Kolwezi : la haute école des mines pour quel intérêt ?

La haute école des mines et de l’industrie, une nouvelle filière a vu le jour à l’université de Kolwezi (UNIKOL). Cette nouvelle branche a comme spécialité les mines et industries. Pour les autorités, cette école a sa raison d’être. Car, la province est réputée minière. Toutefois, certains pensent qu’elle ne servira à rien, si le système d’enseignement reste le même.  

Fifi Masuka gouverneure ad intérim de la province, estime que cette école va répondre au besoin réel du développement de la province. Dans le même ordre d’idées, le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Mohindo Nzangi a, lors du lancement de la filière le 23  janvier dernier, penser que ceci pourra contribuer à la réussite des jeunes

La haute école des mines et industries pour quelle utilité ?

Pour Léonard Zama de la Lucha, le problème est ailleurs. Car, il ne suffit pas seulement de mettre en place des filières. ”Nous avons des autorités qui s’attaquent aux effets en lieu et place des causes structurelles du système éducatif. Car pour moi, nous avons un système handicapé. La province du Lualaba ne manque pas de facultés ou département des mines, le cas de l’ISTA et l’UNIKOL”, dit-il. Et de s’interroger : ”Quelles nouveautés pour cette école des Mines et industrie ? Pendant que ce sont les mêmes assistants, chef de travaux et les professeurs qui vont dispenser les enseignements”.

Ce jeune militant de la Lucha estime, par ailleurs, que c’est une précipitation ourdie. ”Pourquoi ne pas d’abord commencer par équiper les facultés qui existent en les dotant des laboratoires, construire des infrastructures de haute qualité, sans oublier d’améliorer les conditions des vies du corps scientifique et académique”, s’interroge Léonard Zama.

Cet avis n’est pas partagé par tous. Guy Yav est étudiant à l’UNIKOL. Pour lui, la filière est bénéfique. ”C’est une bonne filière parce qu’elle répond au contexte minier dans lequel nous vivons. Le défi est donc lancé et c’est aux étudiants maintenant de se donner”, a dit cet étudiant de l’UNIKOL.

Il faut noter que pour les autorités, le but, c'est de former une main-d’œuvre qualifiée dans la province et particulièrement dans la ville de Kolwezi.