Société
Que faire pour que la publicité sur l’alcool dans les émissions télévisions, à priori vitale pour les médias audiovisuels, n’ait pas effets néfastes sur les jeunes ? Tel est le problème pour lequel Kanyimbo, Banza, le conseiller Mukeba… modérateur dudit atelier et leurs hôtes ont cogité tout au long de ces échanges.
Textes en mains, les animateurs du CSAC ont parlé de la publicité passive et active, et sont revenus sur les attributions qui sont les leurs, à savoir avoir un droit de regard sur le contenu des spots publicitaires proposés par les brasseurs et autres annonceurs et balancés à longueur de journées par les médias, les dérapages enregistrés jusqu’ici (durée anormale des clips par exemple), la réglementation officielle en la matière…
Tout en reconnaissant les difficultés auxquelles sont confrontées les chaines de télévisions pour survivre, ils ont fait remarquer qu’il y a moyen de programmer des émissions de forte audience aux environs de 22 heures. Ils en ont énuméré quelques unes qui, dans le passé étaient très suivies par les téléspectateurs. Le problème majeur est celui du contenu qui doit être attrayant.
La bière est aussi un aliment mais doit être consommée avec modération, a précisé Eale.
Chantal Kanyimbo a fait savoir qu’il est possible à l’avenir d’organiser une table ronde avec les annonceurs pour voir comment amener médias, brasseurs et autres à trouver le juste milieu en matière de tarification.
De leur côté, les directeurs commerciaux et de programme, les chroniqueurs de musique se sont appesantis sur le problème de logo, d’achat des espaces… Un directeur des programmes d’une chaine locale a dit que jusqu’ici les opérateurs de la téléphonie cellulaire et les brasseurs sont leurs principaux partenaires.
Les chroniqueurs de musique, directeurs des programmes et consorts ont fait savoir que les annonceurs choisissent eux-mêmes les émissions où faire passer leurs sports publicitaires. Ils ont fait ressortir la nécessité de programmer des émissions à priori intéressantes à des heures normales ou encore les contraintes liées à une fixation raisonnable de la tarification des messages publicitaires. Ils ont évoqué le cas de certaines bières qui sponsorisent de grands événements sportifs…
Un des annonceurs présent dans la salle a fait ressortir le caractère crucial d’un horaire approprié pour mieux faire passer leurs messages sur les ondes. Il a ajouté que leur entreprise procède à des évaluations pour voir si leurs actions publicitaires ont eu un impact réel. Mais il ne s’est pas opposé à l’idée de réaménager l’horaire des émissions musicales.
Résumant de manière sommaire ce qui a été dit tout au long de ces échanges, Jean-Pierre Eale a fait savoir que le fait de voir des diffuseurs et annonceurs échanger librement sur le problème de la publicité de l’alcool dans les médias est une bonne chose. Il s’est réjoui de constater que les participants se sont convenus de manière informelle de réaménager la tranche horaire attribuée aux émissions musicales pour les programmer en début de soirée par exemple. Et qu’ils vont en parler avec d’autres membres de l’assemblée plénière du CSAC. Les propositions énoncées seront coulées sous forme des décisions au cas où elles venaient à être approuvées par la majorité des membres de l’assemblée plénière. C’est alors, a précisé Eale, qu’on aura une nouvelle tranche horaire des émissions avec la publicité sur l’alcool.
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