Politique
Très attendu ce mardi 22 février en RDC, le secrétaire général des nations unies Antonio Guteress ne va plus fouler le sol congolais comme prévu. L'annulation de sa visite a été annoncée ce lundi 21 février dans une courte note adressée à la presse par le porte-parole du SG de l'ONU Stéphane Dujarric. Ceci à cause de la détérioration de la visite en Ukraine, a-t-il évoqué.
Stéphane Dujarric a précisé que le chef de l’ONU, qui se trouvait en Europe, serait de retour mardi à New York. Le porte-parole a déclaré que le Secrétaire général était « vivement préoccupé par la décision de la Fédération de Russie concernant le statut de certaines zones des régions de Donetsk et Louhansk en Ukraine. Il appelle au règlement pacifique du conflit dans l'est de l'Ukraine, conformément aux Accords de Minsk, tels qu'approuvés par le Conseil de sécurité dans la résolution 2202 (2015) », a-t-il indiqué.
Ce qui était prévu
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, devrait arriver ce mardi 22 février dans l’est de la République démocratique du Congo pour exprimer sa solidarité auprès des familles qui continuent d’être attaquées et déplacées par des groupes armés.
Cette visite du chef de l’ONU, prévue dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, devrait intervenir alors qu’il devrait participer au dixième Sommet du Mécanisme régional de suivi de la paix, de la sécurité et du cadre de coopération pour la RDC et la région.
M. Guterres devrait rencontrer les autorités locales et les personnes déplacées par le conflit pour exprimer sa solidarité avec les hommes, les femmes et les enfants qui continuent d’être profondément affectés par la violence dans la région.
La situation humanitaire continue de se détériorer dans le pays, en particulier dans les provinces de l’est, compte tenu de la situation sécuritaire volatile. Le nombre des attaques contre les civils, dont les déplacés, a augmenté, cette dernière année, en particulier dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu.
Un tête-à-tête prévu avec le Président Tshisekedi à Kinshasa
Au cours des dix premiers jours du mois de février, des milices opérant dans l’est de la RDC ont ciblé les civils déplacés dans un nombre croissant d’attaques meurtrières.
L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s’est alarmée vendredi dernier des rapports faisant état de huit attaques majeures visant des déplacés internes dans la province de l’Ituri. Celles-ci sont toutes caractérisées par des meurtres, des enlèvements, des vols de bétail et de nourriture, ainsi que des incendies de maisons.
Depuis le début de l’année, de multiples attaques des miliciens ont visé des camps de déplacés, dont cet assaut meurtrier contre le site de Plaine Savo le 1er février, sur le territoire de Djugu, en Ituri. Lors de cette attaque, 62 personnes ont été tuées par des miliciens et 47 autres ont été blessées. Cela a provoqué le déplacement de 25.000 personnes dans la région.
Après sa visite en Ituri, M. Guterres devrait se rendre rendra à Goma, chef-lieu de la province voisine du Nord Kivu, où il devrait rencontrer le gouverneur militaire de la province et d’autres acteurs.
Un tête-à-tête était prévu à Kinshasa dans la journée du 24 février avec le Président Congolais Félix Tshisekedi, ainsi que d’autres responsables du gouvernement et des leaders de la société civile.
10e réunion du mécanisme régional de suivi de l’accord-cadre d’Addis-Abeba
Dans la capitale congolaise, le chef de l’ONU devrait aussi participer au dixième Sommet du Mécanisme régional de suivi de la paix, de la sécurité et du cadre de coopération pour la RDC et la région. Lors de cette conférence, qui se tient le 24 février, les dirigeants de la région des Grands Lacs vont évaluer les progrès et les problèmes dans la mise en œuvre de l’accord signé à Addis-Abeba, il y a neuf ans.
Cette visite de M. Guterres intervient quelques jours après le lancement du Plan 2022 de la réponse humanitaire de 1,88 milliard de dollars pour venir en aide à 8,8 millions personnes vulnérables.
Selon l’ONU, plus de 27 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire grave et aigüe.
La RDC abrite près de 5,5 millions de déplacés, forcés de fuir, parfois plusieurs fois, et de 500.000 hommes, femmes et enfants réfugiés et demandeurs d’asile des pays voisins.
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