Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - MCN - 20 ans
mediacongo
Retour

Société

La procédure pénale contre Matata par le PG près la Cour constitutionnelle ( Tribune de Me Carlos Mupili)

2023-07-14
14.07.2023
2023-07-14
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2023_actu1/7-juillet/10_16/tribune_de_me_carlos_mupili.jpg -

La Constitution a limité le pouvoir du parquet général près la Cour constitutionnelle aux deux justiciables dont le Président de la République et le Premier ministre ainsi que leurs coauteurs et complices.

L’article 164 de la constitution dispose que : « La Cour constitutionnelle est le juge pénal du Président de la République et du Premier ministre pour les infractions (…) commises dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de leurs fonctions. Elle est également compétente pour juger leurs coauteurs et complices ».

Le procureur général de la Cour constitutionnelle fonde son action sur le principe de la cristallisation de droit pénal en justifiant que le fait infractionnel sur l’affaire Bukangalonzo a été commis par le sénateur Matata à l’époque qu’il était Premier ministre, ce qui lui donne la compétence de le poursuivre en tant que Premier ministre puisque le PG près la Cour constitutionnelle n’a que le Président de la République et le Premier ministre et leurs coauteurs et complices comme justiciables.

À noter que Matata comme sénateur, il serait poursuivi devant la Cour de cassation, mais comme Premier ministre, c’est devant la Cour constitutionnelle. Même si l’on fait semblant d’oublier l’article 167 de la Constitution qui dispose que : « En cas de la condamnation, le Président de la République et le Premier ministre sont déchus de leurs charges ». 

L’interprétation de cet article remet en cause la poursuite d’un ancien Président de la République et d’un ancien Premier ministre, car il chasse l’équivoque en démontrant que seuls les Président de la République et le Premier ministre en fonction sont concernés pour être déchus en cas de leurs condamnations. Toute fois, restons dans le contexte que même l’ancien Premier ministre ou l’ancien Président de la République peut être poursuivi par la Cour constitutionnelle comme le veut le récent arrêt de la Cour constitutionnelle qui donne curieusement les effets de la rétroactivité en défaveur de l’accusé.

Ceci revient à dire que le fait de lever les immunités de l’honorable Matata comme sénateur ne suffit pas pour que le procureur général près la Cour constitutionnelle fonde sa compétence pour décerner un mandat de comparution à l’honorable Matata qui répond selon le procureur comme Premier ministre.

Il y a une autre barrière à franchir, c’est celle des privilèges des poursuites telles que prévoient les dispositions de l’article 166 alinéa 1 : « La décision de poursuites ainsi que la mise en accusation du Président de la République et du Premier ministre sont votées à la majorité des deux tiers des membres du Parlement composant le Congrès suivant la procédure prévue par le Règlement intérieur ». 

En lisant cet article, on comprend clairement que le procureur général n’a pas encore la compétence de lancer le mandat de comparution à l’honorable Matata car il n’est pas le procureur général près la Cour de cassation qui ouvre une action publique contre un sénateur, mais il s’agit selon sa logique un Premier ministre (accusé) qui est poursuivi et que l’action judiciaire tire sa base juridique de l’article 164, 165 et 166 ainsi que dans la loi organique sur la Cour constitutionnelle.

La barrière liée aux privilèges des poursuites est de deux niveaux : l’autorisation du CONGRÈS pour la décision des poursuites d’une part, après, l’autorisation de mise en accusation d’autre part. Le parquet général près la Cour constitutionnelle n’est pas comme le parquet général près la Cour de cassation qui jouit de la plénitude de l’action publique, car il est subordonné à l’autorisation de deux tiers des membres du CONGRÈS,et non du bureau du sénat.

Le Procureur général près la Cour constitutionnelle devrait rester dans le droit constitutionnel pénal pour éviter les excès de pouvoir car toute compétence est d’attribution. Le Procureur général près la Cour constitutionnelle devrait attendre la rentrée parlementaire pour formaliser sa démarche malgré la violation de principe de « No bis in idem ».

Enfin, le procureur général près la Cour constitutionnelle devrait s’interroger sur sa compétence qui est limitée politiquement par l’autorisation du CONGRÈS et éviter que le Président de la République, SE. Fatshi se plaigne encore de la mauvaise qualité de la Justice congolaise.

 

John Lungila
dynamique infos / MCP, via mediacongo.net
C’est vous qui le dites : 7 commentaires
2964 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


Zemira @4SRZTHP   Message  - Publié le 14.07.2023 à 14:10
@LE KASAIMANI, pour ton information, en tant qu'ancien consultant, je te confirme que l'université Mapon et le stade Joseph Kabila de Kindu ont été financés par le BCeCo. Ils appartiennent à la RDC. Matata a fait ce qu'Etienne Tshisekedi, Mabi Mulumba, Mpinga Kasenda, Mulumba Lukoji, Samy Badibanga, Bruno Tshibala n'ont pas été capables de faire aux Kasaï ni le président Félix Tshisekedi d'ailleurs. Élevons le débat

Réagir

2
2
Répondre
@
Insérez un émoji
Kembakoko @S5U9GGM   Message  - Publié le 14.07.2023 à 14:08
Ceux qui défendent ce voleur de "Pognon Ya Matata" sont aussi voleurs car "qui s'assemblent se ressemblent" dit-on. Parfois les gens ne voient pas les avantages que tirerait le congolais lambda de ce parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo. A moins d'être sorcier ou plus voleur que Matata Ponyo. Ce type doit être arrêté le jour où il mettra pied au bureau du Procureur et vite acheminé à MAKALA. . Il veut jouer avec la justice comme chien et chat. Pourquoi a-t-il peur de s'y rendre ? Tôt ou tard il sera arrêté et écroué. 😇⛏️🔨

Réagir

1
Répondre
@
Insérez un émoji
Zemira @4SRZTHP   Message  - Publié le 14.07.2023 à 13:58
@LE CONGOMANI, il faut t'appeler LE KASAIMANI, ton Mbata est simplement un adepte fidèle de votre Dr en droit coutumier luba. Mbata était où quand les Prof Marcel Lihau et Tshibangu Kalala enseignaient le droit constitutionnel ? Qui sont les collègues de promotion de cet imposteur. Tu soutiens aveuglément les inepties de tes frères luba au point d'ignorer que deux premiers ministres luba ont succéder à Matata : Samy Badibanga et Bruno Tshibala. Ce dernier a même ouvert des points de vente où ont été vendus le maïs et la farine de maïs récoltés à Bukanga-Lonzo. Le tribalisme est un frein au développement. Les juges tribaux que Félix nomme sont incompétents et lui-même s'en plaint. Or tous sont conseillés par un coach nul comme Mbata. Après 2028, votre tribu récoltera l'ivraie qu'il est en train de semer aujourd'hui. Il faut développer un discours nationaliste unificateur et ne pas considérer qu'une seule tribu détient toutes les compétences exclusives pour gérer la RDC.

Réagir

1
1
1
Répondre
@
Insérez un émoji
LE CONGOMANI @HPHMW34   Message  - Publié le 14.07.2023 à 13:13
Je pensais que Dieudonné Kaluba Dibue était le seul à vouloir faire de Matata Ponyo un citoyen non jujeable. Mais je constate qu'ils sont nombreux. L'auteur de cet article doit attendre patiemment l'ouverture du procès ; et il donnera tous ces arguments qui ne tiennent pas la route. L'éminent professeur des universités, André Mbata Mangu, lui donnera des leçons de droit constitutionnel, car il tâtonne encore. Matata ne veut pas se présenter devant son juge naturel, mais il continue à faire des bruits dans les médias. Il sera ramassé comme une chenille. L'argent est sorti du trésor public, mais le projet Bukanga Lonzo n'a même pas connu un début de travaux. Alors où est parti cet argent? Est-ce Matata peut nous dire la source des fond qui ont servi à construire son université à Kindu?

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
LLRU4X1 @LLRU4X1   Message  - Publié le 14.07.2023 à 12:09
Je comprends pourquoi Etienne Tshisekedi d'heureuse mémoire était totalement contre l'adoption de cette fameuse constitution qui a été conçue pour protéger les criminels et les voleurs. Si aux Etats -unis ou encore en France des états de droit de vieilles démocraties poursuivent les anciens présidents pour les infractions commises pendant l'exercice de leurs fonctions pourquoi pas en RDC? De gens qui ont pillés les richesses du pays, de gens qui ont volé et tué qui se rejouissent avec les biens volés avec leurs familles doivent être poursuivis. La rdc doit combattre cette impunité.

Réagir

2
1
Répondre
@
Insérez un émoji
Patriote B. @RM6X4SU   Message  - Publié le 14.07.2023 à 12:00
C'est toujours dans cette ligne de justice politique et selective que Cherubin OKENDE est tombé victime Regime de caiens !

Réagir

3
1
1
Répondre
@
Insérez un émoji
Zemira @4SRZTHP   Message  - Publié le 14.07.2023 à 11:52
John Lungila, est-ce que ces stagiaires en droit hissés au sommet de la justice congolaise, par tribalisme et non par compétence, ont-ils les ressources intellectuelles pour lire ainsi le droit ? Je ne le pense pas. Même celui qui les a nommés se plaint de leurs prestations approximatives. Tous ces spécialistes du droit coutumier luba mais convertis en "interprètes" du droit constitutionnel avilissent les cours et tribunaux car au lieu de dire (lire) le droit, ils en interprètent le contenu selon leurs insuffisances. Au lieu de se plaindre, s'ils ne lui rendent pas service, que ferait celui qui les a placés à part, les révoquer. Mzee n'avait-t-il pas révoqué 444 magistrats en 1999 ? La RDC était-elle descendue aux enfers comme aujourd'hui ? Nenni ! L'écrivain nigérian Wole Sonyika a écrit : "un tigre ne proclame pas sa tigritude, un tigre saute sur sa proie et la dévore".

Réagir

3
2
Répondre
@
Insérez un émoji
right
Article suivant Kinshasa : tenues militaires découvertes à Limete
left
Article précédent Félix Tshisekedi ramène à 75 dollars le prix du passeport biométrique ordinaire

Les plus commentés

Société Olive Lembe Kabila sur la perquisition de Kingakati : "Ils nous persécutent et créent expressément des dommages sur l'image de nos activités"

17.04.2025, 16 commentaires

Politique Joseph Kabila est arrivé à Goma

18.04.2025, 15 commentaires

Société Décès du général-major Alengbia Nyitetessya, l’un des généraux « fuyards » devant les rebelles du M23 à Goma

17.04.2025, 6 commentaires

Société Incendie d’une embarcation sur le fleuve Congo : plusieurs morts et des disparus

16.04.2025, 5 commentaires

Ont commenté cet article



Infos congo - Actualités Congo - Festival de la diversité créativité et talents

Ils nous font confiance

Infos congo - Actualités Congo - confiance