Provinces
L’atelier sur le discours de haine s’est achevé ce mercredi 3 mai à Lubumbashi. Un atelier qui a réuni plusieurs acteurs de tous bords. Ces assises tombent à pic et ont une importance capitale. Car, la situation géopolitique et socioculturelle dans la province du Haut-Katanga s’y prête. De plus, l’imminence des élections influe sur le comportement des parties prenantes. Toutefois, les acteurs sont unanimes. Les acteurs politiques sont les premiers auteurs des discours de haine.
Bien que le monitoring des cas de discours de haine soit faible, les auteurs eux sont bien connus. Selon le Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme (BCNUDH), 17 discours ont été recensés en 2022. Et près de 8 d’entre eux ont été prononcés par les acteurs politiques. Ce que soulignent également les participants. ”Souvent, les politiciens et les leaders des associations tiennent des discours incitatifs à la haine de fois sans mesurer ses conséquences”, explique Bienvenu Matanda du mouvement citoyen Filimbi.
Pour contrer ces discours, les participants ont été invités à les monitorer. Le Haut commissariat pour les droits de l’homme pense qu’il faut mener les actions d’envergure.
”Comme nous savons qui sont les auteurs, nous allons multiplier des actions. Ces actions seront en faveur de partis politiques et de leurs membres”, a expliqué Papy Nyanguile du Bureau du Haut commissariat des droits humains à Lubumbashi. Rams Wasolela, coordonnateur du mouvement citoyen la Voix du Peuple, estime pour sa part qu’il est important d’interpeller les acteurs politiques. ”Ils doivent cesser avec les discours de haine. Car, ces derniers ne profitent pas à l’émergence et au développement du pays”, dit-il.
Un atelier capital
Bien que les principaux acteurs soient les acteurs politiques, mais cette formation a été bénéfique pour tous les participants.
”Cette formation est d’une grande importance, car ceci peut permettre de prévenir le pire qui est en gestation. [...] Car nous avons compris que personne n’a le droit de vouloir nier l’existence d’un groupe. Nous avons aussi compris qu’aucune communauté n’est supérieure à l’autre et tous sommes dans le devoir de vivre ensemble dans le respect mutuel”, a insisté Bienvenu Matanda.
Le moment est donc approprié pour promouvoir la paix. Car la haine ne peut pas profiter au pays. ”L’incitation à la haine est un véritable ennemi que tous doivent combattre pour une bonne cohabitation”, a encore dit Rams Wasolela et de conclure : "Car, nous sommes tous congolais. C’est toujours dans l’unité nationale que nous construirons la RDC et non dans la division ni encore moins dans l’incitation à la haine”.
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