Femme
En mars dernier, des femmes survivantes des violences sexuelles en RDC étaient sous les projecteurs du monde pour raconter leurs victoires face aux atrocités qu’elles ont vécues. Accompagnées par le prix Nobel Denis Mukwege, elles ont brisé le silence sur leur situation lors d’un forum organisé par la duchesse de Luxembourg. Si celles-là ont pu s’exprimer, des milliers d’autres n’ont pas cette chance et vivent dans le silence et l’oubli absolu.
Il existe des femmes qui ne baissent pas les bras après les drames sexuels dont elles ont été victimes. Certaines d’entre elles l’ont fait savoir lors d’un forum au Luxembourg, en présence du prix Nobel Denis Mukwege. Ces survivantes congolaises ont décidé de se battre pour reprendre leur place dans la société. Entrepreneures, cadres au sein des organisations non gouvernementales ou encore enseignantes dans les universités, elles sont la preuve que l’on peut se relever des pires épreuves de la vie.
Des communautés locales complices des violeurs ?
Des milliers d’autres survivantes des violences sexuelles sont victimes d’un deuxième bourreau : la communauté locale. Elles sont en permanence humiliées, stigmatisées et abandonnées par leurs époux, leurs proches. Ces femmes portent seules le lourd fardeau de l’exclusion que la méchanceté humaine leur a imposée. En les mettant à l’écart, les communautés locales deviennent complices de violeurs.
Serpents, malédiction ou souillure, c’est ainsi que la communauté appelle leurs enfants issus des viols. Comment l’humain peut-il être aussi méchant ?
Faisons quelque chose pour les survivantes et leurs enfants
Il est temps que quelque chose soit fait pour rendre leur dignité à toutes ces survivantes de violences sexuelles. Pour cela, je crois qu’on devrait procéder au recensement de toutes les victimes, élaborer des politiques adaptées aux besoins exprimés par elles-mêmes.
Il faudrait après construire plusieurs centres spécialisés où les survivantes et leurs enfants pourront bénéficier d’un accompagnement psychologique en cas de besoin. Créer aussi des infrastructures pouvant leur faciliter l’accès à des formations professionnelles et aux financements pour des survivantes qui souhaiteraient s’orienter vers l’entrepreneuriat.
Penser aussi aux bourses pour que certaines ou leurs enfants puissent faire des études de leur choix. Mais avant tout, il faut que la sécurité revienne, dans leur milieu, et que la justice soit intolérante face aux bourreaux.
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