Politique
Le député national, Gratien de Saint-Nicolas Iracan condamne les « graves violations » des droits humains perpétrées, samedi 20 mai au cours de la marche de l’opposition, « sur la population civile par les forces dites de l’ordre et de sécurité, soutenues malheureusement par des miliciens armés des machettes, bâtons et barres de fer ».
Cette manifestation, appelée par Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Delly Sesanga et Augustin Matata, avait pour but de protester contre la « fraude électorale, l’insécurité grandissante et la vie chère ». Elle a été réprimée par la police. Plusieurs blessés et interpellations ont été enregistrés, alors que la marche, organisée le même jour par la jeunesse du parti présidentiel (UDPS), a été encadrée.
Selon Gratien Iracan, le pays vient d’échapper miraculeusement à un massacre « bien planifié par les autorités congolaises ».
Dans un communiqué, le ministre des Droits humains condamnant les bavures policières a laissé entendre que « le président de la République, Félix Tshisekedi, en sa qualité de garant du bon fonctionnement des institutions et du respect des droits de l’homme, ne tolère aucunement la violation de ceux-ci quelle qu’en soit la motivation ».
Mais l’élu de Bunia estime que si réellement le chef de l’État a condamné cette répression sanglante, des sanctions doivent être prises, notamment contre le gouverneur de Kinshasa pour avoir autorisé « trois manifestations de grande envergure, sachant bien que la crise est très profonde entre l’opposition et le Pouvoir en place ».
Aussi, dit-il, le patron de la territoriale, Peter Kazadi doit être révoqué car « le ministère de l’Intérieur était bien conscient que la ville de Kinshasa regorge plus de 15 millions d’habitants, et que les forces de l’ordre ne peuvent pas contenir de telles manifestations en cas de débordement ou dérapage ».
« Les manifestants, transformés en miliciens, ont circulé en petits groupes, armés de machettes, bâtons et barres de fer dans plusieurs communes et quartiers sans être escortés par la police, et s’attaquant à toute personne avec insigne de visibilité des partis de l’opposition », a-t-il condamné.
Face à cette situation, il exige également « l’arrestation immédiate du commissaire provincial de la police et ses commandants d’opérations sur les civils pendant la marche », la réparation et la réhabilitation de la dignité des victimes dans leur droit.
Dans une déclaration, Moïse Katumbi a remercié ceux qui ont bravé la « violence d’État » pour dire non à la dictature qui, selon lui, s’empare de la RDC.
« Le pouvoir a exercé une folle répression. Des centaines d’innocents en ont fait l’expérience », a condamné le président du parti Ensemble pour la République, promettant de se battre pour les tous les Congolais.
Malgré cette répression, l’opposition entend poursuivre son combat pour obtenir des élections transparentes, crédibles et inclusives. Dans ce cadre, elle a annoncé un sit-in jeudi 25 mai devant le siège de la CENI.
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