Politique
Les élections de décembre prochain seront certainement les plus prolifiques en termes du nombre de postulants ayant fait caté de candidature. À la présidentielle, ils sont au nombre de 24. Si la majorité est en train de dénoncer des irrégularités et la fiabilité du processus organisé par la Centrale électorale, mais il y a un candidat, Moïse Katumbi, pour qui, irrégularités et fiabilité du processus, ne disent pas grand-chose. Et depuis un moment, médias nationaux, internationaux, communicateurs et de tous bords nagent dans une sorte d’alerte autour de l’invalidation de la candidature de Katumbi. Hier, c'était un problème de nationalité, puis c’est la DGM, enfin ceci ou cela autour de l’invalidation de la candidature de Katumbi.
Les conditions dans lesquelles vont se tenir les élections importent peu pour Moïse Katumbi et son parti politique. C’est quoi donc cette approche ? Inclusivité, transparence, crédibilité, ce n’est plus le souci du clan Katumbi.
Au Grand Katanga, plus précisément à Lubumbashi, le reporter de Netic-News.net interroge quelques membres et cadres du parti Ensemble pour la République au siège, la réponse est claire, Ensemble et le candidat Moïse Katumbi ne travaillent pas pour gagner les élections du 20 décembre 2023, mais pour avoir un précédent.
Étant donné que sa candidature a toujours posé problème, en 2018, le pouvoir Kabila lui a refusé le sol congolais, il s’est arrêté en Zambie, en face de Kasumbalesa, lorgnant le Congo de loin. En 2023, il a au moins la latitude de déposer sa candidature. Katumbi et son parti se battent pour que sa candidature soit validée même s’il perdait les élections, mais au moins, il n’aura plus de problème de nationalité pour le prochain cycle électoral.
Selon un cadre du parti qui s’est confié à Netic-News, Moïse Katumbi et son parti travaillent pour les élections de 2028. Ils sont convaincus qu’il est impossible pour Katumbi de remporter la présidentielle de décembre 2023. Le plus important, c’est de disposer d’une candidature validée par la Centrale électorale et la Cour constitutionnelle au cours du 4ᵉ cycle électoral.
Mardi 24 octobre, à l’arrivée à Lubumbashi, le reporter a lu dans le chef de certains compatriotes.
Selon des taximen les ayant pris de l’aéroport de la Luano à l’hôtel, l’espace de liberté laissé à Katumbi de circuler dans le pays procure beaucoup de bonheur à ses partisans.
Pour preuve, il est sorti du pays pour la Tanzanie, où TP Mazembe a offert son hospitalité aux Tunisiens de l’Espérance de Tunis. À son retour lundi 23 octobre, le chairman a été accueilli en héros, après la victoire de Mazembe (1-0) à l’issue de la partie. Katumbi etait escorté jusqu’à sa résidence.
Les militants de Ensemble redoutaient que Félix Tshisekedi fasse comme Kabila, restreignant l’espace de liberté de Katumbi.
Ayant quitté la majorité au pouvoir, les partisans de Katumbi ont craint que Tshisekedi fasse payer à leur leader le prix de la “trahison”.
Ce qui n’est pas le cas.
Depuis son avènement, Tshisekedi a usé de bonne foi et donné beaucoup de signaux positifs en direction. Il l’a levé de toutes les charges qui pesaient sur lui jusqu’à le forcer à vivre en exil ; lui a octroyé un passeport et à son homme à tout faire Salomon Kalonda, aujourd’hui écroué à Ndolo.
Tshisekedi l’a même associé à la gestion du pays pendant deux ans, a décrit le taximen.
À la place de la Poste, le reporter de Netic-News a rencontré un groupe de jeunes de l’UNAFEC. Au nom du groupe, Raphaël Kajat a déclaré qu’ils étaient fiers de Félix Tshisekedi qui n’a pas fait comme Kabila, frère de Katumbi.
Tshisekedi du Centre n’a pas eu la même attitude que le frère qui était prêt à étouffer Katumbi.
Sous Tshisekedi, Katumbi est allé au Kongo Central, à Kinshasa, à Kisangani, au Bandundu, a l’Équateur… ce qui n’a pas été le cas sous Kabila.
Au quartier Bel Air, d’autres militants de Ensemble ont estimé que Katumbi doit travailler pour 2028 et surtout être reconnaissant envers Félix Tshisekedi. Ils vont jusqu’à appeler Katumbi à la loyauté.
Pour Jean-Claver Nawej (60 ans environ), Katumbi souffre d’une maladie : la loyauté. Katumbi n’a jamais été loyal, pas du tout respectueux de sa parole.
Ce que Katumbi fait en politique, il l’a fait aussi en affaires. Depuis son jeune âge, Katumbi a dribblé tout le monde, a commencer par sa famille. Il a eu maille à partir avec son frère Katebe Katoto.
Devenu gouverneur grâce à Joseph Kabila, Katumba Mwanke et Vital Kamerhe qui l’avaient porté, Katumbi est devenu dans tous les projets de la province, utilisant des Indiens et Chinois qui, au bout du parcours, sont chassés du Katanga, sans ménagement.
Déjà, sous Kabila, Katumbi ne respectait aucune hiérarchie de son parti PPRD.
Avec Beveraggi, Katumbi s’est séparé dans les larmes, en queue de tortue.
Son règne de 15 ans en tant que gouverneur du Katanga a permis à Katumbi à faire fortune, mais la fin est connue de tous.
Selon Robert Katanga, membre de la fédération des transporteurs à Lubumbashi, se dit appauvri par le système Katumbi. Devenu gouverneur, Katumbi a créé ses propres entreprises de transport. Cela a pris en otage le secteur des transports de la province pendant 15 ans. Le transport des marchandises entre la Zambie, Kasumbalesa, la Tanzanie-Afrique du Sud, c’est d’abord ses véhicules. Pour lui, porter Katumbi à la tête du pays, ce serait institutionnaliser l’activité commerciale du chairman.
À Likasi, la population estime que Katumbi, c’est leur candidat naturel, quand bien même, il n’a rien fait pour Likasi durant son long règne à la tête du Grand Katanga. Jadis un pôle de développement et de modernité, sous Katumbi est devenu un pont de transit des minerais qui sortaient du pays et donc la misère actuelle serait en partie la résultante de 15 ans de gestion de Katumbi. En 15 ans, seules les routes par lesquelles étaient évacués les minerais étaient régulièrement entretenus.
Qu’à cela ne tienne, il est temps que Katumbi prenne les commandes du pays, il a attendu pendant longtemps cette responsabilité, il faut la lui confier.
À Tenke, le reporter de Netic-News, plus particulièrement à Tenke Fungurume, les populations sont désolées pour le candidat numéro 03. Pour elles, la grande carrière de la province a profité au maximum à Katumbi, appauvrissent au passage les opérateurs économiques du recoin.
Pour Luc Bakong, si Katumbi devient président de la République, les Ledya, Mayalos… vont disparaitre. C’est pour cet objectif qu’il a travaillé au Katanga durant son règne, ne se faisant passer pour l’homme providentiel dans tous les secteurs de la vie nationale.
En un mot comme en mille, cet échantillon de Katangais interrogés n’est pas d’accord avec la posture par Moïse Katumbi vis-à-vis de Félix Tshisekedi.
Toutes les actions et tous les gestes de bonne foi, Katumbi devait rester loyal envers son bienfaiteur qui lui a procuré tout ce que son frère Kabila lui a dénié.
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