Politique
Gentiny Ngobila Mbaka est un homme très révolté. Après l’annulation de ses voix et celles de certains hauts cadres de son parti politique, Alliance pour le Congo et le peuple (ACP) aux législatives nationales et surtout sa déchéance du gouvernorat de Kinshasa par le vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, Peter Kazadi, il veut obtenir de force ce qu’il affirme lui revenir de droit.
Des 82 candidats députés sanctionnés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour fraude et tricherie, Gentiny Ngobila est celui qui proteste le plus.
Il est aussi l’unique gouverneur sur trois limogés, qui refuse d’accepter son limogeage.
Lundi 15 janvier 2024, il s’est pointé, sous une forte escorte policière, à l’hôtel de ville de Kinshasa. Ce, alors que le vice-gouverneur, Gecoco Mulumba, a été désigné pour assurer l’intérim et travaille déjà en tant que gouverneur a.i.
Devant quelques cadres de son parti réunis dans son bureau, Gentiny Ngobila a promis qu’il récupérera de force ses voix annulées.
« N’ayez pas peur. Nous continuons de suivre. Le président m’a dit d’aller à la Cour constitutionnelle pour récupérer nos voix. Ils nous ont retiré nos voix délibérément, nous allons les récupérer de la même manière », leur a expliqué le gouverneur déchu de Kinshasa.
Aller-retour de l’histoire
La référence faite par Gentiny Ngobila au président {Félix Tshisekedi} qui lui aurait demandé d’aller à la Cour constitutionnelle rappelle le cas de Célestin Tunda.
Vice-premier ministre en charge de la Justice dans le premier gouvernement du premier quinquennat de Félix Tshisekedi, il avait été interpellé en juin 2020 pour avoir transmis au Parlement des avis non validés par le gouvernement sur des nouvelles réformes de la justice proposées par les députés Aubin Minaku et Gary Sakata du Front commun pour le Congo(FCC) dans un contexte de tensions entre la famille politique de Joseph Kabila et celle de Félix Tshisekedi alors en coalition.
Relaxé après plusieurs heures d’audition au parquet général près la Cour de cassation, il avait fait un escale au siège du Parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD).
Devant de cadres de ce parti, il avait affirmé avoir appelé un personnage haut placé qui lui avait demandé de garder son calme car rien n’allait lui arriver.
« Yemeyi {lui-même} m'a dit : il ne fait pas avoir peur de quoi que ce soit. C'est pourquoi, malgré qu'ils avaient déjà encerclé la parcelle, Yemeyi (lui-même) m'avait dit n'ait pas peur », avait-il déclaré, en parlant probablement de l'ancien président de la République, considéré à l'époque par une certaine opinion comme l'autorité suprême du pays.
La suite de l’histoire est connue de tous : le fameux «Yemeyi » n’avait pas réussi à protéger Tunda ya Kasende, qui avait fini par déposer piteusement sa démission quelques jours plus tard.
Reste à savoir si Ngobila va « récupérer » ses voix à la Cour constitutionnelle comme lui aurait recommandé « le président ».
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