Politique
Une tribune de 20 paragraphes qui s’oppose viscéralement aux propos du président sortant, Félix Tshisekedi. La plume Nangaa du vendredi 8 décembre a été on ne peut plus pointue et truffée de réprimandes. D’après l’ancien président de la CENI, les discours de campagne de Félix Tshisekedi ont vexé une partie de la communauté congolaise.
Corneille Nangaa dénonce la glottophobie à ciel ouvert proférée le mardi de la semaine dernière à Lubumbashi par le président Félix Tshisekedi. Des discriminations linguistiques inscrites en thématique de campagne électorale contre les communautés d’expression Kiswahili sur une terre des swahiliphones, dit-il. Pour le président de l’Action pour la dignité du Congo et de son peuple (ADCP), les propos présidentiels sont d’une extrême gravité et jettent les bases d’une guerre civile insoutenable. “En clair, le candidat Tshisekedi vient de lancer sa consigne de vote en excluant de son électorat, toute personne ne partageant pas la même langue maternelle que lui”, écrit-il dans sa tribune de quatre pages. Nangaa estime que qualifier tout un peuple de « M23/Rwanda », tout simplement parce qu’il parle Kiswahili dont la salutation “Amjambo” semble mal sonner à ses oreilles, est une discrimination politique inacceptable.
La RDC est à 60% swahiliphone
L’ancien président de la CENI rappelle qu’outre le Grand Kivu (Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema), le Kiswahili est la principale langue du Grand Katanga, de la Grande Orientale et d’une bonne partie de la ville de Kinshasa, soit le plus important réservoir linguistique d’électeurs (60%), indispensable à toute bonne assise présidentielle. “Cette provocation publique digne du « Taliban en chef » qu’est Félix Tshisekedi en personne, est une mutinerie électorale aux conséquences incalculables”, soutient Nangaa. Pour lui, l’équipe de campagne du président Tshisekedi devrait dorénavant mettre son candidat en quarantaine en le privant responsablement de toute prise de parole avant qu’il ne soit tard. “Ses volubilités publiques deviennent insupportables, ravageuses et comparables à une bombe atomique contre la nation. Nous ne lui permettrons pas de poursuivre sa politique divisionniste contre la nation congolaise”, menace gravement l’opposant congolais en exil. Car, dit-il, dans son déséquilibre oral de plus en plus explosif et après avoir qualifié tout individu ne partageant pas sa langue maternelle de « candidat de l’étranger », Félix Tshisekedi décide de se mettre à dos des millions de Congolais innocents du seul fait qu’ils ne sont pas ressortissants du même espace linguistique que lui.
Nangaa appelle les Kasaïens à se désolidariser
“J’invite nos frères du Grand Kasaï à la vigilance et à sanctionner courageusement Monsieur Tshisekedi qui, cinq (5) ans durant, les a délibérément sacrifiés et opposés au reste des communautés du pays. Qui ignore que Tshisekedi a personnellement détourné l’essentiel des fonds destinés aux projets de développement du Kasaï (Tshilejelu) pour prétexter que ce sont ses conseillers qui étaient à la manœuvre”, hurle l’ancien président de la commission électorale.
Corneille Nangaa affirme qu’il est temps que les autres peuples de la RDC sachent que les Kasaïens sont victimes de ce régime au même titre qu’eux.
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