Nord-Kivu: 8 miliciens tués et une dizaine d'autres arrêtés lors d'affrontements sur la route Beni-Butembo

Le calme est revenu sur la route Beni-Butembo ce samedi 26 octobre 2019, après de violents affrontements survenus le vendredi entre des militaires des FARDC et des miliciens Maï Maï. Les combats se sont déroulés au niveau de Kisalala. La situation était confuse le vendredi. Dans la soirée, les sources militaires ont fait état d’un bilan de 8 miliciens tués et de plusieurs autres personnes arrêtées, parmi lesquelles 7 femmes et enfants. En majorité originaires de Mihake et Kalemire, dans la ville de Butembo, ces femmes disent appartenir à un groupe de prière, qui priait sur la colline « Shillo», non loin de la position des miliciens.

Des sources concordantes affirment que ces combattants Maï-Maï appartiendraient au groupe «Leopard», accusé de plusieurs exactions dans la grande partie de la chefferie de Bashu, territoire de Beni. Ce groupe et bien d'autres comme les Nduma Defense of Congo et les UPLC, sont actifs dans ce coin. Les UPLC sont hébergés dans un même centre à Kalunguta en attendant d'être transférés dans le centre de formation militaire. Ces derniers continuent à sensibiliser les autres groupes armés à déposer les armes et à respecter l'appel du chef de l'État qui a appelé les groupes armés à se rendre avant le lancement des opérations militaires contre eux.

«Trop c'est trop. Il est temps de sauver vos vies et celle de vos dépendants»

Dans un message de sensibilisation diffusé le vendredi 25 octobre, le service d'information des Fardc a invité les groupes armés à déposer les armes et à quitter la brousse avant qu'il ne soit tard. Les forces armées congolaises se sont adressé aux rebelles des forces démocratiques alliées (ADF) et à certains Maï Maï qui sont encore en brousse.

Les FARDC préparent de nouvelles offensives de grande envergure contre les ADF à Beni. Les nouvelles troupes sont en train d'être déployées dans cette région, conformément à la promesse du chef de l'État, Félix Tshisekedi.

Les FARDC ont estimé nécessaire de rappeler aux concernés l’imminence de ces offensives. Les autorités militaires invitent aussi la population à la vigilance et à soutenir les troupes engagées dans ces opérations.