Nord-Kivu : 4 civils tués par des obus tirés par le M23 à Sake

Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) informent que quatre civils ont été tués par des obus tirés par le M23 à Sake, dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu.

Dans un communiqué rendu public, l’armée dit dénoncer « avec vigueur » la poursuite des attaques continues de l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23, sur les positions civiles au Nord-Kivu.

« Le dernier cas en date a eu lieu le samedi 11 mars 2023 dans la cité de Sake. En effet, ces terroristes ont pilonné au mortier 120mm l’agglomération de Sake. Le bilan encore provisoire fait état de quatre civils tués et six autres blessés, » indique le Communiqué signé par le Lieutenant-Colonel Guillaume Ndjike, Porte-parole du Gouverneur militaire du Nord-Kivu.

Selon lui, l’attitude « barbare » de l’armée rwandaise constitue non seulement la violation manifeste et intentionnelle du Droit International Humanitaire, mais aussi un affront vis-à-vis de la Communauté Internationale, l’Union Africaine et les Organisations sous régionales.

Les FARDC disent tout de même se réserver le droit de tout mettre en œuvre, afin de protéger la population congolaise et défendre l’intégrité du territoire national.

Depuis fin janvier dernier, des affrontements armés entre FARDC et M23 se sont étendus dans le territoire de Masisi, forçant des milliers de personnes à se déplacer vers d’autres localités, y compris vers la ville de Goma.

Les combats ont également occasionné la suspension du trafic routier entre Goma et Kitshanga, et entravé l’accès humanitaire dans plusieurs localités des territoires de Masisi, Walikale et Lubero.

Dans la province du Nord-Kivu, les acteurs humanitaires estiment à plus de 800.000, les personnes qui ont été forcées de fuir leurs maisons depuis le début des attaques des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, en mars 2022.