Le sommet de l'Elysée sanctionné par de grandes décisions

Les travaux à huis clos du" Sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique", débutés vendredi au Centre de conférence ministériel a Quai d'Orsay, à Paris, ont été sanctionnés par plusieurs décisions, après  examen et  débats sur les trois thèmes: "Paix et sécurité", "Partenariat économique et développement" et "Changement climatique", en présence du Président François Hollande et  des Chefs des délégations. S'agissant de l'architecture africaine de Paix et de sécurité", il a été décidé la formation par la France de 20 mille soldats africains par an pendant 5 ans; la mise à la disposition des conseillers politico-militaires à la CEDEAO et à la CEEAC et l'aide à la rédaction des de" livres blancs".

Et, pour ce qui est de la capacité africaine de réaction immédiate aux crises, il a été retenu l'appui Français à la création d'un Etat-major projetable et d'un Conseil sur la mutualisation des capacités aériennes.

Un appel à la ratification du traité sur le commerce des armes par les pays africains a également été lancé, en ce qui concerne la dissémination des armes, de même qu'il a été projeté un débat à haut niveau au Conseil de sécurité, lors de la réunion des Chefs d'Etat et de Gouvernement en 2014, dans le cadre du G8. Concernant le terrorisme, le sommet de l'Elysée a décidé que la France  fasse une réflexion sur la mise en place d'une stratégie nationale de prévention de la radicalisation et il y ait en Afrique un soutien à la lutte pour le contrôle des flux financiers du terrorisme, avec la mobilisation nécessaire de l'ONU, de l'Interpol et du GAFI.

En ce qui concerne la cession "Partenariats économiques et développement", les assises de l'Elysée ont décidé de favoriser les investissements, au moyen de la mobilisation de 15 milliards d'euros de garanties COFACE pour l'Afrique pour les 5 années à venir. La mobilisation des prêts du trésor (RPE) pour financer des projets d'infrastructures et du Fonds d'études(FASEP) doit être de mise et   les échanges avec pour objectif le doublement des échanges franco-africains d'ici 2020 grâce au programme de dialogue, des rencontres, séminaires, associant partenaires publics et privé. Il a été souhaité l’organisation d'une réunion annuelle des ministres de l'Economie et d'un forum d'affaires et la mise d’un accent particulier sur la santé pour un montant de 1,08 milliards d'euros dans la lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme pour les trois prochaines années. Quant au changement climatique, le sommet a décidé la mise en place d'une alliance "euro-africaine" pour un accord ambitieux en 2015: accord universel contraignant permettant de rester en dessous de deux degré; l'engagement sur la nécessité d'améliorer l'accès à l'énergie durable pour tous en soutenant l'initiative " énergie durable pour tous" du secrétaire général des nations Unies (SE 4 ALL) et l'engagement sur les enjeux financiers , avec l'accélération de la capitalisation du fonds vert en y affectant une partie de la taxe pour les transactions financières, 1 milliard d'euro par an de projets AFD allant directement a des infrastructures "vertes".

A la cérémonie d’ouverture du sommet de l’Elysée

Le Président Joseph Kabila, qui séjourne à Paris, en France, depuis jeudi dernier dans la soirée, a assisté vendredi, au Palais de l’Elysée, à la cérémonie d’ouverture du « Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique », présidée par François Hollande, Président de la République française.

Le Président Joseph Kabila a, à cette occasion, été reçu par son homologue français, François Hollande, sur les perrons du Palais de l’Elysée, où les deux hommes d’Etat se sont livrés, en poignée des mains, en photo souvenir devant une foule des  journalistes. Une quarantaine de Chefs d’Etat et de Gouvernement africains ont assisté à cette cérémonie, à laquelle on a également noté la présence de MM. Ban Ki Moon, Secrétaire général des Nations Unies, Herman Van Rompuy, Président du Conseil européen, José Manuel Barroso, Président de la Commission européenne et de Mme Nkosazana Dlamini Zuma, Présidente de la Commission de l’Union africaine. Dans son discours d’ouverture, le Président Hollande a déclaré que pour la France, l’Afrique est un continent d’avenir, le principal moteur de la croissance mondiale, ajoutant que l’Afrique vit une transformation rapide de ses structures économiques et sociales et elle est pleinement engagée dans son développement.

Il a affirmé, par ailleurs, que la France a une relation particulière avec l’Afrique, laquelle tient de l’histoire, une histoire parfois tragique, qui se tient surtout aux liens humains qui se sont tissés de générations en générations. Il considère que la présence des Français qui vivent en Afrique depuis des générations de même que des Africains qui vivent en France depuis des générations représentent des atouts pour des échanges, une opportunité que la France doit nouer avec toute l’Afrique : francophone, anglophone, lusophone, arabophone et hispanophone. « les temps ont changé, les rapports ne doivent plus être ceux qu’ils avaient pu être dans le passé», a souligné le Président Hollande. Pour le Président Hollande, une période nouvelle s’ouvrait et l’Afrique devait maîtriser pleinement son destin ; et pour y parvenir assurer par elle-même sa sécurité. L’Afrique a été capable de démontrer aussi qu’elle qu’ elle pouvait maintenir la paix en RDC comme au Mali et, aujourd’hui, er république centrafricaine, où une force africaine a reçu mandat des Nations Unies et, en même temps, chacun sait qu’il ya des insuffisances, des manquements et de la fragilité et qu’il ya une nécessité que nous devons regarder en face , en vue de préparer des forces africaines à pouvoir répondre à toutes les menaces et à pouvoir se doter , dans les organisations régionales, ou au niveau de l’Union africaine, des moyens indispensables pour assurer la sécurité des Africains.