Politique
La crise continue entre les deux alliés de la coalition qui gèrent l'Etat congolais, à savoir le FCC du Raïs Joseph Kabila et le CACH de Félix Tshisekedi dit Fatshi. Pour s'en rendre compte, on peut analyser cette séquence au vitriol entre Jean-Marc Kabund-A-Kabund, Président ai de l'UDPS et le PPRD de Joseph Kabila.
A son annonce devant la base-11ème Rue Limete sur la possibilité d'aller fouiner dans le passé de l'ancien pouvoir de Joseph Kabila pour qu'ils soient en exil soit en prison, la réponse du PPRD sur son site officiel est sans appel " OK, mais nous on ira fouiner à, la CENI et à la Cour constitutionnelle ". Ce qui fait dire légitimement à nombre d'observateurs qu'après cet épisode, le divorce entre les deux partenaires de la coalition est devenu inévitable. La coalition ne tiendra pas le coup de cinq ans de législature. Et même si c'était le cas, elle mettrait plus de temps à gérer les querelles des chiffonniers quotidiennes entre les soi-disant bases chauffées à blanc et qui veulent en découdre par des voies de fait avec l'allié que les affaires de l'Etat.
La raison principale est que les deux partenaires ne regardent pas dans la même direction. En conséquence des positions diamétralement opposées sur des questions essentielles du fonctionnement même de l'Etat. Pour contourner cette difficulté qui fait que Félix Tshisekedi est un Président de la République sans majorité parlementaire, certains à l'UDPS continuent à rêver d'une dissolution par le chef de l'Etat de cette Assemblée nationale estampillée Joseph Kabila. Mais ils doivent tout de suite déchanter à la lecture attentive des dispositions de la Constitution du 18 Février 2006 sur la dissolution de l'Assemblée nationale. Ce n'est pas au hasard. Il faut qu'il y ait une crise persistante entre le Président de la République et le Gouvernement et à la demande du Premier ministre.
En prenant seulement cette disposition, on ne voit pas Sylvestre Ilunga Ilukamba demander au chef de l'Etat de dissoudre sa propre Assemblée nationale de qui il répond. En plus, tout cela ne peut intervenir dans l'année qui suit l'installation de cette Assemblée nationale. On comprend donc pourquoi pour contourner cette difficulté constitutionnelle de dissolution de l'Assemblée nationale de la 3ème législature de la IIIème République où Joseph Kabila détient à lui tout seul 350 députés de sa majorité parlementaires sans le CACH , on entend embouche ça et là la trompette de l'organisation des élections anticipées tout de suite. Mais est-ce possible sur le plan légal ? Quand on sait qu'on ne convoque des élections anticipées que lorsque à l'Assemblée nationale, aucun groupe n'est en mesure de constituer une majorité absolue pour former un gouvernement. On est dans ce cas dans l'impossibilité de former un gouvernement.
Pourtant, on a bien un gouvernement qui est issu de la majorité du FCC de Joseph Kabila qui réunit seul 350 députés alors que le seuil pour composer le gouvernement, c'est 251 sur les 500 députés nationaux qui composent la Chambre basse congolaise. Sur le plan juridique, le Président de la République Félix Tshisekedi ne peut pas convoquer des élections anticipées. Mais on peut y arriver par un dialogue politique. Certains analystes estiment que la crise entre le FCC et le CACH a eu pour effet bénéfique de remettre sur la table le " Plan de sortie de crise de Fayulu Madidi " sur lequel Fatshi ne voulait rien entendre. Puisque cette crise affectera sans aucun doute le fonctionnement des Institutions publiques, le " Plan " de Fayulu peut effectivement offrir la sortie de crise dans la crise principale.
Contrairement à ce qu'on pense à la11ème Rue, certains observateurs sont d'avis que c'est Félix Tshisekedi qui serait le bénéficiaire de ce " Plan de sortie de crise ". Le Plan de Fayulu propose les nouvelles élections dans les 18 mois et dans l'entretemps c'est Fatshi qui est aux commandes. Le " Plan Fayulu " préconise la réforme de la CENI et de la Cour constitutionnelle. De lui-même avec sa vingtaine de députés de l'UDPS, Fatshi ne mènera à bien aucune réforme institutionnelle notamment les principales que sont la loi électrode, la loi organique sur la CENI et la loi organique sur la Cour constitutionnelle. La crise FCC-CACH montre si besoin en est que Martin Fayulu n'avait pas du tout tapé à coté avec son " Plan de sortie de crise " tournée en dérision au CACH. Mais bien au contraire l'homme était bien inspiré. Il faut d'abord commencer par le lire. Qui plus est, on est bel et bien aujourd'hui indiscutablement dans une crise à l'intérieur de la crise.
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