Politique
Tous les membres du gouvernement de Sylvestre Ilunga Ilunkamba sont entrés en fonction hier, lundi 9 septembre 2019, après la dernière série de cérémonies de remise-reprise qui sanctionnent l'acte de passation des pouvoirs. Ils sont effectivement devenus ministres, ministres-délégués et vice-ministres du gouvernement. Désormais, ils sont au service de la République pour qui ils exercent leurs fonctions et non de leurs partis ni regroupements politiques qui les ont mandatés. Ils sont au-dessus des ces structures politiques, des faits privés qui ne représentent pas l'Etat.
Ministres, ministre-délégués et vice-ministres sont en théorie devenus hommes d'Etat depuis hier mais ils doivent le prouver. Comment ? En déclinant les injonctions des partis politiques dans le cadre de leur fonction ministérielle car leur seul chef, dans le cadre de leurs attributions, c'est le chef du gouvernement qui est le Premier ministre et non les chefs de regroupements politiques.
Les membres du gouvernement qui ne feront pas ce distinguo, leurs places n'est pas au gouvernement où leur voix va créer des dissonances. Ce qui affaiblirait significativement l'efficacité de l'exécutif par la création de fait des gouvernements parallèles installés dans des partis politiques, donc ailleurs. Car, par le passé, on a vu des ministres qui continuaient à crier sur tous les toits que leur chef c'est leur chef de regroupement dits "Autorités morales" et remettant en cause l'autorité du Premier ministre. Une attitude non républicaine à condamner.
On a vu aussi dans un passé récent, des ministres tout puissants qui contournaient le Premier ministre, leur chef, et aller voir directement le chef de l'Etat alors que leurs ministères ne sont pas du rang de la collaboration avec le Président de la République. Ce sont des choses que les membres du gouvernement llunga doivent éviter à tout prix endossant le costume républicain. D'autant plus que ce gouvernement qui intervient 8 mois après le début de la mandature du troisième Président de la République de la 3ème législature de la IIIème République a beaucoup de défis.
Les ministres doivent se mettre au travail au plus vite pour tenter de rencontrer les nombreuses attentes des Congolais. Mais ils n'y parviendront que dans un esprit républicain et non partisan. C'est leur premier défi à tous, de se comporter en hommes d'Etat. Autrement le gouvernement Ilunga sera comme sur du sable mouvant. Une autre question qu'il faudra régler au plus vite, c'est celle de définir les attributions des ministres, ministres-délégués et ministres près le Président de la République et près le Premier ministre.
C'est le chef de l'Etat qui doit publier une Ordonnance à cet effet. Sans cette précision, on risque d'avoir des chevauchements entre ministre et ministre-délégué et surtout les ministres près le chef de l'Etat et son directeur de cabinet tout comme celui près le Premier ministre avec son Directeur de Cabinet. Il faut bien définir les compétences du ministre-délégué qui n'est ni ministre ni vice-ministre.
Quant aux ministres près le Président de la République, on sait que c'est en principe lui qui est chargé des relations avec le gouvernement. C'est donc lui qui traite les dossiers en rapport avec l'Exécutif. Ce qui fait, en conséquence, que le directeur de cabinet du Président de la République n'aura plus que la gestion de l'administration de la Présidence de la République.
Même chose du côté du Premier ministre où le ministre près le Premier sera chargé des relations avec le gouvernement. Ce qui fait que le directeur de cabinet du Premier ministre n'aura plus qu'un rôle de chef de l'administration de la Primature. Cependant, tout cela doit être fixé par une Ordonnance présidentielle. Comme il y a plusieurs ministères éclatés, un autre chevauchement à éviter c'est celui entre les ministères de même souche mais divisés.
C'est ce qu'on a vécu en son temps avec le gouvernement de Bruno Tshibala Nzenzhe où plusieurs ministres se disputaient les attributions alors qu'elles étaient clairement fixées dans l'Ordonnance du Président Joseph Kabila. Il y a eu par exemple des conflits entre le ministre de l'EPSP et celui de l'Enseignement professionnel. Ce dernier, sans en avoir la compétence voulait, contre vents et marées, organiser l'examen d'Etat alors que c'est dans les attributions de l'EPSP qui a la tutelle de l'Inspection générale de l'Enseignement primaire et secondaire.
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