Écroulement du pont Kasaï : le chef de l’exécutif demande l’ouverture d’une enquête

Aucune plainte de disparition n'a été enregistrée par le comité de suivi mis en place par le gouvernement provincial, depuis l'effondrement du pont Kasaï sur la rivière qui porte le même nom.

Cette catastrophe met non seulement à mal l'environnement, économie et le social de la province du Kasaï mais également l'ensemble de la république pour l'approvisionnement de la partie Est du pays par Kinshasa sur la route nationale N°1.

Toutefois, Dieudonné Pieme condamne l'indiscipline et la défaillance de ses services pour avoir ordonné le passage simultané de deux véhicules faisant un total de plus de 60 tonnes en lieu et place de 15 tonnes prévus pour ce pont.

Pour faire appliquer la loi, le chef de l'exécutif a demandé au procureur général ainsi qu’aux services judiciaires d'ouvrir une enquête afin de déterminer les responsabilités sur les usagers qui étaient pris en flagrant délit de traversée. Mais aussi déterminer le nombre de passants « piétons » sur le pont.

« A ce jour, je peux vous affirmer la main sur le cœur que nous n'avons enregistré ni plainte de disparition, ni décès...la plupart de personnes qui étaient sur le pont et qui étaient traumatisées par cet événement ont pu être récupérées et repêchées », confie le gouverneur Dieudonné Pieme contacté la veille.

Vu l'urgence qui s'impose pour assurer la traversée des personnes et de leurs  biens, le gouvernement provincial a pris une série de mesures pour définir la traversée en toute sécurité.

« Nous avons mis en place un comité de crise pour s'assurer de l'embarcation sur les 3 sites : au quartier Braza, port Tite ou abattoir et au niveau des 3Z sous la supervision de la Police nationale congolaise ».

« Cette traversée sera gratuite pour les étudiants, élèves et policiers », ajoute Dieudonné Pieme.

Outre ses mesures, le chef de l'exécutif provincial promet de réaffecter le coc du bac se trouvant au village Katanga à 30 km de la ville de Tshikapa au niveau du pont pour assurer la traversée des véhicules et camions.

Pendant ce temps, plus de 100 mille ménages sont privées d’eau portable sur la colline de Kele suite à la coupure des tuyaux de la régie de distribution d’eau (Regideso) que transportait le pont Kasaï.