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La toile se déferle sur l’ordre du jour de la rencontre du jeudi 12 mars entre le président en exercice Félix Antoine Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila dont le compte-rendu ne fait aucunement mention des faits vitaux de la nation qui paraissent aux yeux d’une certaine opinion comme priorités.
Conscients du malaise au sein de la coalition FCC-CACH du aux malentendus, à certains agissements et sorties médiatiques inappropriées, les deux personnalités ont convenu d’un certain nombre d’engagements à prendre pour décrisper le climat qui ne faisait que s’enliser.
L’une des mesures qui irrite les esprits c’est cette tendance du président de la République à commenter une interpellation régulière des services transfrontaliers de manière à dépouiller de son fondement l’acte de la DGM jusqu’à s’excuser implicitement auprès de Joseph Kabila.
En effet, le compte-rendu lu par Vital Kamerhe directeur de cabinet du chef de l’Etat corrobore les excuses de la présidence sur les interpellations de Shadary et consorts et par ricochet prend la ferme détermination à faire de manière que cela ne se reproduise plus :
« S’agissant du premier point relatif à la mise œuvre de l’accord de coalition CACH-FCC, les deux personnalités ont constaté qu’il y avait réellement un malaise de fonctionnement de la coalition, malaise du essentiellement aux malentendus, à certains agissements, à certaines sorties médiatiques inappropriées et aux incidents survenus à l’égard de certaines personnalités FCC à certains postes frontaliers. Tout en regrettant ce comportement, les deux hautes personnalités ont dissipé le malentendu et ont pris l’engagement à mettre tout à œuvre pour que ces genres d’agissements déplorés ne se reproduisent plus. Les deux personnalités ont également regretté le décès du général major Delphin Kahimbi et attendent avec diligence les conclusions de l’enquête en cours », signale la déclaration.
Le mouvement citoyen LUCHA trouve aberrant que le président de la république fournisse des explications lors d’une rencontre privée aux dimensions solennelles :
« Un Kalev, un Shadary, une Jeannette Kabila interpelés à tort ou à raison par la DGM ou l’ANR, et Félix Tshisekedi est tenu de s’en expliquer en personne auprès de Joseph Kabila et d’en faire solennellement état dans un compte-rendu public. » s’est exprimé la LUCHA sur son compte twitter.
D’autres en revanche y voient une manière de baliser le chemin à une session parlementaire qui s’annonce rude au regard de la sensibilité que revêt la discussion sur la réforme de la CENI et celle de la loi électorale.
Pour Patrick Muyaya député du PALU, cette rencontre réduit les tensions perceptibles sur ces questions :
« Il était plus que temps d’apaiser les esprits avant la rentrée parlementaire. Réformer la CENI, la loi électorale et les autres domaines requièrent la quiétude et l’entente. Faut désormais priver la parole aux extrémistes et faire émerger les débats qui vont changer le pays »
Dans le rang des radicaux cette rencontre frise la haute trahison pour violation manifeste des prescrits constitutionnels.
En sa qualité de chef de l’Etat, certains vont jusqu’à denier à ce dernier sa responsabilité dans la vie des partis et regroupements politiques :
« Le fait pour Félix Tshisekedi, président de la République en exercice, de diriger une coalition politique (qui est par extension une forme de parti politique), fusse-t-elle informelle, est une violation délibérée de la Constitution (article 96), et donc un acte de haute trahison. »
C'est un tout autre internaute qui fustige le caractère solennel attribué excessivement à une rencontre privée :
« Cette rencontre est totalement partisane entre deux leaders de deux familles politiques. En quoi cela doit-il faire l’objet d’un compte rendu par le Dircab du président pendant les heures de travail payées par les contribuables congolais avec une telle solennité »
Et comme pour enfoncer le clou, un blogueur pertinent lui circonscrit le tout en hommage, dit-il, à titre posthume au général Janssens! Sans détour, il revient sur cette rencontre et les à-côtés qui appellent à une reflexion beaucoup plus approfondies car écrit-il:
"Finalement, avec ce compte-rendu sur papier-entête de la Présidence de la République, l'on risquerait d'épiloguer à perte de vue sur le caractère de cette rencontre entre l'«autorité morale» du CACH ou le Président de la République (j'hésite finalement) et celle du FCC... Un dangereux mélange de genres, qui pourrait, en définitive, conforter la thèse tout aussi dangereuse de la privatisation, pire de la prise en otage de l'État par deux gourous politiques...Hier, on retrouvait déjà dans une ferme perdue dans l'Est de la capitale des chaises avec des armoiries officielles, estampillées Présidence de la République... Hommage à titre posthume au général Janssens!"
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