Provinces
L’Institut National des statistiques a réalisé une étude au mois de juin dernier. Celle-ci a consisté à l’évaluation de la sécurité alimentaire et situation d’urgence dans l’espace ex-Katanga.
Ainsi, cette étude a été menée dans quatre provinces. Il s’agit du Haut-Katanga, le Tanganyka, le Haut-Lomami. Selon les résultats, deux provinces sont en insécurité alimentaire, le Haut-Katanga et le Tanganyika.
En effet, ce rapport conduit sur l’ensemble de 22 territoires que compte l’ex-Katanga démontre que globalement, plus de la moitié des ménages, soit 56 % sont en insécurité alimentaire globale.
Ceci représente 6,8 millions de personnes. Toutefois, l’étude montre que 1,7 million de personnes, soit 14,2 % vivent en insécurité alimentaire ; tandis que 5,1 millions, soit 41,3% vivent en insécurité alimentaire modérée ; environ 4,4 millions de personnes vivent dans des conditions de sécurité alimentaire limite. Et au moindre choc, elles risquent de basculer en insécurité alimentaire.
Il faut noter que deux provinces sont en tête de la liste. Ce sont les provinces du Tanganyika et du Haut-Katanga. En effet, les ménages vivant dans les provinces de Tanganyika (73,1%) et du Haut-Katanga (62,5%) sont les plus frappés.
Alors que le taux de l’insécurité alimentaire dans les deux autres provinces est en-dessous de 50 %. Par exemple, dans les provinces de Haut-Lomami, c’est 42,9 % de ménages qui vivent en insécurité alimentaire générale. Tandis que dans la province du Lualaba c’est 40,8 %.
Mitwaba dans le rouge
À noter que le territoire le plus touché est Mitwaba. Avec une prévalence 90,5 % des ménages en insécurité alimentaire globale. Alors que le plus faible est observé dans le territoire de Kabongo dans le Haut-Lomami.
L’étude démontre, par ailleurs, que les ménages dirigés par un chef de ménage non instruit et les ménages dirigés par les femmes sont les plus touchés par l’insécurité alimentaire.
Par exemple, 72,3 % des ménages dirigés par les femmes contre 52,8 % des ménages dirigés par les hommes. Et autres faits, 63,5 % des ménages dirigés par un chef non instruit contre 22,5% des ménages dirigés par un chef ayant un niveau supérieur.
Il faut dire que d’autres facteurs concourent à cette situation. C’est le déplacement des populations. Ainsi, les ménages retournés et les déplacés en famille sont les plus concernés.
Il y a plus le manque d’infrastructures, de la persistance des conflits armés interethniques dans le Tanganyika qui occasionnent à chaque fois les déplacements forcés des populations vers les provinces voisines.
Aussi, les inondations causées par le débordement de certaines rivières plongent les ménages dans un autre cycle de déplacement et entrainent des pertes importantes de leurs moyens d’existence.
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