Lisanga Bonganga : « l’ONIP a un agenda caché »

Le Front populaire contre la révision constitutionnelle voit d’un mauvais œil la création de l’Office national pour l’identification de la population (ONIP). Ainsi l’a exprimé son coordonnateur au cours d’une conférence de presse en réaction au discours du chef de l’Etat devant les parlementaires réunis en Congrès.

Lisanga Bonganga croit dur comme fer que l’ONIP a un agenda caché parce que « né d’une volonté délibérée de faire un glissement aux fins de continuer à exercer le pouvoir au-delà du mandat constitutionnel ». Pour le coordonnateur de cette plateforme de l’opposition, « le fait de conditionner la tenue des élections aux résultats du recensement de la population par l’ONIP en est une preuve éloquente ».

Lisanga Bonganga regrette que le président de la République n’ait fait aucune allusion à la nécessité d’élaborer de manière consensuelle un calendrier global des élections comme souhaité par la Communauté internationale. D’où le vibrant appel à l’unité de l’Opposition politique congolaise « pour un idéal noble et juste ». « L’alternance en 2016 passe par le strict respect par tous de la Constitution », dixit Lisanga appelant le peuple congolais à rester vigilant « et à ne pas se laisser distraire par les fêtes sans pain de fin d’année ».

Devant plusieurs cadres du Front populaire contre la révision constitutionnelle, Lisanga Bonganga soutient que « le chef de l’Etat aurait dû saisir l’occasion pour fixer l’opinion sur son avenir politique après 2016 ». Face au flou entretenu, cette frange de membres de l’Opposition congolaise, fort de l’article 64 de la Constitution, annonce un rassemblement populaire devant le Parlement. Manifestation prévue pour le lundi 29 décembre 2014, date de l’ouverture de la session extraordinaire à l’Assemblée nationale et au Sénat.

Le Front populaire se dit contre le départ de la Monusco, « départ qui risquerait de faire sombrer la RDC dans une insécurité profonde ». Par contre, Lisanga Bonganga souhaite que le pays rende hommage à la Communauté internationale qui, « grâce à ses nombreux appuis à la RDC notamment au niveau des ressources du budget de l’Etat et au développement de la Brigade internationale de la Monusco, a largement contribué à la stabilité apparente dont jouit à ce jour le peuple congolais ».