"Mon objectif n'est pas de voir les méchants périr, mais plutôt qu'ils changent" (Président Félix Tshisekedi)

Comme il est de coutume, le Chef de l'Etat Félix Tshisekedi s'est adressé ce lundi 29 juin à la nation, la veille du 60ème anniversaire de l'indépendance du pays, célébré le 30 juin de chaque année. Militant pour l'instauration d'un État de droit, le Chef de l'Etat a rappelé,dans son discours, que la lutte contre l'impunité,dans laquelle il s'est engagé durant son quinquennat, n'est, en aucun, une chasse aux "sorcières".

"La lutte contre l'impunité ne doit en aucun cas se transformer en vengeance, ni en chasse aux sorcières. Mon objectif n'est pas de voir les méchants périr, mais plutôt qu'ils changent, qu'ils soient sauvés que le pays tout entier s'en réjouisse", a-t-il déclaré.

Plusieurs interpellations ont été enregistrées ces derniers jours, notamment dans le cadre du procès dit des 100 jours qui a abouti à la condamnation du directeur de cabinet du Chef de l'Etat pour détournement des deniers publics et l'interpellation du Vice-Premier ministre, en charge de la justice.

Contrairement à la présidente de l'Assemblée nationale,Jeanine Mabunda,qui s'était demandée si l'on était dans une République des juges, suite à l'interpellation du député national Jean-Jacques Mamba par la justice, le Chef de l'État estime plutôt que la justice est confrontée à des nombreux défis.

"J'ai entendu certains parler avec ironie ou crainte de la République des juges. La réalité est plutôt que le pouvoir judiciaire demeure confronté à de nombreux défis en termes de ressources, de capacités et d'indépendance", a déclaré Félix Tshisekedi.

Il a, de ce fait, évoqué le fait que la RDC ne compte actuellement qu’un magistrat pour 28.000 habitants, alors qu'un ratio minimum d’un magistrat pour 5.000 habitants est considéré comme étant la limite de la couverture requise par les standards définis par l'association internationale des magistrats.