Société
En accédant au pouvoir le 24 janvier 2019, Félix Tshisekedi avait juré de faire de la restauration de l'État de droit son cheval de bataille. Il avait promis une justice équitable, contrairement à ce que les Congolais avaient vécu sous le régime précédent.
Aussitôt au trône, Fatshi a donné des signaux forts dans ce secteur de la justice. On a vu de "gros poissons" être traînés devant les juges avant d'être condamnés à de lourdes peines et faire la prison à Makala.
On se demande aujourd'hui si cela n'était qu'un trompe-l'œil. Car, la suite des événements ne rime en rien avec l'impression donnée les premiers jours.
Tenez! Condamnés à 5 ans de prison pour détournement dans l'affaire 100 Jours, Benjamin Wenga et Modeste Makabusa, respectivement ancien directeur général de l'Office des voiries et drainage (OVD) et patron de la société Sococ, ont recouvré la liberté le 8 janvier 2021, après avoir passé moins d'une année à la prison centrale de Makala. Ce, curieusement, par une mesure de grâce présidentielle.
Pourtant, selon les lois congolaises, les auteurs de certains crimes dont le détournement et la corruption, ne peuvent jamais bénéficier d'une mesure de grâce présidentielle.
A ce jour, plusieurs prisonniers VIP condamnés à de lourdes peines ne se trouvent pas dans leurs cellules. La plupart sont, officiellement, en soins dans des hôpitaux de luxe de la capitale. Et leurs états ne s'améliorent jamais de manière positive pour regagner la prison.
D'autres encore se la coulent douce paisiblement chez eux sans une quelconque décision formelle de la justice. Entre temps, de pauvres voleurs de chaises en plastique moisissent des années en prison, et y sortent souvent en cercueil, destination cimetière. Ils n'ont pas de moyens de se taper des séjours carcéraux luxueux, ni de payer leurs libérations comme le font les VIP.
Aujourd'hui, le cas Willy Bakonga vient de prouver qu'il faut rectifier le tir, si l'on tient toujours à un État de droit, ou au "peuple d'abord".
En effet, condamné à trois ans pour entre autres blanchiment d’argent, l’ancien ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique a été relâché jeudi 25 novembre dans la soirée, sans épuiser sa condamnation, après sept mois seulement de détention.
Selon Maître Willy Wenga, avocat au barreau de Kinshasa Gombe, il y a deux hypothèses dans ce cas.
Bakonga est soit libéré conditionnellement, soit gracié. "Mais dans les deux cas, sa condamnation demeure", dit cet expert en droit.
Il faut rappeler que, pour le cas Bakonga et son fils, la Cour avait évoqué les sommes d’argent découverts sur les condamnés : 14.000$ et 30.000$ dont les transferts avaient été jugés frauduleux par dissimulation.
Le père avait écopé de trois ans de servitude pénale et devrait payer 90 000$ d’amende.
La peine infligée à son fils était de six mois de servitude pénale, en plus de 45 000$ d’amende.
Lucha qui fait le même constat d'une justice favorable aux condamnés VIP, rappelle également que Dieudonné Lobo ( coordonnateur administratif des services personnels du président Tshisekedi) est dans la nature, l’ancien ministre de la Santé Eteni Longondo en liberté... Pourtant, "Félix Tshisekedi est censé mener une lutte acharnée contre la corruption", conclut ce mouvement citoyen.
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