L’AFC de Nangaa « déterminée » à conquérir le pouvoir à Kinshasa

Alors que l’administration Tshisekedi rassure la population que toutes les mesures sécuritaires sont prises pour anéantir toute action subversive, l’Alliance Fleuve Congo (AFC), mouvement politico-militaire dirigé par Corneille Nangaa, ancien président de la CENI, a prévenu le président de la République qu’elle ne reculera devant aucune intimidation de sa part pour conquérir le pouvoir à Kinshasa.

Félix Tshisekedi qui, sans nul doute, va rempiler pour un deuxième mandat à la tête de la RDC, fera face à cette nouvelle menace sécuritaire, lui imposée par Corneille Nangaa bénéficiant de l’appui du M23, rébellion pro-Rwanda.

Dans une déclaration faite jeudi 28 décembre 2023, alors que la CENI s’apprête à proclamer Félix Tshisekedi vainqueur de la présidentielle, le coordonnateur de l’AFC a fulminé contre ce qu’il qualifie de « comédie » de bricolage des chiffres, « honteusement présentés comme résultats partiels des scrutins élastiquement trafiqués ».

Sur 12.544.581 suffrages exprimés, Félix Tshisekedi (76,04 %) est en tête de liste suivi de Katumbi (16,57 %) et Fayulu (4,46 %).

Pour Nangaa, ces résultats sont « imaginaires » car, dit-il, ne reflétant ni la volonté populaire, ni la dynamique de la campagne électorale au cours de laquelle d’Est à l’Ouest en passant par le Centre du pays, « le peuple a fait savoir son désaveu à l’égard de Félix Tshisekedi publiquement traité à juste titre de voleur, de menteur, de corrompu, de tribaliste, de fainéant, etc… ».

« Ce spectacle de fraude à ciel ouvert enfonce davantage le pays dans une grave crise de légitimité », a-t-il dit, précisant que l’AFC réprouve totalement le « montage » ayant abouti au « simulacre d’élections » du 20 décembre 2023.

Corneille Nangaa est catégorique : « Félix Tshisekedi appartient au passé. Son spectacle électoral, ses résultats imaginaires et toutes les institutions qui en découleront n’engageront point le peuple congolais ».

Dans ce contexte, il a « rassuré » les Congolais que l’AFC n’hésitera pas à user, conformément à la Constitution et aux lois de la République, de tous les moyens en sa disposition « pour rétablir la normalité démocratique et la légalité républicaine ».

« Portée par une détermination sans faille, l’AFC prévient Félix Tshisekedi qu’elle ne reculera devant aucune manœuvre, aucune attaque et encore moins aucune intimidation de sa part pour atteindre son objectif ultime à savoir, la conquête du pouvoir à Kinshasa pour restaurer la normalité démocratique et mettre fin à la crise de légitimité dont il est personnellement l’auteur », a-t-il souligné.

L’Alliance Fleuve Congo a aussi condamné fermement la répression policière de la marche de l’opposition contre le « coup d’État électoral ». Cette marche étouffée dans l’œuf a été appelée par cinq opposants candidats à la présidentielle, dont Martin Fayulu et Denis Mukwege

L’Alliance Fleuve Congo dénonce « l’hyper-militarisation du Katanga ».

Dans l’espace Katanga, particulièrement dans la province du Haut-Katanga, les services de sécurité sont en pleine action et travaillent jour et nuit pour assurer la paix et la tranquillité pour tout le monde, a rassuré mercredi le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Peter Kazadi, lors de sa visite de travail à Lubumbashi, intervenue dans le contexte de tensions politiques et sécuritaires.

24 heures après les assurances du patron de la territoriale, l’Alliance Fleuve Congo (AFC) dénonce ce qu’elle qualifie de « hyper-militarisation » du Katanga par le déploiement « excessif » des éléments des forces armées et de la police Nationale, « sélectionnés à dessein, pour leur origine tribale ».

Pour Corneille Nangaa, coordonnateur de l’AFC, « ces forces viennent en appui aux milices criminelles (Forces du Progrès, FDLR, etc.) à la solde de Félix Tshisekedi (président de la République) ».

« Nul n’ignore que ces milices sont chargées d’intimider, de réprimer, de museler et de brimer les citoyens pour étouffer l’opposition et les médias », a-t-il condamné, réaffirmant l’engagement de l’AFC « à endiguer ces phénomènes d’insécurité sur l’ensemble du territoire national ».

Dans la foulée, il a mis en garde le président Félix Tshisekedi et ses « complices » contre les « crimes de guerre » qui, selon lui, sont perpétrés par les FARDC au Nord-Kivu.

En cas de récidive « criminelle », a prévenu Nangaa, les Forces de l’AFC se chargeront de « neutraliser l’ennemi, le mettre hors d’état de nuire, pacifier définitivement le pays et assurer la protection des citoyens désireux de respirer la démocratie ».