Provinces
Bientôt une semaine que Likasi, deuxième plus importante ville de la province du Haut-Katanga, est sous la fièvre de l’exploitation artisanale du Cobalt. Ce métal dont le prix ne cesse de grimper sur le marché international culmine à 93.750 dollars américains la tonne et qui réveille l’appétence des industriels et des artisanaux.
Le Cobalt et la RD Congo, c’est une longue histoire. Déjà à l’époque de la guerre froide, les Etats-Unis du président Eisenhower accusaient Patrice Emery Lumumba, le premier ministre congolais, de se rapprocher du bloc communiste. L’inquiétude était liée au fait que ce métal jouait un rôle stratégique important pour le programme spatial.
Likasi et la fièvre du Cobalt des années 90
Creuseur transportant son butin vers une maison de dépôt.
A Likasi, la ruée vers les minerais de Cobalt par les creuseurs artisanaux est un cas parmi d'autres des évènements miniers survenus dans le Grand Katanga. Cette ville vallonnée se rappelle encore de la fièvre du Cobalt des années 90.
A cette époque, des jeunes désœuvrés entraient clandestinement dans les usines de Shituru de la Gécamines pour récolter le trop-plein des poches métallurgiques. Au fur à mesure qu’ils y tiraient profit, un vaste réseau fut né, avec des complicités en interne, et ce trafic s’était vite attaqué aux stocks de la Gécamines.
Une ruée sous les habitations de Likasi
Creuseurs en attente d'une "mine d'habitaiton" à exploiter pour un partage du butin de : 30% pour le propriétaire de la mine et 70% pour lui.
Depuis quelques années maintenant, le Cobalt est revenu sur le devant de la scène grâce au développement des batteries dont sont équipées les voitures électriques.
Aujourd’hui, c’est sous les parcelles et les maisons d’habitation de la cité Tshatshi de Likasi que les creuseurs exploitent les minerais de Cobalt en accord avec les propriétaires. Le modèle économique est le même que celui qui se pratiquait il n’y a pas si longtemps à Kasulo, le quartier populaire de Kolwezi dans la province du Lualaba : droit d'entrée à la mine familiale 50.000 FC ; Partage : propriétaire de la mine 30% et creuseurs 70%, du butin creusé.
Cependant, il est bon de rappeler à tous que dans la loi congolaise « le sol et sous-sol appartiennent à l’Etat ». Ce qui fait penser que l’on n’est pas loin d’un nouveau bras de fer entre les creuseurs et les autorités étatiques comme ce fut le cas à Kolwezi dans le quartier résidentiel de Kasulo où en 2 ans, le petit coin tranquille des familles s’était vu transformer en plusieurs mini-carrières de cobalt et cuivre, avant que le gouvernorat ne décide de délocaliser les habitants du quartier vers le site de Samunkinda. Ce qui avait entrainé plusieurs tensions et échauffourées dans la ville.
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C'est sous les parcelles et les maisons d’habitation de la cité Tshatshi à Likasi (Haut-Katanga) que les creuseurs exploitent les minerais de Cobalt.