Economie
Le Fonds Monétaire International (FMI) a déclaré que le budget de 10,2 milliards de dollars établi par le gouvernement comme étant « irréaliste », compte tenu du ralentissement de la production minière et notamment du cuivre et de cobalt du pays, rapporte l’agence spécialisé dans l'informatique financière « Bloomberg ».
Le gouvernement est parvenu à un équilibre budgétaire de 16,9 milliards de francs (10,2 milliards de dollars) pour l'an prochain, avec des revenus qui devraient augmenter de 63% par rapport à cette année. Le FMI prévoit cependant que les revenus réels de la RD Congo pour cette année ne seront que d’environ 5,5 milliards de dollars, aides extérieures comprises, et atteindront environ 6,32 milliards de dollars l’année prochaine.
« Il est très rare qu'un pays puisse augmenter ses revenus de 50 à 60% d'une année à l'autre », a déclaré vendredi à la presse Philippe Egoume, le représentant du FMI au RDC. « Nous pensons qu'il existe un certain nombre de mesures pour augmenter les revenus qui pourraient générer 1 à 2% du PIB, donc entre 500 millions et 1 milliard de dollars. Ce sera peut-être plus si des réformes plus importantes sont faites. Mais cinq milliards, c'est beaucoup ! »
Alors que le FMI s'attend à ce que l'économie congolaise croisse de 4,5% cette année, cette croissance risque de ralentir à 3,2% en 2020 principalement en raison de l’arrêt de production, depuis la semaine dernière, de la mine de cuivre et de cobalt de Mutanda Mining une filiale de la firme suisse Glencore) dans le Lualaba qui sera en maintenance et en entretien pendant deux ans et qui fournissait plus de 626 millions de dollars de revenus au gouvernement en 2018, selon Glencore.
Selon le FMI, l'extraction des ressources naturelles fournit généralement environ un tiers des recettes publiques et 95% des recettes d'exportation de la RDC, principalement du cuivre et du cobalt. À la mi-décembre, le conseil d'administration du FMI va décider sur l’injection d’un crédit d'environ 370 millions de dollars afin d’augmenter les réserves de change de la RD Congo, qui ont diminué d'environ la moitié depuis la fin de 2018 et « n'équivalent désormais qu'à environ une semaine d'importation », a déclaré Egoume.
La BCC, qui inclut les dépôts domestiques de la banque dans ses calculs de réserves, indique de son côté que ses réserves sont tombées à 873 millions de dollars, soit l'équivalent d'environ trois semaines d'importation.
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