La SNEL poursuit les travaux de rétablissement pour la desserte normale de l’électricité à Kinshasa et au Bas-Congo

Les techniciens de la Société nationale d’électricité (SNEL) poursuivent les travaux de rétablissement de la desserte normale sur une duré deux semaines, a indiqué l’Administrateur délégué de la SNEL Eric Mbala Musanda au cours de la visite vendredi 17 des chantiers dans les barrages hydroélectriques d’Inga 1 et d’Inga 2, dans la province du Bas-Congo.

L’«arrêt simultané» de ces deux groupes a occasionné une perte de 320 (trois cent vingt) mégawatts sur le site d’Inga et un déficit de près de 100 (cent) mégawatts dans la ville de Kinshasa, a-t-il indiqué.

Cette perte a entraîné des conséquences sur la distribution d’énergie à partir d’Inga qui envoie 480 MW vers Kinshasa, 250 MW dans la province du Katanga et 140 MW dans la province du Bas-Congo, a-t-il précisé.

Après la visité et un entretien avec les collaborateurs sur l’avancement des travaux, les difficultés et les solutions prévues, «on est rassuré que le cap de remettre les groupes sur les réseaux à la fin du mois en cours sera respecté », a rassuré  M. Eric Mbala visiblement satisfait de l’avancement des travaux  et de l’expertise  des techniciens de son entreprise.

L’arrêt simultané des deux groupes de la centrale d’Inga 2 est dû à leur vétusté, car depuis 30 ans, ces installations n’ont pas subi de révision et ont dépassé la moyenne d’heures de fonctionnement requise, soit 150.000 (cent cinquante mille) heures, a précisé l’AD de la SNEL. 

«Nous avons une chance d’avoir des techniciens compétents à la SNEL» qui, selon M. Eric Mbala, sont déterminés à contenir les installations, avant leur réhabilitation, en garantissant la distribution de l’énergie à la clientèle.

Il a invité, à cet effet, la population à ne pas «se surchauffer» dans la mesure où les techniciens de la SNEL travaillent jour et nuit  pour l’amélioration durable de la desserte.

Les centrales d’Inga subissent une forte réhabilitation

La SNEL a mis en place un vaste programme de réhabilitation en cours d’exécution dans les centrales d’Inga 1 et d’Inga 2 avec l’appui financier des bailleurs comme la Banque mondiale et la Banque africaine de développement(BAD), a dit l’AD de la SNEL.

S’agissant particulièrement de la centrale d’Inga 2, 4 (quatre) groupes vont subir «une forte réhabilitation ». 3 (trois) de ces groupes sont actuellement couverts et les travaux s’y déroulent,  a-t-il dit, précisant que le coût de réhabilitation d’un groupe est de 60.000.000 (60 millions) de dollars américains.

Pour Inga 1, 4 (quatre) chantiers sont ouverts et permettront d’arriver à termes avec 4 (quatre) machines qui vont être totalement réhabilitées. L’une d’entre elle réhabilitée est en service, a confirmé M. Eric Mbala.

Il a exprimé, à cette occasion, la détermination de sa société à moderniser les équipements pour garantir leur fiabilité, afin d’éviter des pannes fortuites. Dans le cadre de la réhabilitation et de modernisation des centrales d’Inga, l’entreprise italienne (Franco Tosi) et Voith Electronord modernisent les groupes d’Inga, à Inga 2 la multinationale Alstom, a constaté l’ACP.

Actuellement, la centrale d’Inga 2, avec une puissance installée de 1424 MW, compte 3 (trois) machines en marche, contre 5 (cinq) machines qui étaient en marche avant l’arrêt des deux groupes en septembre et en octobre dernier.

Inaugurée en 1972, dix ans avant Inga 2, la centrale d’Inga 1, quant à elle, a une puissance installée de 351 MW. Elle compte 6 groupes dont 4 sont actuellement en marche.

Les tarifs imposés à la SNEL la condamnent à un sous-développement

L’AD de la SNEL a fait savoir, par ailleurs, que les tarifs imposés à son entreprise ne lui permettent pas de faire face aux dépenses d’investissements et la condamnent ainsi à un sous-développement.

La SNEL s’endette pour financer la réhabilitation des installations électriques, a-t-il souligné, évoquant un prêt de près d’un milliard de dollars américains auprès des entreprises minières du Katanga.

M. Eric Mbala a déploré, en outre, les actes de vandalisme jamais connus par la SNEL sur les installations. Ces actes sont caractérisés par des vols des conducteurs en cuivre, a-t-il poursuivi, avant de faire remarquer que son entreprise ne bénéficie pas de l’exonération du matériel importé et paye toutes les taxes.

Il a invité la clientèle à payer les factures de consommation de l’électricité pour permettre à la SNEL de donner de l’électricité à quelque 91 % des Congolais vivant encore dans les ténèbres.