"Dans six mois, AFDC-A de Bahati restera en lambeaux" (Bitakwira)

L’autorité morale de l’AFDC-A, Modeste Bahati Lukwebo, réclame à cor et à cri le quota revenant à son regroupement politique dans le cadre de la formation du futur gouvernement du Premier ministre.

L’ancien ministre du Plan s’est entretenu sur le sujet avec Ilunga Ilunkamba pendant plus de deux heures.

Bien avant cette rencontre, Bahati avait, à cet effet, exprimé cette volonté à travers la correspondance adressée au même chef du gouvernement et d’autres interventions ponctuelles.

Le leader de l’ARCN, Justin Bitakwira, a réagi mardi 06 août, dans une interview accordée à la presse, pour recadrer le numéro 1 de l’AFDC-A qui réclame à tort, selon lui, des postes ministériels alors qu’il doit s’assumer.

Ayant suivi toutes les péripéties de Bahati Lukwebo, Justin Bitakwira indique que celui-ci a été humilié chez lui jusqu’à ce jour dans toutes les répartitions qui se sont déjà faites, au niveau des gouverneurs des provinces, des gouvernements provinciaux, des assemblées provinciales où l’AFDC-A a été partout. Bahati a tout pris, lui et lui seul, explique le même du comité stratégique du FCC.

Le ministre de Développement Rural considère l’attitude de Bahati Lukwebo en politique comme très empirique, c’est-à-dire, comme quelqu’un qui entre dans une profession tout en ignorant les tenants et les aboutissants.

Il a souligné que les professionnels doivent savoir lire les signes du temps, prenant l’exemple de Vital Kamerhe, qui le considère comme un professionnel.

" les responsabilités qu’occupent aujourd’hui Vital Kamerhe par rapport à son parcours depuis son départ du perchoir de l’Assemblée nationale en 2009, sont telles qu’il se retrouve directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, actuel Chef de l’État ", a-t-il illustré, pour dire que c’est par professionnalisme et non par amateurisme qu’il est arrivé à ce niveau là.

Il a, en outre, évoqué son propre cas quand il a quitté Vital Kamerhe en 2014 au sein de l’UNC alors qu’il était président du groupe parlementaire UNC-A. Et de poursuivre : « " personne ne me donnait aucune chance car tout le monde disait que c’est Kamerhe qui m’a fabriqué et on verra qu’est-ce que je veux devenir. Mais aujourd’hui, me voici ministre pendant trois ans. Et, si je n’avais pas quitté, je ne serai pas ce que je suis maintenant. Donc, c’est par professionnalisme". »

Justin Bitakwira a insisté sur le fait qu’un homme politique est celui qui s’assume et quand il pose un acte, il doit peser les avantages et les inconvénients et partant Bahati Lukwebo a posé un acte d’indiscipline et doit s’assumer.

Par ailleurs, Bitakwira s’est interrogé à haute voix : si un arbitre peut aligner un joueur ? Ou il n’y a que l’entraîneur qui peut le faire, répond-t-il.

Et, aujourd’hui, a dit Bitakwira, il n’y a que deux entraîneurs, d’un côté Félix Tshisekedi, président de la République (CACH) et de l’autre Joseph Kabila, président honoraire, autorité morale du FCC et sénateur à vie. Le seul qui va aligner tous les joueurs du camp FCC.

Et, de renchérir lui qui n’est ni du CACH, ni du FCC, comment il va entrer au gouvernement et par quelle porte va-t-il passer pour occuper une responsabilité.

Pour lui, Bahati doit tirer toutes les conséquences car il ne voit pas comment il va s’en sortir s’il ne taille pas son chemin sur le roc comme lui avait fait avec son frère Vital Kamerhe.

Le membre du comité stratégique du FCC prédit de ne pas voir Bahati s’en sortir dans moins de quatre ans dans ce pétrin.

Il a rappelé que l’autorité morale de l’AFDC-A avait déclaré à travers des médias nationaux et internationaux, son autonomie et ne peut que s’assumer aujourd’hui.

Parlant du poids politique de l’AFDC-A qui se positionne comme troisième force, Bitakwira a martelé que quand on n’est pas professionnel, on se perd, soulignant qu’en politique, ce n’est pas du business, du commerce ni de la banque Lambert mais plutôt question de savoir s’assumer car après Dieu, c’est la politique sur la terre.

Et pour conclure, le leader de l’ARCN a promis à Bahati, avec son poids politique et sa troisième force politique tant vantés, dans six mois, l’ADFC-A restera en lambeaux.