer le cocotier ? Ce qui est curieux dans cette affaire qui sent le roussi, c’est le fait que la tentative de défenestration de Minaku intervient, juste après la défection du G7 dont les conséquences sont encore incalculables.
En milieu de semaine dernière, des consultations ont été ouvertes pour que chaque camp compte ses forces à l’hémicycle. La famille politique présidentielle que dirige Minaku revendique plus de 300 députés. Si Minaku n’avait pas été là, on ne sait pas ce que la MP serait devenue. On l’a vu au four et au moulin, pour colmater les brèches, mobiliser les soutiens au président de la République dont l’image a fortement été écornée par ses opposants anciens et nouveaux. Les pourfendeurs de Minaku sont allés jusqu’à dire qu’il tomberait malade, au regard de la multitude de réunions nocturnes et diurnes qu’il initiait et continue à présider. La MP n’a définitivement pas traversé la zone de turbulences. En principe, les deux postes du Bureau laissés vacants par les démissionnaires du G7, devraient être comblés, ce jeudi 15 octobre. Le calendrier a pris du retard. Certainement qu’il y a encore beaucoup de phases ombrageuses à franchir. Trois tendances se dessinent à l’Assemblée nationale. Les uns veulent tout juste pourvoir aux vacances (1ère vice-présidence et rapporteur), les autres cherchent à étendre l’élection à la 2e vice-présidence et au questeur, et, enfin, ceux qui souhaitent le remplacement de l’ensemble du Bureau.
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