Politique
Dans trois semaines, les deux chambres du Parlement ouvrent leur session ordinaire de mars-juin 2014. Selon certaines indiscrétions, l’investiture du nouveau gouvernement devrait intervenir durant les premières semaines du retour des députés de leurs vacances. Il n’en fallait pas plus pour relancer le dossier du gouvernement de « cohésion nationale » annoncé par le chef de l’Etat en octobre 2013, au lendemain de la clôture des concertations nationales. A en croire les échos en provenance des salons politiques de la « Ville haute », les derniers réglages concernant les quotas sont intervenus le dernier le week-end entre les membres du Comité de suivi piloté par Léon Kengo et Minaku et tous les gros calibres de la Majorité présidentielle, de l’Opposition institutionnelle et de la Société civile, proches du dossier.
Il ne reste qu’à coller un nom à chaque poste. Et le portefeuille le plus controversé est celui du Premier ministre. Mais, selon certaines indiscrétions, Augustin Matata Ponyo garderait toujours les faveurs des pronostics et pourrait être reconduit à la tête du gouvernement. D’aucuns pensent que son bilan, particulièrement dans ses articulations économiques et financières, serait un atout majeur pour son maintien. Même si le Premier ministre a paru sérieusement secoué par les critiques acerbes émises en début d’année par le président de la FEC (Fédération des Entreprises du Congo) contre ses résultats, d’aucuns pensent que le quitus qu’il vient de recevoir d’une délégation du FMI (Fonds monétaire international), en visite de travail à Kinshasa et au Katanga, a remis les pendules à l’heure.
En effet, les experts de cette institution financière internationale ont fait le constat selon lequel les comptes de la République étaient bien tenus. Par conséquent, Augustin Matata Ponyo a été encouragé à maintenir le cap. En d’autres termes, les chiffres qu’il a présentés à l’issue de l’exercice 2013 (taux de croissance à 8,5%, taux d’inflation à 1%, réserves d’importation de près de 9 semaines, taux de change de 920 FC, taux directeur de la BCC à 2 %) sont conformes à la réalité, même si le social des Congolais laisse encore à désirer.
Les « Concertateurs » veillent au grain
Certains observateurs soutiennent qu’en dépit de l’aura dont jouit le Premier ministre dans le cercle des institutions financières internationales et des bailleurs de fonds étatiques, les « Concertateurs » n’en continuent pas moins de travailler dans la logique d’un changement de chef de gouvernement. Ceux-ci pensent que la suite logique de leurs recommandations, après un diagnostic sévère de la situation sécuritaire, politique, économique, financière et sociale du pays devrait se traduire à la fois par un profond remaniement de l’équipe ministérielle et un changement d’animateur.
Aussi, Léon Kengo d’une part et Aubin Minaku de l’autre n’en finissent pas de « consulter » et « rassembler ». Aux dernières nouvelles, le premier cité s’est fait plébisciter « Autorité morale » de l’Opposition. La stratégie ne serait pas innocente. La Primature se trouve sérieusement dans son collimateur et celui des membres de sa famille politique venus aux Concertations dans l’intention bien arrêtée d’entrer au gouvernement.
A cet effet, plusieurs scénarii seraient à l’étude en vue de contourner la Constitution, qui impose au chef de l’Etat de puiser le Premier ministre au sein de la majorité parlementaire. L’un des moyens d’y parvenir serait de créer une nouvelle majorité parlementaire, sous la formule d’une cohabitation contre nature Majorité-Opposition, comme à l’image du HCR-PT (Haut Conseil de la République-Parlement de Transition) en 1994.
On se souvient à l’époque de l’émergence de la fameuse « 3e Voie », tirée par les cheveux sur base de l’article 78 de l’Acte Constitutionnel de Transition qui disposait que le Premier ministre devait être choisi dans la famille politique autre que celle du chef de l’Etat endéans 10 jours. Passé ce délai, le HCR-PT se saisissait du dossier. Voilà comment le Premier ministre Léon Kengo était sorti des manches de Mgr Laurent Monsengwo, pour tenter de juguler la crise de légitimité créée après le limogeage cavalier de Tshisekedi par Mobutu et son remplacement par les secrétaires généraux de l’Administration publique d’abord et par Faustin Birindwa, joker du « Conclave ». Bien qu’apparemment vieille, la recette pourrait toujours servir.
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